Toujours garder l’envie d’un monde meilleur
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Toujours garder l’envie d’un monde meilleur
En ce premier jour de printemps j’ai rejoins ma maison familiale. Une promesse de vente vient d’être signée après le décès de ma mère. Je dois y retrouver mes soeurs et frères pour décider de la répartition des biens, très modestes, de nos parents. Je ne ressens guère de tristesse, la mort de mes parents est dans l’ordre des choses, mais je me sens dans un état d’intranquillité.
Premier arrivé, je monte dans ma chambre, enfin la petite pièce mansardée que je partageais avec mes deux frères. Rien n’a changé, mon lit sous la petite lucarne me permettait de voir un fragment du ciel. Notre petite armoire est dans son encoignure chacun ,d’entre nous disposait d’une étagère pour ranger vêtements, livres d’école, cadeaux et petits trésors.
Je l’ouvre et découvre ma collection de Tintin, mes petits recueils de photos et, je l’avais totalement oublié, l’album de ma collection de timbres. Me revient alors en mémoire ma passion de l’époque où après le passage du facteur je scrutais l’oblitération du courrier de mes parents et j’effectuais des échanges avec mes copains. J’en suis ému, je garde un excellent souvenir de cette période. Je m’empare de l’album. Si la couleur jaune/or de la couverture est passée, ma collection de timbres elle, est toujours impeccable. J’en tourne les pages avec plaisir et une certaine nostalgie de ce temps d’entre deux, d’une adolescence fiévreuse et passionnée.
Soudain il me revient en mémoire qu’il contient une lettre à mon adresse. Je me vois l’insérer dans la couverture préalablement incisée avec le rasoir de mon père. Je m’étais alors promis de la lire lorsque j’aurais le double de mon âge d’alors, 15 ans. De cet instant d’écriture impulsive j’ai oublié le mobile. Mais je peux tenir ma promesse, dans quelques jours je fêterai mes 30 ans. Je récupère cette lettre appréhendant quelque peu sa lecture.
« Je t’adresse ces quelques lignes après avoir fêté mon anniversaire. Je crois que pour mes parents je ne suis plus un gamin. Cet été j’ai déjà fait mes premiers pas dans le monde des adultes. D’ailleurs je viens d’être payé de mes deux semaines à moissonner le blé. Demain j’achèterai le vélo dont j’ai tant envie, un« randonneur ». Et puis dans une semaine je pars avec mon copain Baptiste pour un grand périple : découvrir à vélo un autre monde que notre Finistère et peut-être même un pays étranger. Tout est prêt tente canadienne, sac à dos, provisions, gamelle, camping gaz…
Nous avons convaincu sans peine nos parents en leur indiquant, sans autre précision, que nous allons à Lourdes, grand lieu de pèlerinage. Nous tiendrons notre promesse mais rejoindrons aussitôt la frontière espagnole. Et puis, notre intention, secrète celle-là, est de remonter ensuite à Paris.
Je suis enthousiaste et fier d’entreprendre cette aventure à 15 ans. Je me sens quand même bien jeune mais je crois qu’elle me permettra de grandir et de basculer un peu plus dans le monde adulte.
J’ai envie de te l’écrire pour que tu le lises adulte, dans 15 ans, une éternité pour un adolescent. Je veux que tu te rappelles ce voyage initiatique de découvertes et de rencontres. Tu le sais bien, je veux vivre comme je l’entends ! Toute cette année j’ai dévoré les livres d’Histoire de mon frère. J’y ai ainsi appris le temps des Lumières, la Révolution française et sa devise Liberté, Egalité Fraternité, puis la Commune, puis la guerre d’Espagne… Et tout naturellement je me suis identifié à tous ces combattants de la Liberté pour un monde de partage. J’y adhère et j’ai envie de les rejoindre, de partager leurs convictions, de combattre toujours pour un monde meilleur.
S’il te plaît, lit cette lettre à voix haute pour affirmer ton engagement et ta fidélité à ces convictions ».
