A.Inukshuk

Au Canada cela s’appelle des « inukshuk ». Construits par les inuits, ils représentent souvent des formes humaines et servent de repères pour les habitants .

J’en ai vu quelques uns, là bas, au bord de l’océan pacifique mais ceux- là étaient érigés par les touristes ( comme moi) et se tenaient face à la mer défiant les vagues. Certains sont massifs et lourds. Ils peuvent vivre vieux si des passants curieux ne s’amusent pas à tester leur solidité ou leur équilibre en les étêtant d’une pierre ou plus.

Chaque fois que je suis en bord de mer, le désir me pousse à ramasser des galets et façonner un unukshuk à ma façon mais il s’écroule aussi vite qu’un château de sable vu la force de la mer à marée haute. Ce n’est pas triste, c’est mon clin d’œil du jour destiné à mon fils qui habite là -bas, loin, trop loin, au Canada.
Qui sait si un jour peut-être un de mes galets de l’atlantique échouait sur sa plage du pacifique ?
On peut rêver ; J’aime rêver.

Et puis les pierres et même les cailloux sont toujours utiles pour ne pas perdre et retrouver son chemin. Demandez au petit poucet, il en a fait l’expérience après avoir connu le sort réservé à ses miettes de pain.

Le jour où j’ai découvert ma passion pour la sculpture est à marquer d’une pierre blanche
comme celle à laquelle que je travaille et qui est en marbre blanc.
Ressemblera t-elle à un inukshuk ?
On verra.

en voyant ces pierres, en effet, j'ai pensé à tes sculptures…
qui sont d'ailleurs très réussies !

Cela dit,
j'avais vaguement cru qu'il fallait faire un poème !

Je n'ai pas bien lu la consigne

Ce que tu évoques me fait plutôt penser à des cairns que l'on trouve dans les montagnes. Ils sont là pour durer et montrer le chemin. Ici ce sont des équilibres tres précaires et éphémères. Mais la démarche est la même que lorsque tu sculptes la pierre. Belle évocation de ton fils et de ton art .
Malheureusement la consigne n'a pas été compris ou mal lue . Rien ne t'empêche d'écrire un second texte

Merci Charlotte de nous avoir livré spontanément ton vécu et communiqué ton amour pour la pierre que tu travailles si bien, je l'ai vu de mes propres yeux !

Et maintenant au boulot ! Un poème là-dessus !

Même si ce n'est pas un poème, cela n'empêche pas ton texte d'être très intéressant. J'aime particulièrement la façon dont tu nous parles de ce Canada lointain, beaucoup trop lointain...

Ce passage est très beau et plein d'émotion  

Charlotte a écrit:
Chaque fois que je suis en bord de mer, le désir me pousse à ramasser des galets et façonner un unukshuk à ma façon mais il s’écroule aussi  vite qu’un château de sable   vu la force de la mer à marée haute. Ce n’est pas triste, c’est mon clin d’œil du jour  destiné à mon fils qui habite là -bas,  loin, trop loin, au Canada.
Qui sait si  un jour peut-être un de mes galets de l’atlantique  échouait sur sa plage  du pacifique ?
On peut rêver ; J’aime rêver.