B- Wakanda, derrière la porte

Effleurant la poignée, elle hésita.
Combien de fois s’était-elle retrouvée dans cette situation ?
Combien de fois avait-elle imploré son pardon ?
Alors ce jour-là, la lassitude l’emporta.

Inquiète mais fatiguée de devoir s’excuser, elle s’éloigna.
Là derrière le battant elle en était persuadée, quelqu’un pleura.

Si proches et pourtant séparés.
Si semblables et pourtant divisés.

Parce que parfois une simple cloison
Peut creuser un fossé infranchissable.
Parce que parfois un orgueil incontrôlable
Peut faire disparaitre toute notre raison.

Parce que parfois il suffit d’un simple non-dit pour tout brisé.
Ce pardon non-formulé, quelqu’un l’attendait toujours, là, derrière la porte.

(100 mots)

Quel dommage! Savoir s'excuser est une force.

Ben oui ! Si personne ne fait le premier pas par orgueil, la porte reste close...

Qui a tort, qui a raison? Le problème du premier pas, c'est sa fréquence. Lorsque c'est trop souvent le (la) même qui doit le réaliser, cela creuse un ressenti de "sens unique". Tu résumes très bien cela dans ton 1er paragraphe.
Mais pour certain(e)s, l'émotion est plus paralysante que pour d'autres. Heureusement, très souvent, lorsque l'un fait le premier pas, l'autre l'accueille volontiers à bras ouverts.