« Hugo, nous sommes là, nous t’attendons ! ». Je rejoins mes sœurs et frères, décidé à leur lire cette lettre.
Premier arrivé, je monte dans ma chambre, enfin la petite pièce mansardée que je partageais avec mes deux frères. Rien n’a changé, mon lit sous la petite lucarne me permettait de voir un fragment du ciel. Notre petite armoire est dans son encoignure chacun ,d’entre nous disposait d’une étagère pour ranger vêtements, livres d’école, cadeaux et petits trésors.
Je l’ouvre et découvre ma collection de Tintin, mes petits recueils de photos et, je l’avais totalement oublié, l’album de ma collection de timbres. Me revient alors en mémoire ma passion de l’époque où après le passage du facteur je scrutais l’oblitération du courrier de mes parents et j’effectuais des échanges avec mes copains. J’en suis ému, je garde un excellent souvenir de cette période. Je m’empare de l’album. Si la couleur jaune/or de la couverture est passée, ma collection de timbres elle, est toujours impeccable. J’en tourne les pages avec plaisir et une certaine nostalgie de ce temps d’entre deux, d’une adolescence fiévreuse et passionnée.
Soudain il me revient en mémoire qu’il contient une lettre à mon adresse. Je me vois l’insérer dans la couverture préalablement incisée avec le rasoir de mon père. Je m’étais alors promis de la lire lorsque j’aurais le double de mon âge d’alors, 15 ans. De cet instant d’écriture impulsive j’ai oublié le mobile. Mais je peux tenir ma promesse, dans quelques jours je fêterai mes 30 ans. Je récupère cette lettre appréhendant quelque peu sa lecture.
« Je t’adresse ces quelques lignes après avoir fêté mon anniversaire. Je crois que pour mes parents je ne suis plus un gamin. Cet été j’ai déjà fait mes premiers pas dans le monde des adultes. D’ailleurs je viens d’être payé de mes deux semaines à moissonner le blé. Demain j’achèterai le vélo dont j’ai tant envie, un« randonneur ». Et puis dans une semaine je pars avec mon copain Baptiste pour un grand périple : découvrir à vélo un autre monde que notre Finistère et peut-être même un pays étranger. Tout est prêt tente canadienne, sac à dos, provisions, gamelle, camping gaz…
Nous avons convaincu sans peine nos parents en leur indiquant, sans autre précision, que nous allons à Lourdes, grand lieu de pèlerinage. Nous tiendrons notre promesse mais rejoindrons aussitôt la frontière espagnole. Et puis, notre intention, secrète celle-là, est de remonter ensuite à Paris.
Je suis enthousiaste et fier d’entreprendre cette aventure à 15 ans. Je me sens quand même bien jeune mais je crois qu’elle me permettra de grandir et de basculer un peu plus dans le monde adulte.
J’ai envie de te l’écrire pour que tu le lises adulte, dans 15 ans, une éternité pour un adolescent. Je veux que tu te rappelles ce voyage initiatique de découvertes et de rencontres. Tu le sais bien, je veux vivre comme je l’entends ! Toute cette année j’ai dévoré les livres d’Histoire de mon frère. J’y ai ainsi appris le temps des Lumières, la Révolution française et sa devise Liberté, Egalité Fraternité, puis la Commune, puis la guerre d’Espagne… Et tout naturellement je me suis identifié à tous ces combattants de la Liberté pour un monde de partage. J’y adhère et j’ai envie de les rejoindre, de partager leurs convictions, de combattre toujours pour un monde meilleur.
S’il te plaît, lit cette lettre à voix haute pour affirmer ton engagement et ta fidélité à ces convictions ».
« Hugo, nous sommes là, nous t’attendons ! ». Je rejoins mes sœurs et frères, décidé à leur lire cette lettre.
Tadig- Kaléïd'habitué
- Humeur : Bonne
Re: Toujours garder l’envie d’un monde meilleur
Si tes parents avaient su tes véritables intentions, ils ne l'auraient peut être pas entendu de la même oreille !
