Monsieur Toublan
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Escandélia
July_C
10 participants
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Monsieur Toublan
Texte à deux plumes - écrit avec ESCANDELIA
Monsieur Toutblan
- Qu’est-ce que je fous là, moi ? Dans mon plus simple appareil, avachi par terre, contre la vitrine du pharmacien ? Oh, mais c’est que je peux plus me relever à présent ! J’ai un cul de plomb, des jambes en coton et la gueule de bois ! Mais qu’est ce qui a bien pu se passer ? Je n’y comprends rien. Hier quand ils m’ont laissé, les autres, j’allais pas si mal ? Me souviens plus !
- C’est qu’il se les pèle un peu quand même non ! Tu n’devais pas être SAM ??? T’as soufflé dans le ballon au moins ? Vu la gueule que tu tires, il n’a pas dû faire l’autruche et a dû exploser comme une baudruche !! Ton after-work s’est tant éternisé que j’ai fini par rejoindre Morphée ! Ne crois pas mon vieux que j’vais t’aider à te relever, tu pues tellement que même ton chien Pistache refuse de t’approcher !
- Pistache ? Qu’est-ce qu’il fait là Pistache ? Une vraie peau de toutou celui-là ! Même pas là quand on en a besoin ! Il était où quand les poulets m’ont embarqué, Hein ? Il aurait pu les renifler, j’aurais jappé, il aurait pris la tangente au trot. Au lieu de ça, ils m’ont coffré. Au gnouf qu’ils ont dit les peaux de vache, ça t’éclaircira les idées. Pas même eu le temps de chuchoter à l’oreille de baudruche, que j’ai reçu un coup dans les pistaches, et voilà le travail : peux plus me lever maintenant !
- Mais dans quelle galère tu t’es fourré ?! Tes bijoux ont même eu droit à leur fête ! Ton hasardeux destin n’en fait bien qu’à sa tête !!! Ma pauvre petite bête, tu as dû certainement le chercher un peu. Et en même temps je comprends bien mieux pourquoi ils t’ont fliqué ! Si aujourd’hui tu te prends pour le chien, cette nuit tu as dû jouer les moins que rien ! Dérapé dans ta course tu as dû tomber sur tes bourses !!!!!!
- C’est cela oui ! et maintenant étalé de tout mon long sur le boulevard Louis Blanc, j’ai dû marcher à quatre pattes jusque devant la boutique du père monténégrin, pharmacien de son état. Quand je suis arrivé sa porte était fermée. Il n’y avait que sa femme habillée comme un mouton emberlificoté de cotillons en mousse et en coton. Elle a tapiné à sa fenêtre, elle n’a pas voulu de mon cœur en goguette. Tu pues l’alcool elle m’a crié. Tout ça m’a saoulé et tourneboulé. Mes bourses en sont toutes plates, et plat mon porte-monnaie !
- Mon pauvre gars ne le sais-tu toujours pas ! Cela fait bien 20 ans que je traite avec toi ! Quand tu as un coup dans le nez, c’est chez chaque femme que tu lorgnes les nénés ! Alors bien sûr qu’elle n’a pas voulu te laisser entrer ! Elle a dû en faire de ces prières pour pouvoir assurer ses arrières ! Et toi bien entendu, tu ne t’en souviens même plus !!!! Mais je sais bien que pour calmer tes ardeurs, tu t’es plongé sous la neige, tu t’es dis « même pas peur ! ». Sauf que voilà ce matin, ton foie est encore moins sain, donne-moi cette bouteille que je puisse te casser les reins !!!
Monsieur Toutblan
- Qu’est-ce que je fous là, moi ? Dans mon plus simple appareil, avachi par terre, contre la vitrine du pharmacien ? Oh, mais c’est que je peux plus me relever à présent ! J’ai un cul de plomb, des jambes en coton et la gueule de bois ! Mais qu’est ce qui a bien pu se passer ? Je n’y comprends rien. Hier quand ils m’ont laissé, les autres, j’allais pas si mal ? Me souviens plus !
