A – Le jour où j’ai pris le melon
+3
Mesange
Escandélia
catsoniou
7 participants
Page 1 sur 1
A – Le jour où j’ai pris le melon
Ça a débuté comme ça, à mon lever aux aurores. J’ai eu le sentiment étrange ne plus m’appartenir, ou plus précisément d’être l’autre et moi-même, comme si nous étions interchangeables. Je naviguais dans une foule et mes rencontres incessantes avaient pour effet de multiplier à l’infini leurs plaisirs extrêmes.
J’éprouvais un bonheur parfait et, je l’avoue un peu fou. De toutes les pores de mon corps en lévitation je percevais en permanence des sensations sublimes mais indicibles. Je ne me sentais plus, le monde m’appartenait et dans le même temps c’était trop !
C’est alors que je me suis chopé le melon. Et délibérément je m’en suis accomodé, j’étais le meilleur, je m’appropriais simplement ma découverte de la clé du bonheur.
Je vivais autant le présent que l’avenir ou le passé dans un monde toujours merveilleux. L’espace temps n’existait plus et je ne sais combien d’heures et de jours je suis resté avec ce sentiment de plénitude. Ce périple me permettait de me projeter dans un joyeux désordre d’un kaléidoscope où je pouvais au gré de mes envies choisir ma toute petite enfance, mon parcours militant, professionnel et mes rencontres amoureuses. Un vrai tourbillon de vie où tout se mélangeait, je vivais intensément et passionnément passé, présent et futur. Ce monde était fait de beauté et gentillesse que je n’avais jamais connu dans ma vie d’avant.
Et soudain j’ai entendu comme le crissement d’un grain de sable qui commençait à enrayer la mécanique de cet univers si bien huilé.
Dieu sait qu’alors je n’y aurais jamais cru !
Cette réminiscence insidieusement continuer à peser sur cette plénitude qui m’avait envahi jusqu’à lui en donner un arrière goût de fadeur. Soudain, alors que les flashes de mes rencontres amoureuses tournaient en boucle, j’ai pris conscience que ce qui m’arrivait ne pouvait qu’être une supercherie. Pour preuve, si j’appréciais de retrouver mes rencontres amoureuses, curieusement il y manquait quelque chose d’essentiel : les coups de foudre attestant de leur authenticité. Ce beau monde était donc un leurre.
Je sentais déjà sourdre en moi l’effervescence de ma révolte, lorsque j’entends :« Tadig, tu n’as pas terminé ton histoire, tu t’es encore endormi ? » . Brune ma petite fille m’interpelle un peu énervée. J’essaie de me raccrocher aux branches : « Mais non je réfléchissais à la suite ». Je vois dans ses yeux qu’elle ne me croît pas.
J’éprouvais un bonheur parfait et, je l’avoue un peu fou. De toutes les pores de mon corps en lévitation je percevais en permanence des sensations sublimes mais indicibles. Je ne me sentais plus, le monde m’appartenait et dans le même temps c’était trop !
C’est alors que je me suis chopé le melon. Et délibérément je m’en suis accomodé, j’étais le meilleur, je m’appropriais simplement ma découverte de la clé du bonheur.
Je vivais autant le présent que l’avenir ou le passé dans un monde toujours merveilleux. L’espace temps n’existait plus et je ne sais combien d’heures et de jours je suis resté avec ce sentiment de plénitude. Ce périple me permettait de me projeter dans un joyeux désordre d’un kaléidoscope où je pouvais au gré de mes envies choisir ma toute petite enfance, mon parcours militant, professionnel et mes rencontres amoureuses. Un vrai tourbillon de vie où tout se mélangeait, je vivais intensément et passionnément passé, présent et futur. Ce monde était fait de beauté et gentillesse que je n’avais jamais connu dans ma vie d’avant.
Et soudain j’ai entendu comme le crissement d’un grain de sable qui commençait à enrayer la mécanique de cet univers si bien huilé.
Dieu sait qu’alors je n’y aurais jamais cru !
Cette réminiscence insidieusement continuer à peser sur cette plénitude qui m’avait envahi jusqu’à lui en donner un arrière goût de fadeur. Soudain, alors que les flashes de mes rencontres amoureuses tournaient en boucle, j’ai pris conscience que ce qui m’arrivait ne pouvait qu’être une supercherie. Pour preuve, si j’appréciais de retrouver mes rencontres amoureuses, curieusement il y manquait quelque chose d’essentiel : les coups de foudre attestant de leur authenticité. Ce beau monde était donc un leurre.
Je sentais déjà sourdre en moi l’effervescence de ma révolte, lorsque j’entends :« Tadig, tu n’as pas terminé ton histoire, tu t’es encore endormi ? » . Brune ma petite fille m’interpelle un peu énervée. J’essaie de me raccrocher aux branches : « Mais non je réfléchissais à la suite ». Je vois dans ses yeux qu’elle ne me croît pas.
Tadig- Kaléïd'habitué
- Humeur : Bonne
Re: A – Le jour où j’ai pris le melon
Il est des rêves qui sont bien agréables ...
Au réveil , on est tout abasourdi : mais ou vais-je donc chercher tout ça ?
Au réveil , on est tout abasourdi : mais ou vais-je donc chercher tout ça ?
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A – Le jour où j’ai pris le melon
Pas dupe les enfants ! C'est un très bon texte, ton texte. Et je ne doute pas que ta vie fut bien remplie, mais il te reste encore bien de quoi, continuer ton histoire, pour notre plus grand bonheur et celui de ta petite fille !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A – Le jour où j’ai pris le melon
Mêler ainsi la passé, le présent, le futur, quelle idée ingénieuse et rocambolesque..... Et pourtant, intéressante. J'aime bien ce que ce petit bonhomme sur son chapeau melon a réveillé en toi!
Mesange- Kaléïd'habitué
- Humeur : en phase de reconcentration
Re: A – Le jour où j’ai pris le melon
Ah les rêves... c'est dur quand on s'en réveille...
Très beau texte et si bien écrit
Très beau texte et si bien écrit
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A – Le jour où j’ai pris le melon
Un texte plein d'une joyeuse fantaisie, ta propre histoire sublimée et racontée pour une enfant qui ne demande qu'à y croire. Bien écrit aussi ce voyage dans lequel le temps est suspendu, j'ai moi aussi voyagé le temps de la lecture de ton texte.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A – Le jour où j’ai pris le melon
Je rejoins les comm's précédents, ton texte est excellent !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Merci
Merci de vos appréciations Catsoniou, Escandélia, Mesange, Charlotte, virgul, Amanda. Elles sont encourageantes d’autant que je me risque rarement à délirer ainsi.
Je ne manque jamais de vous lire, même si je commente rarement vos écrits, mais c’est promis je m’engage à le faire, c’est quand même un des grands intérêts de Kaléido.
A bientôt.
Tadig
Je ne manque jamais de vous lire, même si je commente rarement vos écrits, mais c’est promis je m’engage à le faire, c’est quand même un des grands intérêts de Kaléido.
A bientôt.
Tadig
Tadig- Kaléïd'habitué
- Humeur : Bonne
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum