A. Le miroir aux alouettes
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Zéphyrine
Nerwen
Amanda.
7 participants
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A. Le miroir aux alouettes
Je n'aurais jamais du le suivre dans cette aventure.
Je n'aurais pas du.
Je n'ai pas pu m'en empêcher, la tentation était trop forte.
Et comme le meilleur moyen de l'éloigner c'est d'y céder...*
Il m'avait tellement fait miroiter des lendemains meilleurs.
« Il me l'avait toudi promis... »**
Je venais d'avoir dix-huit ans.
Du coup, j'étais autorisée à fréquenter le club de jeunes de la paroisse (pas plus tard que minuit!).
Avec ma bande de copains, on y dansait le twist, le rock...
Et à 22h, nous avions droit à un récital d'un jeune chanteur inconnu.
C'était Lui.
Il est revenu plusieurs semaines à la suite, le succès commençait à poindre le bout de son nez.
Il m'a remarquée, nous avons parlé, discuté pendant des heures.
Nous avions absolument tout en commun, un « idéal » , des passions communes, tellement envie d'être ensemble tout le temps.
Je venais d'avoir dix-huit ans.
Je ne connaissais rien de « la vie », de sa vie.
Il était grand, beau, intelligent et attendrissant à la fois. Mes copains à côté de lui, me semblaient tellement idiots.
Il m'a fait très vite miroiter des lendemains meilleurs d'une voix ferme et caressante à la fois.
Je venais d'avoir dix-huit ans et je me suis enfuie avec lui à Paris un soir de décembre.
Laissant un vague mot à mes parents désespérés, mais pas d'adresse.
Nous n'en avions pas, lui et moi.
Une chambre d'hôtel, la moins chère, près de la gare du Nord.
Et puis...
Le miroir aux alouettes se fissura lentement.
Lui courait les contrats, se produisait dans des salles obscures et des cabarets de nuit.
Moi, dans la chambre minable, je l'attendais patiemment, désespérément.
Mon bel amant, je l'appris incidemment avait femme et enfants au pays.
J'avais dix-huit ans sonnés, alors je suis rentrée.
Mes chers fils, quand vous lirez cette lettre, je ne serai plus de ce monde.
Cette chose inimaginable que je ne vous ai jamais racontée, vous me la pardonnerez, j'en suis persuadée.
J'avais dix-huit ans et j'aimais Jacques Brel.
Votre Maman qui vous aime.
*Oscar Wilde
** « La p'tite Gayole » chanson wallonne de Julos Beaucarne.
Je n'aurais pas du.
Je n'ai pas pu m'en empêcher, la tentation était trop forte.
Et comme le meilleur moyen de l'éloigner c'est d'y céder...*
Il m'avait tellement fait miroiter des lendemains meilleurs.
« Il me l'avait toudi promis... »**
Je venais d'avoir dix-huit ans.
Du coup, j'étais autorisée à fréquenter le club de jeunes de la paroisse (pas plus tard que minuit!).
Avec ma bande de copains, on y dansait le twist, le rock...
Et à 22h, nous avions droit à un récital d'un jeune chanteur inconnu.
C'était Lui.
Il est revenu plusieurs semaines à la suite, le succès commençait à poindre le bout de son nez.
Il m'a remarquée, nous avons parlé, discuté pendant des heures.
Nous avions absolument tout en commun, un « idéal » , des passions communes, tellement envie d'être ensemble tout le temps.
Je venais d'avoir dix-huit ans.
Je ne connaissais rien de « la vie », de sa vie.
Il était grand, beau, intelligent et attendrissant à la fois. Mes copains à côté de lui, me semblaient tellement idiots.
Il m'a fait très vite miroiter des lendemains meilleurs d'une voix ferme et caressante à la fois.
Je venais d'avoir dix-huit ans et je me suis enfuie avec lui à Paris un soir de décembre.
Laissant un vague mot à mes parents désespérés, mais pas d'adresse.
Nous n'en avions pas, lui et moi.
Une chambre d'hôtel, la moins chère, près de la gare du Nord.
Et puis...
Le miroir aux alouettes se fissura lentement.
Lui courait les contrats, se produisait dans des salles obscures et des cabarets de nuit.
Moi, dans la chambre minable, je l'attendais patiemment, désespérément.
Mon bel amant, je l'appris incidemment avait femme et enfants au pays.
J'avais dix-huit ans sonnés, alors je suis rentrée.
Mes chers fils, quand vous lirez cette lettre, je ne serai plus de ce monde.
Cette chose inimaginable que je ne vous ai jamais racontée, vous me la pardonnerez, j'en suis persuadée.
J'avais dix-huit ans et j'aimais Jacques Brel.
Votre Maman qui vous aime.
*Oscar Wilde
** « La p'tite Gayole » chanson wallonne de Julos Beaucarne.
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Le miroir aux alouettes
Une histoire triste, classique hélas, mais qui n'a pas empêché la narratrice de faire sa vie et d'avoir des enfants qui lui pardonneront, c'est sûr, car ils ont eu, eux aussi, dix-huit ans.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Le miroir aux alouettes
Le tout est de savoir si cette histoire est réelle...
Ou si la narratrice a voulu monter un canular à ses fils...
Lesquels se sont précipités chez leur grand-mère pour avoir confirmation de la chose...
Et qui a confirmé l'escapade à Paris mais pas avec le chanteur en question.
Faut pas rêver !
Tout le reste est véridique, la rencontre et les échanges avec le Grand J.
Ou si la narratrice a voulu monter un canular à ses fils...
Lesquels se sont précipités chez leur grand-mère pour avoir confirmation de la chose...
Et qui a confirmé l'escapade à Paris mais pas avec le chanteur en question.
Faut pas rêver !
Tout le reste est véridique, la rencontre et les échanges avec le Grand J.
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Le miroir aux alouettes
Et bien ça alors! Quand tu auras tout dit...Je crois quand même que je vais trouver l'occasion de te cuisiner.
Bravo pour ton imagination de la part des "vieux amants"!
Bravo pour ton imagination de la part des "vieux amants"!
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
Re: A. Le miroir aux alouettes
La petite alouette a brisé son coeur sur le miroir mais pas ses ailes !
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Le miroir aux alouettes
Si on s'en tient à la fiction, quelle désillusion terrible cela a dû être pour cette jeune fille. Brel était laid, mais quelle présence! Quelle personnalité! Une rencontre qui marque.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. Le miroir aux alouettes
Et voilà les grands fils devant une sacrée énigme ! Ta répétition des 18 ans, me faisait penser à Dalida et à sa chanson, bizarre la manière dont l'esprit travaille
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A. Le miroir aux alouettes
Dis nous tout Amanda ! Ainsi tu as rencontré le grand Jacques . Où quand comment?Tu avais 18 ans tu as été à Paris avec lui? Où as-tu été l'écouter?Il n'était pas beau mais, qu'est ce qu'on s'en fout: il chantait des chansons à donner des frissons partout. Ah quand on n'a que l'amour....
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
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