A. Jalousie

Il faut dire que j'avais déjà cinquante ans, mes amies disaient que j'étais encore jolihe et séduisante.
Je vivais seule, dans une vieille bâtisse,confortable, isolée,se reflétant dans la rivière qui la bordait.

Quand je prétends que je vivais seule, c'est sans compter le petit chat noir et blanc qui s'était invité chez moi depuis peu.Plusieurs coups de balais ne l'avaient pas découragé de revenir. Je l'avais baptisé Domino.
Je n'aimais pas les chats,j'interdisais donc à celui - ci comme aux autres de passer la porte. Il restait le plus souvent assis ou allongé sur le seuil de la maison à l'ombre du rosier grimpant qui encadrait l'entrée.

Un jour maudit où la pluie ne cessait de tomber depuis tôt le matin, un automobiliste affairé vint chercher de l'aide

- Bonjour dit-il, connaîtriez-vous un garagiste que je pourrais appeler pour dépanner ma voiture?

Tout en posant la question,il caressait le chat,l'encourageant à entrer

- Par un temps pareil, dit-il, tu ne vas pas rester dehors!

Je m'insurgeais

- Sa place est là, sur le seuil, monsieur, il n'est pas le bienvenu à l'intérieur.

Il ne m'écoutait pas, serrant déjà l'animal dans ses bras.
Il était bel homme et je voyais déjà dans cette rencontre l'opportunité d'une amourette distrayante, un remède à ma solitude.
Je lui indiquais donc l'adresse d'un garage qui ne put lui garantir la réparation avant deux ou trois jours.
J'offris l'hospitalité à ce pauvre type ne sachant pas vraiment ce qui m'attendait.Je lui proposais la chambre d'amis et pendant qu'il s'installait, me rendis à la cuisine pour préparer un excellent repas dont j'avais le secret

Je retrouvais mon invité assis au salon, Domino ronronnant sur ses genoux.

Je me devais de réagir

-Voulez-vous s'il vous plait renvoyer le chat dehors, je ne veux pas de lui ici.

-Madame, je n'en ai pas le courage,sous cette pluie, la pauvre bête...

-J'insiste vraiment!

Il ne broncha pas et partagea même avec l'animal, le délicieux repas que j'avais concocté.Il me regardait à peine, j'avais beau faire valoir mes charmes, mes appâts le laissaient de glace.
Il prit congé assez tôt et monta se coucher avec Domino,sans se soucier de mes protestations.

Pendant deux jours il en fut ainsi : mon visiteur repoussait poliment mes avances,faisant à peine allusion à mes talents culinaires, mais ne manquant jamais d'entreprendre une "conversation " avec le chat.  Celui- ci,  malgré mes regards assassins, s'endormait chaque soir avec son nouvel ami.

Le troisième jour alors que je préparais le dîner, je ne pus plus contenir le sentiment de jalousie qui amplifiait d'heure en heure,je voyais rouge et au comble de la colère, j'atrappais le matou par la peau du cou et...

A table l'homme me questionna :

-Où est Domino?

Je lui répondis d'une voix d'ingénue

-Le petit chat est mort.

D'un coup, il se leva repoussant sa chaise et déclara sèchement

-Je serais bien resté, la maison était bonne,le petit chat m'aimait et sans hésitation il prit la route sans même me remercier.

Je suis alors allée ouvrir la porte de la cave et Domino est sorti me lançant un regard dédaigneux

-Je sais que tu as sept vies, lui ai-je dit, je te donne ta chance,reste encore un peu je me sens si seule!

-




 

 
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oh lala! que c'est bien mené cette histoire!
J'ai bcp aimé te lire, Zéphyrine

Moi non plus, je n'aime pas les chats, mais de là à les tuer même s'ils ont sept vies....

Elle n'a pas perdu au change ton héroïne, le type était par trop grossier. Non, mais profiter de ta bonne cuisine sans rien offrir en retour ! Cela ne se fait pas !

Rondement menée cette histoire qui nous change des textes à l'eau de rose.

Mais, peut-être trop rondement postée car

Dans la deuxième phrase la tournure " loin de toute habitation" ne colle pas avec le reste, prête à confusion...
Pour la troisième trop longue, je mettrais un point après " depuis peu"

et aussi " mes appâts" l'adresse d'un garage"[[i]/i] j'attrapais


Tu peux corriger en éditant ton texte puis en le repostant !

Pauvre bête ! alors qu'il ne faisait pas un temps à mettre un chien dehors ! et le tuer en plus ! tiens

On est vraiment prêtre à tout ! Tu voulais voir le loup et tu as vu le chat !
Relie sur le site " Mamie cendrillon " que j'ai envoyé il y a quelque temps et tu constateras que même avec un chat, on peut voir le loup !

Voilà qui est fait, Amanda.Tu remarqueras que même en faisant "éditer" tant que je veux ça ne marche pas à chaque fois.De plus j'ai employé  le mot appas comme attraits charmes physiques d'une femme. (LAROUSSE)
 Hé! Tu n'as pas compris que je n'avais pas tué le chat...
Merci pour tes gentils commentaires.

L'histoire ne dit pas combien il reste de vie à ce pauvre chat, suffisamment j'espère pour faire changer d'avis cette pauvre femme plus malheureuse que méchante.
Ton texte me fait penser à l'excellentissime film avec Simone Signoret et Jean Gabin, je crois que le titre c'est Le chat.

Les lignes vides en plus à la fin de ton texte, c'est exprès?

Tu vois Cassy,je suis nulle en informatique,d'où  les lignes vides à  la fin de mon texte et le nombre de fois que je  fais "éditer " et que ça  ne marche pas,laissant de vilaines fautes dans mon texte...
Je suis cet atelier d'écriture pour apprendre et progresser et je vais continuer!
Quant au film "Le chat" je l'ai regardé une fois de plus la semaine dernière, c'est une merveille.

J'ai trouvé très drôle la rencontre de cette femme en mal d'amour et de ce goujat qui s'éprend du chat. Le stratagème  qu'elle a trouvé pour se débarrasser de lui est pas mal aussi ! On voit que tu as besoin de te familiariser avec l'outil mais, ne t'inquiète pas, c'est en faisant qu'on apprend.

Goujat ? Tu trouves ? J'aurais pensé le contraire, moi, pour une fois qu'un monsieur ne saute pas sur l'occasion !

Moi qui aime follement mon chat ( il s'appelle Pacha) j'ai quelques difficultés à comprendre cette femme qui si elle voulait l'homme elle l'aurait eu si elle aimait le chat

Je pensais vraiment que tu avais tué le chat aussi j'ai bien rigolé quand je l'ai vu sortir de la cave d'un air hautain

Drôles de "bestiaux" que les chats ...

Mais celui-ci, me semble-t-il est un fin matou qui a su abuser de la situation.

Il s'en est bien sorti avec en guise de pénitence, seulement un séjour à la cave !

En plus, il se moque ! Vilain matou !

Incroyable, ni charmes ni petits plats n'ont permis de distraire son attention du petit chat! Voilà qui contredit drôlement ce qui se dit généralement des hommes. Texte agréable à lire aussi.

Ouf ! J'ai d'abord eu peur pour toi (inviter un inconnu c'est courageux) et ensuite encore plus pour Domino !!!