A. Alice au pays du stone balance

Au fond de la forêt
Il est un endroit secret
Par son ami lapin aidée
Alice le découvrira-t-elle ?

Les arbres se courbent
Dans un bruissement de feuilles
Les oiseaux aux chants mélodieux
Saluent leur passage

La forêt s’éclaircit
Le soleil inonde une clairière
Où murmure une rivière
Pure comme du cristal

Au milieu de l’eau
Un drôle de petit bonhomme
« Monsieur Brass »,
Lui souffle son ami lapin

Cachée derrière un arbre
Alice retient son souffle
Quelque chose va se passer
Elle en est certaine

De la rivière surgissent
Des galets ronds et polis
Qui s’élèvent dans les airs
Sous ses yeux ébahis

Ils se déploient en farandoles
Tournoient sur eux-mêmes
Acrobates des airs
Ils se joignent et se déjoignent sans bruit

Soudain
Sur un signe de Mr Brass
Ils foncent vers le sol en un piqué étourdissant
Et s’empilent les uns sur les autres

Dans un équilibre précaire
Défiant les lois de la pesanteur
Ils se courbent pour se mirer
Dans l’eau de la rivière

Yeux écarquillés
Alice est envoutée
De nouveaux galets surgissent
Et la magie recommence

Sous ses pieds une brindille craque
C’est la fin du spectacle
Les galets retombent dans le lit de la rivière
Sans bruit ni éclaboussures

Mr Brass se retourne, lui fait signe d’avancer
Alice rouge de honte, poussée par son ami lapin
Le rejoint lentement

Et le spectacle reprend !

Quel texte original
Tu invites dans ta poésie Alice aux pays des merveilles pour un spectacle magique et exceptionnel et c'est une réussite.
Je trouve ton idée superbe et le résultat tout autant. J'en vois très bien l'illustration et je me verrais bien raconter l'histoire d'Alice en y ajoutant cette partie, ça plairait certainement aux enfants.

Ils se déploient en farandoles
Tournoient sur eux-mêmes
Acrobates des airs
Ils se joignent et se déjoignent sans bruit

J'aime cette image des galets qui retombent en pluie ordonnée ...
et ce mot inusité :  " se déjoignent" ...

Animer le tableau au travers du regard d'Alice donne une belle fraîcheur à ton texte, très original aussi. Et pour la beauté de l'écriture je partage le même passage que celui choisi par Cats.

Un Pays imaginaire bien dans l'esprit d'Alice, que ne renierait pas Lewis Carroll.

Un poème où se mêlent poésie et fantastique, réel et irréel, conte et réalisme... très original en effet. L'équilibre de par ton écriture est sans cesse est proche de la rupture, sans jamais casser finalement. Bravo!