La pire des maladies
3 participants
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La pire des maladies
J'ai écrit ce texte sans être allée lire l'explication sur ces sculptures, j'y vais maintenant.
Bonne lecture
Bonne lecture
Y a comme un goût amer en nous,
y a comme un goût amer en nous, un goût de vase et de boue d'abord.
C'est la première chose que j'ai senti en moi en m'éveillant dans ce chaos qu'était devenu ma ville.
Un goût de vase et de boue comme si on avait été enseveli sous les eaux.
Ensevelis sous les eaux d'un tsunami qui nous aurait déporté à des kilomètres de nos maisons.
Nos maisons abandonnées pendant des semaines, recouvertes de boue et de vase.
Ma ville était devenue un chaos, un lieu dangereux où rodait la mort, son ombre planait sur nous.
Telle une infection létale, un virus s'était abattu sur nous faisant des morts par centaines.
Une infection qui avait gangrenée notre pays et notre peuple.
Notre peuple décimé par la maladie aurait alors contribué à sa propre destruction.
Pendant des mois, j'ai; nous, avons voulu croire que nous pourrions enrayer cette épidémie.
Nous avons combattu avec détermination, avec force, placardant un sourire face à l'ennemi.
Enrayer cette épidémie, ne pas se laisser impressionner par le virus, rester vivants et dignes.
Et nous avons fait face, nous avons été épargné par le danger.
Y a comme comme un goût amer en nous, un goût de vase et de boue...
Hier, nous avons passé des heures terrées comme des bêtes apeurées, dans une cave humide
Nous avons entendu les cris de ceux qui étaient capturés, frappés, emmenés.
Nous avons vu le sang couler au sol et s'infiltrer sous la porte de notre cave.
Nous avons senti les odeurs de poudre, d'excréments, de sueur et de sang.
Nous avons attendu longtemps que les bruits et les mouvements cessent.
Nous sommes sortis en rampant, salissant encore plus nos vêtements
Presque sans mots, nous sommes retournés chez nous, il n'en restait rien.
Nous avons ramassé quelques hardes et quelques provisions.
J'ai pris notre bébé dans mes bras, ma femme a pris notre fils par la main.
La grand mère et nos sœurs déjà veuves se sont jointes à nous.
La route en direction de la frontière est longue et dangereuse, peut-être mourrons-nous en route.
Du moins, mourrons-nous debout....
y a comme un goût amer en nous, un goût de vase et de boue d'abord.
C'est la première chose que j'ai senti en moi en m'éveillant dans ce chaos qu'était devenu ma ville.
Un goût de vase et de boue comme si on avait été enseveli sous les eaux.
Ensevelis sous les eaux d'un tsunami qui nous aurait déporté à des kilomètres de nos maisons.
Nos maisons abandonnées pendant des semaines, recouvertes de boue et de vase.
Ma ville était devenue un chaos, un lieu dangereux où rodait la mort, son ombre planait sur nous.
Telle une infection létale, un virus s'était abattu sur nous faisant des morts par centaines.
Une infection qui avait gangrenée notre pays et notre peuple.
Notre peuple décimé par la maladie aurait alors contribué à sa propre destruction.
Pendant des mois, j'ai; nous, avons voulu croire que nous pourrions enrayer cette épidémie.
Nous avons combattu avec détermination, avec force, placardant un sourire face à l'ennemi.
Enrayer cette épidémie, ne pas se laisser impressionner par le virus, rester vivants et dignes.
Et nous avons fait face, nous avons été épargné par le danger.
Y a comme comme un goût amer en nous, un goût de vase et de boue...
Hier, nous avons passé des heures terrées comme des bêtes apeurées, dans une cave humide
Nous avons entendu les cris de ceux qui étaient capturés, frappés, emmenés.
Nous avons vu le sang couler au sol et s'infiltrer sous la porte de notre cave.
Nous avons senti les odeurs de poudre, d'excréments, de sueur et de sang.
Nous avons attendu longtemps que les bruits et les mouvements cessent.
Nous sommes sortis en rampant, salissant encore plus nos vêtements
Presque sans mots, nous sommes retournés chez nous, il n'en restait rien.
Nous avons ramassé quelques hardes et quelques provisions.
J'ai pris notre bébé dans mes bras, ma femme a pris notre fils par la main.
La grand mère et nos sœurs déjà veuves se sont jointes à nous.
La route en direction de la frontière est longue et dangereuse, peut-être mourrons-nous en route.
Du moins, mourrons-nous debout....
plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
Re: La pire des maladies
J'avais raté, moi aussi, ce beau texte, qui mérite qu'on s'y attarde pourtant
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: La pire des maladies
Mouaah, merci à toutes les deux, ça fait plaisir de vous retrouver et de voir que ma plume n'est pas trop rouillée
plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
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