- C’est qu’il se les pèle un peu quand même non ! Tu n’devais pas être SAM ??? T’as soufflé dans le ballon au moins ? Vu la gueule que tu tires, il n’a pas dû faire l’autruche et a dû exploser comme une baudruche !! Ton after-work s’est tant éternisé que j’ai fini par rejoindre Morphée ! Ne crois pas mon vieux que j’vais t’aider à te relever, tu pues tellement que même ton chien Pistache refuse de t’approcher !
- Pistache ? Qu’est-ce qu’il fait là Pistache ? Une vraie peau de toutou celui-là ! Même pas là quand on en a besoin ! Il était où quand les poulets m’ont embarqué, Hein ? Il aurait pu les renifler, j’aurais jappé, il aurait pris la tangente au trot. Au lieu de ça, ils m’ont coffré. Au gnouf qu’ils ont dit les peaux de vache, ça t’éclaircira les idées. Pas même eu le temps de chuchoter à l’oreille de baudruche, que j’ai reçu un coup dans les pistaches, et voilà le travail : peux plus me lever maintenant !
- Mais dans quelle galère tu t’es fourré ?! Tes bijoux ont même eu droit à leur fête ! Ton hasardeux destin n’en fait bien qu’à sa tête !!! Ma pauvre petite bête, tu as dû certainement le chercher un peu. Et en même temps je comprends bien mieux pourquoi ils t’ont fliqué ! Si aujourd’hui tu te prends pour le chien, cette nuit tu as dû jouer les moins que rien ! Dérapé dans ta course tu as dû tomber sur tes bourses !!!!!!
- C’est cela oui ! et maintenant étalé de tout mon long sur le boulevard Louis Blanc, j’ai dû marcher à quatre pattes jusque devant la boutique du père monténégrin, pharmacien de son état. Quand je suis arrivé sa porte était fermée. Il n’y avait que sa femme habillée comme un mouton emberlificoté de cotillons en mousse et en coton. Elle a tapiné à sa fenêtre, elle n’a pas voulu de mon cœur en goguette. Tu pues l’alcool elle m’a crié. Tout ça m’a saoulé et tourneboulé. Mes bourses en sont toutes plates, et plat mon porte-monnaie !
- Mon pauvre gars ne le sais-tu toujours pas ! Cela fait bien 20 ans que je traite avec toi ! Quand tu as un coup dans le nez, c’est chez chaque femme que tu lorgnes les nénés ! Alors bien sûr qu’elle n’a pas voulu te laisser entrer ! Elle a dû en faire de ces prières pour pouvoir assurer ses arrières ! Et toi bien entendu, tu ne t’en souviens même plus !!!! Mais je sais bien que pour calmer tes ardeurs, tu t’es plongé sous la neige, tu t’es dis « même pas peur ! ». Sauf que voilà ce matin, ton foie est encore moins sain, donne-moi cette bouteille que je puisse te casser les reins !!!
Dernière édition par July_C le Ven 13 Fév - 10:21, édité 2 fois
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: Monsieur Toublan
un monsieur Toublan qui en voit de toutes les couleurs ...
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Monsieur Toublan
Pas une once de pitié chez les narratrices des malheurs de M.Toublanc.
Moi, je compatis aux lendemains douloureux d'une soirée difficile ...
Moi, je compatis aux lendemains douloureux d'une soirée difficile ...
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: Monsieur Toublan
Pas si Toublan que cela s'il lorgne les nénettes dès qu'il a un verre dans le nez !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Monsieur Toublan
C'est enlevé, truculent July Plein de jeux de mots, qui riment en plus ! J'adore...
Deux petites choses que j'ai relevées : "ton after-work...que j'ai..." : il doit manquer un mot me semble-t-il "s'est tant éternisé..."ET puis : "tu te confonds au chien" J'aurais écrit : tu te prends pour le chien.
Deux petites choses que j'ai relevées : "ton after-work...que j'ai..." : il doit manquer un mot me semble-t-il "s'est tant éternisé..."ET puis : "tu te confonds au chien" J'aurais écrit : tu te prends pour le chien.
Invité- Invité
Re: Monsieur Toublan
J'ai bien aimé, un ton badin et ironique. Un dernier paragraphe dont on dirait qu'il est en alexandrin n'était la mise en page. Cela se lit très agréablement, bravo !
