A.Le cheval dans les champs de blés

Un champ de blé, un cheval au galop  avec  moi bien en selle , je tombe. Le cheval en s’enfuyant me donne un coup de sabot en plein ventre et s’en retourne à l’écurie . Je me traîne en gémissant jusqu’au chemin, j’appelle au secours ,quelqu’un vient. C’est l’aumônier qui garde sa troupe de  scouts au camp à  la ferme. Il a vu revenir le cheval tout seul sans sa cavalière et est parti à sa recherche .Il m’a aperçu par terre au bord du chemin, au bord du champ de blé. Il remet en place  son col romain pour m’aider à monter dans sa voiture :  je suis sauvée ! Il me conduit à la maison où mes parents, mes frères et mes sœurs m’accueillent avertis et affolés.
Des champs de blé à l’hôpital, il y a un monde. La chambre est blanche, je suis blanche, c’est le choc dit le docteur . Pour mon ventre endolori  qui saigne, il faut attendre, attendre quoi ?
Maman est installée à côté de moi, elle veille sur moi, elle reste dormir avec moi. Papa me regarde inquiet. Je voudrais que mon père quitte la chambre. J’ai des besoins que je n’ose satisfaire devant lui. Ma mère lui dit de quitter la chambre il s’en retourne à son travail après m’avoir déposé un baiser sur mon front brûlant. Le soir à table, à la fin de souper, il paraît qu’il  a prié avec mes frères et mes soeurs pour moi.
J’ai 20ans . Je pleure comme un enfant. Je voudrais tant voir mon amoureux  mais il n’est pas là. C’est lui seul que je veux maintenant près de moi. Avec lui j’ai tant goûté aux champs de blé. On s’y promenait souvent pour pouvoir s’y embrasser  comme des fous comme le font tous les amoureux.
Huit jours ont passé , mon ventre ne saigne  plus ,des couleurs me sont revenues et mon amoureux aussi. La vie est belle.
J’ai été voir mon cheval,  je l’ai traité de tous les noms, lui ai dit ses quatre vérités ! Il n’en avait rien à cirer. Ce qu’il voulait c’était d’à nouveau trotter et galoper  avec moi dans les champs maintenant coupés. Mais pour cela, faut quand même encore un peu attendre, attendre que je retrouve toute ma santé et que je surmonte aussi ma peur d’encore me faire éjecter.
J’aime  les champs de blé.

Voilà un souvenir bien douloureux! Tu as eu de la chance que ce ne soit pas plus grave mais tu a du avoir une belle frayeur. Et j'imagine même pas ce que ta mere a du s'inquiéter

Cela ne t'a pas empêchée de continuer à aimer monter à cheval et galoper dans les champs, tant mieux. Mais ne dit- on pas qu'il faut aussitôt remonter sùr le vélo quand on en tombe?

Ta photo est magnifique, est-ce que tu montes toujours à cheval?

Belle histoire, belles histoires plutôt...
Mais, ou j'ai mal compris, ou c'est toi ?
Où est le rapport avec la consigne des 400 pas dans ton enfance ? Pas évident le lien, enfin pour moi...

Vu l'âge que j'ai maintenant, je trouve qu'à 20 ans j'étais encore à cette époque là ,une gamine donc un enfant.

J'ai bien aimé le contraste entre cet accident qui aurait pu être dramatique et le dernier paragraphe où tu règles tes comptes avec ton cheval

hé bien! tu as réussi à me faire peur pour ta santé!
heureusement que tout finit bien...
tu as même pardonné au cheval et repris l'équitation?

J'adore voir galoper les chevaux, y compris quand ils s'inscrivent dans un concours de sauts d'obstacles comme on a pu voir aux Jeux olympiques.

Toutefois, pour moi, le cheval reste un bestiau dont je me méfie ...

En tout cas, souvenir et son contexte très bien décrit ici.

Et bien dit donc, quelle frayeur! Tu as certainement du repenser à cet accident lorsque ta fille a également voulu monter à cheval. J'aime beaucoup comment tu animes les acteurs (l'aumônier,tes parents, ton fiancé, ton cheval) dans les décors (les champs de blé, la chambre d'hôpital).

Ta photo est belle.... ton histoire attachante. Ton texte m'interpelle, il me fait faire des sauts dans les lieux, dans le temps, reliant des choses qui en apparence ne sont pas forcément liées et pourtant... Bref j'ai beaucoup aimé te lire.