Ode au rouge
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Ode au rouge
Ode au rouge
Te dirais-je le rouge obstiné
qui hante nos nuits
dès le premier passage
le rouge cuivré des villes
sous la lumière vespérale
le rouge brique des écorces pillées
de sève et de sang mêlé
ou celui sombre matriciel
qui nous engendra ?
On se tient juste à la frontière
d’un présent fragile
on arbore le rouge des tempêtes
enfin apaisées
celui des fils emmêlés
d’une mémoire chiffonnée.
Toujours incandescente
ou presque
notre âme se repaît d’éclats solaires
de mots lucioles
qui nous tourmentent.
Parfois le rêve s’éveille de rouge coloré
garance cinabre ou alizarine
andrinople nacarat ou capucine
trop plein de passion de débordement
feu et fluide à la fois
limite ou incitation à l’avancée.
Rouge des ténèbres
qui fore chacune de nos nuits
rouge moiteur des désirs farouches
immenses en leur vertige.
Rouge brûlé des enfants tristes
rouge traces sur la peau fraîche
rouge aussi de la haine du désordre
rouge de l’ultime souffle
rouge abandon rouge brèche
insondable velours du rouge intime et caché.
(un peu plus tôt que prévu, mais ce matin je suis libre... qui sait demain ou après ?)
Te dirais-je le rouge obstiné
qui hante nos nuits
dès le premier passage
le rouge cuivré des villes
sous la lumière vespérale
le rouge brique des écorces pillées
de sève et de sang mêlé
ou celui sombre matriciel
qui nous engendra ?
On se tient juste à la frontière
d’un présent fragile
on arbore le rouge des tempêtes
enfin apaisées
celui des fils emmêlés
d’une mémoire chiffonnée.
Toujours incandescente
ou presque
notre âme se repaît d’éclats solaires
de mots lucioles
qui nous tourmentent.
Parfois le rêve s’éveille de rouge coloré
garance cinabre ou alizarine
andrinople nacarat ou capucine
trop plein de passion de débordement
feu et fluide à la fois
limite ou incitation à l’avancée.
Rouge des ténèbres
qui fore chacune de nos nuits
rouge moiteur des désirs farouches
immenses en leur vertige.
Rouge brûlé des enfants tristes
rouge traces sur la peau fraîche
rouge aussi de la haine du désordre
rouge de l’ultime souffle
rouge abandon rouge brèche
insondable velours du rouge intime et caché.
(un peu plus tôt que prévu, mais ce matin je suis libre... qui sait demain ou après ?)
Invité- Invité
Re: Ode au rouge
Pas bien réveillée ce matin... C'était la fête hier... Qui peut corriger le mot "association" dans le texte description ? Merci !
Invité- Invité
Re: Ode au rouge
C'est corrigé Maïna, mais tu peux le faire toi-même en ouvrant ton texte et en cliquant simplement sur l'icône "Editer"
Très beau poème, j'ai juste été gênée par l'emploi du "On" et par cette strophe:
Parfois le rêve s’éveille de rouge coloré
garance cinabre ou alizarine
andrinople nacarat ou capucine
trop plein de passion de débordement
feu et fluide à la fois
limite ou incitation à l’avancée.
Mots trop compliqués pour mon cerveau limité
Très beau poème, j'ai juste été gênée par l'emploi du "On" et par cette strophe:
Parfois le rêve s’éveille de rouge coloré
garance cinabre ou alizarine
andrinople nacarat ou capucine
trop plein de passion de débordement
feu et fluide à la fois
limite ou incitation à l’avancée.
Mots trop compliqués pour mon cerveau limité
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Ode au rouge
Merci Admin !
J'aurais dû préciser que la consigne du texte demandait que l'on qualifie la couleur rouge, j'ai juste cité différents tons de cette couleur. J'aurais pu effacer ce passage...
Par contre l'emploi du "on", je peux le justifier en citant le Bordas des pièges et des difficultés de la langue française :
"On peut avoir la valeur d'indéfini = tout le monde, n'importe qui, un e personne quelconque non identifiée. Emploi usuel et très correct."
J'aurais dû préciser que la consigne du texte demandait que l'on qualifie la couleur rouge, j'ai juste cité différents tons de cette couleur. J'aurais pu effacer ce passage...
Par contre l'emploi du "on", je peux le justifier en citant le Bordas des pièges et des difficultés de la langue française :
"On peut avoir la valeur d'indéfini = tout le monde, n'importe qui, un e personne quelconque non identifiée. Emploi usuel et très correct."
Invité- Invité
Re: Ode au rouge
Je ne voulais pas dire que le "on" n'avait pas sa place, je me suis mal exprimée. je voulais dire qu'il me gênait, dans la mesure où, me semble-t-il, cela aurait été plus agréable à la lecture, et surtout plus facile de s'identifier si tu avais dit "je" ou "Tu" :
Je me tiens à la frontière
d’un présent fragile
Voilà, c'est juste une préférence personnelle
Je me tiens à la frontière
d’un présent fragile
Voilà, c'est juste une préférence personnelle
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Ode au rouge
Très beau poème et ( contrairement à Admin ) je te félicite de connaître si bien les couleurs rouge, les nuances que tu cites sont excellentes;
Tu évoques très bien les différentes situations de " rouge", j'aime
Tu évoques très bien les différentes situations de " rouge", j'aime
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Ode au rouge
J'ai compris, Admin !
Mais, dans ce texte, je parle de plusieurs personnes : le "je" et "tu" intimes, proches - le "on" de la communauté dans son ensemble - le "nous" d'un petit groupe au sein de cette communauté...
Amanda, je te remercie vraiment !
Mais, dans ce texte, je parle de plusieurs personnes : le "je" et "tu" intimes, proches - le "on" de la communauté dans son ensemble - le "nous" d'un petit groupe au sein de cette communauté...
Amanda, je te remercie vraiment !
Invité- Invité
Re: Ode au rouge
Beaucoup aimé ce texte joliment rythmé. C'est globalement paisible, alors que le rouge évoque chez moi quelque chose de plus violent, par exemple la corrida, la guerre, le saignement. Question de sensibilité. Mais les images sont cohérentes qui parfois me semblent davantage tirer sur l'orange que sur le rouge. J'ai aimé les mots savants que je ne connaissais pas, ils renforcent le texte d'un point de vue de la poésie. Bref, c'est joliment fait et donne un moment heureux de lecture.
Kz- Kaléïd'habitué
- Humeur : bonne
Re: Ode au rouge
garance cinabre ou alizarine
andrinople nacarat ou capucine
Deux lignes pour moi relativement impénétrables qui, cependant, s'inscrivent parfaitement dans ce poème .
Très belle contribution de Maïna
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
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