A- Alf le mystère

Alfred, Alf pour les intimes est né le 29 février 2036,  dans ce que tout le monde ici appelle le marais.
A sa naissance, Alfred ne fit rien comme les autres enfants. Il dormait le jour et pleurait la nuit. Tous les enfants font plus ou moins  ainsi, mais lui, c’était encore pire. Si habituellement le phénomène s’estompe au bout de trois mois, chez Alfred, cela dura  jusqu’à 16 mois ! Ses parents en grande désespérance n’en  pouvaient plus de  ses cris. Son père s’embaucha à l’usine pour un travail de nuit, quant à sa mère, la pauvre femme ne sachant plus à quel sein le vouer, elle en devint malade. On l ’hospitalisa dans une clinique spécialisée où elle finit par mourir.  On prit une nounou pour s’occuper  d’ Alf  qui pleurait toujours les nuits. Payée en  heures de nuit, Sylvaine, c’était son nom, passait son temps entre les changes et les biberons. Un jour, elle en eut assez et quand l’enfant grandit un peu,  elle le confia à une institution spécialisée où Alf croupissait, refusant de grandir et d’étudier ses leçons.

Quand il eut l’âge de quitter l’école, pour lui il n’avait que 4 ans.  Ne pouvant toujours rien en faire, son père le garda à la maison. Alf devint complètement solitaire. Il courut les bois et les champs. Lui que personne n’avait pu rendre à la civilisation, apprivoisa les animaux sauvages. Il parla leur langage. Chantant comme un oiseau, il devint le porte- parole de la forêt.
Ainsi il traduisait auprès des hommes leurs petites misères. Dès que l’un d’entre eux constatait un problème dans l’éco système, vite, il en parlait à Alf qui réglait l’affaire en deux coups de cuiller à pot.

Cependant un jour les choses s’envenimèrent, Les hommes avaient mis la main sur la forêt pour en faire un terrain de golf prestigieux.
La situation devint si précaire que ni Alf, ni les oiseaux n’étaient de taille à empêcher les travaux.
C’est alors qu’une chose extraordinaire se produit. Alf dont tout le monde ignorait les pouvoirs poussa un long soupir. Son souffle si puissant fit taire les bulldozers. A la place des trous creusés dans la roche, apparut un lac si profond que personne ne réussit à le sonder tout à fait.
Les monticules de terre et de rochers devinrent  montagne si dure que les hommes ne parvinrent jamais à l’exploiter. Les oiseaux et les arbres repeuplèrent les lieux. Alf leur ami, devint la créature la plus mystérieuse de la forêt mais aussi  craint et respecté.
Ainsi il existe dans ce coin reculé du marais, cet îlot peu commun et si particulier qui rappelle qu’un jour, dans l’univers a existé une harmonieuse beauté.

Belle histoire en finale...
Quoique un peu décousue je ne fais pas bien le lien entre le début du texte (l'enfant qui ne dort pas) et la suite..

Oui, sans doute un peu trop longue la première partie qui n'aurait dû être qu’anecdotique. Mais les fictions je ne sais pas trop bien m'en sortir, ni les entamer !

Mais siii enfin, !

J'ai une proposition : et si au lieu d'un référendum à Saint-Paul des Landes, on leur envoyait ALF ?
Chacun sait que pour les hydravions, il faut des pistes moins longues que pour les Airbus et autres Boeing  ...

Dans un texte de fiction court, il faut tout de suite entrer dans le cœur du sujet. ton début conviendrait si tu écrivais une nouvelle.
Par exemple, je me permets de reprendre ton premier développement pour le raccourcir et lui donner plus de poids. Enfin, c'est évidemment une perception toute personnelle

A sa naissance, Alfred ne fit rien comme les autres enfants. Il dormait le jour et pleurait la nuit. Sa mère, la pauvre femme ne sachant plus à quel sein le vouer, en devint malade et fini par mourir. On prit une nounou, Sylvaine, c’était son nom, passait son temps entre les changes et les biberons. Un jour, elle en eut assez. Alors elle le confia à une institution spécialisée où Alf croupissait, refusant de grandir et d’étudier ses leçons.

Bon… désolée d'avoir caviardé ton texte… !

En fait, tous les conseils me conviennent, je ne les suis pas tous pour autant mais merci Alainx pour les tiens. Je pense qu'ils sont judicieux et fort à propos. Donc les bienvenus.

Alf a retrouvé le don de communiquer avec la nature et les animaux que nous possédions, paraît-il, tous à l'origine. S'y ajoute la dimension fantastique quand il s'agit de les défendre, ce qui donne, pour moi, un texte très prenant .

Ton histoire se lit avec plaisir, j'aime tout particulièrement la fin, qui me rappelle les mondes magiques et merveilleux qu'on trouve dans l'héroic fantasy.

La proposition d'Alainx est judicieuse en effet. Tu as eu le tort de trop vouloir "planter le décor" comme si tu voulais à tout prix donner une explication aux dons d'Alf en racontant son enfance. mais au final, la seconde partie est plus intéressante, elle laisse notre imagination vagabonder . Quelques phrases suffisent pour résumer ses débuts dans le monde, le reste doit être l'essentiel.
Je préfère ton autre texte mais celui-ci retravaillé comme le suggère Alainx est très bien

On lit avec plaisir les exploits de cet Alf, qui nous venge de tous ceux qui dégradent la nature. Il serait bien avisé de s'offrir un circuit de nos centrales nucléaires. Au moins il ne serait plus question de prolonger leur durée de vie comme on est en train de le faire.

Je devrais peut être demander à mon fils Arthur s'il a le pouvoir de parler aux plantes et aux animaux? Il n'a "fait ses nuits (et les nôtres) qu'à 2 ans 1/2... Déjà qu'il ressemble à un elfe. Mais il n'est pas né un 29 février...

Aanne a écrit:Je devrais peut être demander à mon fils Arthur s'il a le pouvoir de parler aux plantes et aux animaux? Il n'a "fait ses nuits (et les nôtres) qu'à 2 ans 1/2...

En fait selon toute probabilité mathématique, il aurait du naitre non pas un 29 février puisque ce n'est pas le cas mais un trente février.

lu

Si un soupir de Alf fait revivre un lac, pourrais tu l'inviter à pousser un grand coup de gueule en Amazonie? Suppose qu'il fasse cela la nuit, le tour serait joué pour raccorder avec la première partie de ton texte!