Kz- Kaléïd'habitué
- Humeur : bonne
Re: Monsieur Toublan
Jolie collaboration pour arriver à un texte aéré, bien rythmé et plein d'humour
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Monsieur Toublan
Pour un peu on le plaindrait ce pauvre Toublanc ! On pense à San Antonio en te lisant, mais même lui n'avait pas utilisé le mot "pistache" pour qualifier ... ce que l'on sait.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: Monsieur Toublan
Nerwen, Qui que c'est que San Antonio ?????
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: Monsieur Toublan
San Antonio, c'est un écrivain de polars à deux balles un peu matcho qui a cru avoir de l'humour, en magnant l'argot mieux que personne et ces messieurs, bien sûr , l’encensent !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Monsieur Toublan
Heureusement qu'Escandélia vient de me préciser qu'elle a écrit ce texte avec toi July ! Même pas vu. Je suis comme certains : je ne vois que ce que je veux bien voir on dirait !!!
Pardon les filles ! Alors mes compliments s'adressent à toutes les deux. Et ils sont sincères ! Parce qu'amplement mérités.
Pardon les filles ! Alors mes compliments s'adressent à toutes les deux. Et ils sont sincères ! Parce qu'amplement mérités.
Invité- Invité
Re: Monsieur Toublan
Escandélia a écrit:San Antonio, c'est un écrivain de polars à deux balles un peu matcho qui a cru avoir de l'humour, en magnant l'argot mieux que personne et ces messieurs, bien sûr , l’encensent !
Escandélia, du coup, on doit le prendre comment le commentaire de Nerwen ?
Yvanne, j'ai mis en gros... Car Nerwen a fait la même boulette que toi ^^ Je sais pas l'âge que tu as, mais je t'achèterai des lunettes pour la prochaine fois !!! :-)
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: Monsieur Toublan
July a écrit:Escandélia, du coup, on doit le prendre comment le commentaire de Nerwen ? Laughing Laughing Laughing
Les commentaires se veulent parfois critiques, parfois ce sont des compliments. Et les compliments n'en sont pas toujours. Il faut parfois interpréter le sens caché, et selon qui les fait et à qui ils sont faits, ils peuvent être sincères ou ironiques, à double sens, taquins aussi. Et là pour le coup si l'auteur du compliment est fan de San Antonio (ce qui n'est pas mon cas) ou pas, la signification peut différer. Mais s'agissant de Nerwen (je ne sais pas si elle aime San Antonio) , sois assurée que c'est un vrai compliment et qu'il est sincère !
Perso, je ne vois pas en quoi ce texte peut bien faire penser à San Antonio, car il n'a rien de vulgaire. Certes ce n'est pas de la grande littérature, mais il n'en a pas la prétention. C'est de l'écrit français parlé, comme on en trouve dans bien des dialogues. J'ai eu l'occasion de lire bien pire et bien souvent sous des plumes bien plus expérimentées et parfois très connues. Nous on est partie spontanément dans cette aventure, on ne s'est jamais posé la question de savoir si notre style allait être celui ci ou celui la, on y a mis le notre, c'est tout. Je n'ai jamais eu l'impression de faire autre chose que d'écrire un texte qui m'a fait plaisir, qui m'a amusé. L'écrire avec July, n'a été que du bonheur et très franchement, je pense qu'on a eu raison !
Yvanne, bien sûr que le tien est sincère, ils sont toujours sincères tes coms, même s'ils ne sont pas compris par tout le monde. La franchise est une de tes nombreuses qualités et c'est tout à ton honneur. Ce qui fait que lorsque tu écris quelque chose cela devrait en être d'autant plus apprécié.
