La Pomponette
5 participants
Page 1 sur 1
La Pomponette
Gaston : « Patron, deux ballons de rouge ! »
Raymond : « Hé, oh, Le Gaston, te voilà bien matinal pour un boulanger. Normalement à c’t’heure tu dors «
Gaston : « T’as raison, Raymondo, mais aujourd’hui je fais grève. La Pomponette s’est encore taillée, alors, j’ai plus de goût à rien ! »
Raymond : « Mais elle va revenir la Pomponette, tu le sais bien, ce n’est pas la première fois. Elle revient toujours c’te minette ! »
Gaston : « Oui, mais moi j’en peux plus de rester des nuits à l’attendre, je dors plus, je fatigue, je travaille plus et j’ai soif ! Patron ! Hé, où il est passé celui-là ? »
Raymond : « Et le pain, Gaston ? Que vont dire les gens du village ? Sans pain ? Et te voilà déjà au pinard à 7h du matin ! »
Gaston : « Ben, et toi, Raymondo, tu craches pas sur ma tournée on dirait, c’est vrai que faire le charbonnier, ça donne soif, avec la poussière et tout ça.. »
Raymond : « En fait je venais juste prendre un petit noir avant de livrer mes sacs »
Gaston : « Allez, bois avec moi, sinon je me noie dans le ruisseau »
Raymond : « Ca marche, je vais chercher le patron, il est encore à la cuisine à cuire ses œufs durs, je reviens »
Après un moment d’absence, Raymond revient, flanqué du patron avec un plateau et deux verres .
Raymond : « Bon et bien à ta santé, Gaston «
Gaston : « A la tienne »
Raymond : « Ecoute-moi bien, je veux bien continuer à boire avec toi mais tu vas me promettre une chose. Après tu rentres chez toi, tu allumes le four et tu prépares le pain. Sinon…
Gaston : « Sinon, quoi ? »
Raymond : « Sinon tu vas encore être la risée du village. Tout le monde comprendra que la Pomponette s’est encore envoyée en l’air avec je ne sais qui et tu seras le cocu le plus célèbre de la région ! »
Gaston : « C’est pas bête, ce que tu dis là ! Je vais y réfléchir, tiens, patron deux autres et des bons cette fois, ce vin m’a bien l’air trafiqué ! »
Raymond : « Pas du tout ! Il est très bon, même. Je vais en reprendre un aussi, tiens ! »
Gaston : « Oh, toi, le charbon t’a pourri le palais, tu as perdu le goût du bon ! »
Raymond : « Et toi, la farine te gâte la bouche ! Allez, un dernier pour la route et tu t’y mets, hein ! »
Gaston : « Quand même ce pinard, il a un drôle de goût, on dirait du sirop pour la toux ! »
Raymond : « Ta Pomponette te fait perdre la tête, tu racontes des bêtises, un vrai fada ! Allez, zou, c’est l’heure, tu as juste le temps de les cuire tes baguettes, on leur dira que le four est tombé en panne… »
Gaston : « T’as raison, Raymondo ! J’y vais ! A ce soir pour l’apéro ! »
Il sort.
Raymond : « Hep Patron ! Dis-moi donc ce que tu nous as servi dans nos ballons ! C’est pas du vin comme on avait dit… »
Le patron : « C’est du Coca-Cola ! Une invention qui nous vient d’Amérique. Là-bas, ils font fortune avec cela !
Raymond : « C’est pas mauvais d’accord, mais, oh, doucement, ça remplace pas le pinard ! »
Le patron : « En cas de force majeure, si. Regarde un peu ce pauvre Gaston. Déjà qu’il sait qu’il est cocu, c’était pas la peine de le crier sur tous les toits ! On aura du pain et puis voilà, merci Coca-Cola !
Raymond : « En tous cas, il a quand même gardé la tête sur les épaules ! Ca pourrait bien sauver des vies, ce breuvage…
Le soir, à l’heure de l’apéro :
Raymond : « Ah, te voilà, Gaston ! Alors en forme ? »
Gaston : « Elle est rentrée, tu sais, la Pomponette, par le dernier train »
Raymond : « Tu vois je te l’avais bien dit, elle revient toujours. Heureusement que tu as fait le pain, personne ne saura rien ! »
Gaston : « Oui, ce petit vin de ce matin, ça m’a donné un coup de fouet, dis donc ! »
Raymond : « On remet ça alors, c’est ma tournée ! »
Gaston : « Ah ben oui, j’veux bien mais alors plutôt un petit blanc ! »*
• Ce qui in fine poussa Coca-Cola à inventer le Fanta.