Mais le jeu en valait la chandelle.
1° Je suis emballée par ton courage et tes convictions.
2° Je trouve ton texte très juste et très bien écrit. (seule une virgule s'est incrustée là où elle n'avait pas sa place (Notre petite armoire est dans son encoignure chacun ,d’entre nous disposait d’une étagère pour ranger vêtements, livres d’école, cadeaux et petits trésors.) Il est vrai qu'à notre époque, nos biens personnels étaient bien moins encombrants que de nos jours !
Pour l'histoire : c'est toujours un moment triste que celui de la séparation, ici d'avec cette maison et d'avec son enfance.
Mais le jeu en valait la chandelle.
1° Je suis emballée par ton courage et tes convictions.
2° Je trouve ton texte très juste et très bien écrit. (seule une virgule s'est incrustée là où elle n'avait pas sa place (Notre petite armoire est dans son encoignure chacun ,d’entre nous disposait d’une étagère pour ranger vêtements, livres d’école, cadeaux et petits trésors.) Il est vrai qu'à notre époque, nos biens personnels étaient bien moins encombrants que de nos jours !
Pour l'histoire : c'est toujours un moment triste que celui de la séparation, ici d'avec cette maison et d'avec son enfance.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Toujours garder l’envie d’un monde meilleur
Le rêve de cet adolescent de 15 ans n'était pas étriqué, c'est le moins qu'on puisse dire. Descendre dans le sud puis remonter sur Paris, quelle aventure. L’histoire ne dit pas si ce rêve à été tenu jusqu'au bout, mais l'enfant y croit dur comme fer.
Pour moi, juste une répétition un peu gênante ici:
il me revient en mémoire. A part ça, j'ai beaucoup aimé ton texte qui me renvoie à ma propre enfance et cette fameuse collection de timbres.
En dehors de ça, voici le second texte (il me semble) que tu écris chez nous et je te trouve bien discret, et l'Admin que je suis aimerait savoir si tu te plais ici, si tu t'es habitué à l'organisation du forum, et si l'écriture sur consigne te convient (il me semble que c'est nouveau pour toi non?)
Pour moi, juste une répétition un peu gênante ici:
il me revient en mémoire. A part ça, j'ai beaucoup aimé ton texte qui me renvoie à ma propre enfance et cette fameuse collection de timbres.
En dehors de ça, voici le second texte (il me semble) que tu écris chez nous et je te trouve bien discret, et l'Admin que je suis aimerait savoir si tu te plais ici, si tu t'es habitué à l'organisation du forum, et si l'écriture sur consigne te convient (il me semble que c'est nouveau pour toi non?)
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Toujours garder l’envie d’un monde meilleur
J'ai bien aimé dans cette lettre la référence aux livres d'Histoire, ceci au regard de l'inculture des gens "ordinaires" aujourd'hui , notamment au cours des jeux télévisés où les réponses à des questions simples laissent entrevoir une profonde ignorance sur le sujet ...
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Bonjour à tous et merci
Mais oui je me plais à Kaléidoplumes 3. Il y souffle un air juvénile d'une grande fraîcheur et bien revigorant.
Je vais prendre le temps de lire vos textes et de les commenter quans je serai moins perdu dans l'architecture du site. Mais volilà j'ai négligé les tutoriels, et Silhène me l'a indiqué.
A bientôt plus longuement
Jean-Paul
Je vais prendre le temps de lire vos textes et de les commenter quans je serai moins perdu dans l'architecture du site. Mais volilà j'ai négligé les tutoriels, et Silhène me l'a indiqué.
A bientôt plus longuement
Jean-Paul
Tadig- Kaléïd'habitué
- Humeur : Bonne
Ecriture sur consigne
Non ce n'est pas tout à fait nouveau pour moi, mais, en ce moment, j'ai vraiment envie de travailler dans ce cadre.
Jean-Paul
Jean-Paul
Tadig- Kaléïd'habitué
- Humeur : Bonne
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