A. Ma recette

Pour cuisiner un plat qui me ressemble, prendre d’abord des légumes, beaucoup de légumes, des légumes qui aiment le soleil : tomates, courgettes, oignons, et aussi, pour l’équilibre des couleurs, des carottes et des navets.

Un peu de viande, juste pour donner du gout, ma viande préférée : l’agneau.

Quelques légumineuses : des pois chiches.

Et pour que le plat soit diététiquement parfait que manque-t-il ? Des féculents! Le blé par exemple ? Mais oui, disons… de la semoule de blé.

A cela, ajoutons ce qui va sublimer le tout et faire valser les papilles : les épices. Piment doux, gingembre, cumin, ail en poudre, carvi, poivre, coriandre, cannelle, sel, girofle, muscade, cardamome. Il existe un mélange tout prêt le « ras-el-hanout ».

Mais oui, vous l’avez deviné, il s’agit du délicieux couscous de mon enfance, du pays de ma naissance, que ma mère m’a appris à cuisiner. Plus tard, des amis marocains m’ont donné des astuces pour l’améliorer : ne pas hésiter à y mettre beaucoup de sauce tomate. Et, pour que l’âme du Maroc plane au-dessus de la table, ne pas oublier la touche sucrée-salée : la Tfaya, une compotée d’oignons caramélisés et de raisins secs marinés avec du miel et une pointe de cannelle.

Soleil, été, troupeaux de moutons dans la palmeraie avec agneaux tétant leur mère, énormes sacs en toile de jute gonflés de pois chiches et de semoule au fond de l’épicerie, pyramides de couleurs et de senteurs entêtantes sur l’étalage d’épices d’Omar dans les souks de Marrakech, voila, les amis, les ingrédients de la recette dans laquelle je me reconnais.