Raymond : « Hé, oh, Le Gaston, te voilà bien matinal pour un boulanger. Normalement à c’t’heure tu dors «
Gaston : « T’as raison, Raymondo, mais aujourd’hui je fais grève. La Pomponette s’est encore taillée, alors, j’ai plus de goût à rien ! »
Raymond : « Mais elle va revenir la Pomponette, tu le sais bien, ce n’est pas la première fois. Elle revient toujours c’te minette ! »
Gaston : « Oui, mais moi j’en peux plus de rester des nuits à l’attendre, je dors plus, je fatigue, je travaille plus et j’ai soif ! Patron ! Hé, où il est passé celui-là ? »
Raymond : « Et le pain, Gaston ? Que vont dire les gens du village ? Sans pain ? Et te voilà déjà au pinard à 7h du matin ! »
Gaston : « Ben, et toi, Raymondo, tu craches pas sur ma tournée on dirait, c’est vrai que faire le charbonnier, ça donne soif, avec la poussière et tout ça.. »
Raymond : « En fait je venais juste prendre un petit noir avant de livrer mes sacs »
Gaston : « Allez, bois avec moi, sinon je me noie dans le ruisseau »
Raymond : « Ca marche, je vais chercher le patron, il est encore à la cuisine à cuire ses œufs durs, je reviens »
Après un moment d’absence, Raymond revient, flanqué du patron avec un plateau et deux verres .
Raymond : « Bon et bien à ta santé, Gaston «
Gaston : « A la tienne »
Raymond : « Ecoute-moi bien, je veux bien continuer à boire avec toi mais tu vas me promettre une chose. Après tu rentres chez toi, tu allumes le four et tu prépares le pain. Sinon…
Gaston : « Sinon, quoi ? »
Raymond : « Sinon tu vas encore être la risée du village. Tout le monde comprendra que la Pomponette s’est encore envoyée en l’air avec je ne sais qui et tu seras le cocu le plus célèbre de la région ! »
Gaston : « C’est pas bête, ce que tu dis là ! Je vais y réfléchir, tiens, patron deux autres et des bons cette fois, ce vin m’a bien l’air trafiqué ! »
Raymond : « Pas du tout ! Il est très bon, même. Je vais en reprendre un aussi, tiens ! »
Gaston : « Oh, toi, le charbon t’a pourri le palais, tu as perdu le goût du bon ! »
Raymond : « Et toi, la farine te gâte la bouche ! Allez, un dernier pour la route et tu t’y mets, hein ! »
Gaston : « Quand même ce pinard, il a un drôle de goût, on dirait du sirop pour la toux ! »
Raymond : « Ta Pomponette te fait perdre la tête, tu racontes des bêtises, un vrai fada ! Allez, zou, c’est l’heure, tu as juste le temps de les cuire tes baguettes, on leur dira que le four est tombé en panne… »
Gaston : « T’as raison, Raymondo ! J’y vais ! A ce soir pour l’apéro ! »
Il sort.
Raymond : « Hep Patron ! Dis-moi donc ce que tu nous as servi dans nos ballons ! C’est pas du vin comme on avait dit… »
Le patron : « C’est du Coca-Cola ! Une invention qui nous vient d’Amérique. Là-bas, ils font fortune avec cela !
Raymond : « C’est pas mauvais d’accord, mais, oh, doucement, ça remplace pas le pinard ! »
Le patron : « En cas de force majeure, si. Regarde un peu ce pauvre Gaston. Déjà qu’il sait qu’il est cocu, c’était pas la peine de le crier sur tous les toits ! On aura du pain et puis voilà, merci Coca-Cola !
Raymond : « En tous cas, il a quand même gardé la tête sur les épaules ! Ca pourrait bien sauver des vies, ce breuvage…
Le soir, à l’heure de l’apéro :
Raymond : « Ah, te voilà, Gaston ! Alors en forme ? »
Gaston : « Elle est rentrée, tu sais, la Pomponette, par le dernier train »
Raymond : « Tu vois je te l’avais bien dit, elle revient toujours. Heureusement que tu as fait le pain, personne ne saura rien ! »
Gaston : « Oui, ce petit vin de ce matin, ça m’a donné un coup de fouet, dis donc ! »
Raymond : « On remet ça alors, c’est ma tournée ! »
Gaston : « Ah ben oui, j’veux bien mais alors plutôt un petit blanc ! »*
• Ce qui in fine poussa Coca-Cola à inventer le Fanta.
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: La Pomponette
Voilà la Pomponette qui refait surface , mais Coca-Cola pour sauver la fournée, il fallait y penser ! Bravo Amanda !
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: La Pomponette
Tu l'as écrit avec l'accent Amanda?
Parce que moi, je l'ai lu avec l'accent, nananère
Parce que moi, je l'ai lu avec l'accent, nananère
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: La Pomponette
Ah ! La Pomponnette ...
Mais, me semble-t-il, Raimu ne tastait pas de ce breuvage à bulles quand la femme du boulanger se faisait la belle ?
et
Mais, me semble-t-il, Raimu ne tastait pas de ce breuvage à bulles quand la femme du boulanger se faisait la belle ?
et
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: La Pomponette
Tu nous replonges pour notre plus grand plaisir dans l'atmosphère pagnolesque.
Dans le film le malheureux boulanger avait raqué son pastis dans son pétrin et les villageois avaient adoré le petit goût anisé du pain. On frémit en pensant qu'il aurait pu faire de même avec le coca...
Dans le film le malheureux boulanger avait raqué son pastis dans son pétrin et les villageois avaient adoré le petit goût anisé du pain. On frémit en pensant qu'il aurait pu faire de même avec le coca...
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|