Dernière édition par Escandélia le Ven 13 Fév - 9:06, édité 2 fois
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Monsieur Toublan
Je trouve Escandélia très sévère avec San Antonio ou plutôt Frédéric Dard, car ce dernier qui écrivit en effet 175romans de la série des San Antonio (polars qui reposent sur la gaudriole et les jeux de mots) est aussi l’auteur de ce qu’il appelait ses « romans de nuit »). Romans dont Alain Quesnel dans Le Nouveau Dictionnaire des auteurs a pu écrire «Ici, l'intrigue policière se plie à une analyse psychologique des plus fines qui révèle une vision pessimiste de la condition humaine. Dard peut légitimement être situé du côté de chez Céline, Marcel Aymé, voire Roger Nimier, à cause de son rejet désespéré de la “connerie universelle”.» On peut également établir un parallèle entre Frédéric Dard et Georges Simenon. Ce dernier écrivit d’ailleurs une émouvante lettre-préface pour un roman de son cadet. Frédéric Dard, comme Georges Simenon, est un écrivain qu'on aurait tort de négliger sous prétexte qu'il fut un auteur de littérature de gare.
A Paris, la Sorbonne a même accueilli en mars dernier un premier colloque international, "San-Antonio et la culture française". D'augustes universitaires ont disserté notamment sur sa "démesure rabelaisienne", le langage grivois, le calembour ou encore le "style Béru"...
Le texte de July me fait penser à San Antonio comme auteur inventeur d'un langage , certes parfois vulgaire, mais aussi vivant, inventif et imagé. A ce titre j'ai beaucoup apprécié ton texte July
A Paris, la Sorbonne a même accueilli en mars dernier un premier colloque international, "San-Antonio et la culture française". D'augustes universitaires ont disserté notamment sur sa "démesure rabelaisienne", le langage grivois, le calembour ou encore le "style Béru"...
Le texte de July me fait penser à San Antonio comme auteur inventeur d'un langage , certes parfois vulgaire, mais aussi vivant, inventif et imagé. A ce titre j'ai beaucoup apprécié ton texte July
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: Monsieur Toublan
Nerwen, ce texte est d'ESCANDELIA et de moi. Nous l'avons écrit ensemble ;-) ;-)
Pour le reste, comme j'ai dit en privé à Escandélia, je ne connais pas San Antonio, et donc du coup, je ne peux rien en dire de cette petite comparaison. Mais, vu ma curiosité et mon envie de juger par moi-même, je le lirai un jour.
Et merci pour cette petite histoire.
Pour le reste, comme j'ai dit en privé à Escandélia, je ne connais pas San Antonio, et donc du coup, je ne peux rien en dire de cette petite comparaison. Mais, vu ma curiosité et mon envie de juger par moi-même, je le lirai un jour.
Et merci pour cette petite histoire.
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: Monsieur Toublan
double bravo pour les 2 auteurs, c'est drole c'est enlevé bourré de jeux de mot, a votre santé
Myriel- Kaléïd'habitué
- Humeur : Girouette
Re: Monsieur Toublan
bonne idée, ce dialogue à quatre mains, et agréable à lire
Pati- Kaléïd'habitué
- Humeur : mouvante
Re: Monsieur Toublan
Nerwen, tout à fait d'accord avec toi. Frédéric Dard mérite amplement sa célébrité, on peut ne pas l'apprécier mais au moins, il sait écrire et de fort belle façon....
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Monsieur Toublan
+1 aussi
il y a énormément de poésie dans les livres de Frédéric Dard, elle n'est certes pas édulcorée, mais elle respire un monde haut en couleurs et en vie.
Dard est injustement relégué au banc des "sous-auteurs de gare", c'est un peu vite oublier nombre de pages mémorables qui régalent par leur truculence et leur justesse.
nerwen, si un jour tu en venais à me comparer à lui, j'en serais honorée.
ce qui n'enlève rien au charme de ce texte à deux mains, évidemment.
il y a énormément de poésie dans les livres de Frédéric Dard, elle n'est certes pas édulcorée, mais elle respire un monde haut en couleurs et en vie.
Dard est injustement relégué au banc des "sous-auteurs de gare", c'est un peu vite oublier nombre de pages mémorables qui régalent par leur truculence et leur justesse.
nerwen, si un jour tu en venais à me comparer à lui, j'en serais honorée.
ce qui n'enlève rien au charme de ce texte à deux mains, évidemment.
Pati- Kaléïd'habitué
- Humeur : mouvante
Re: Monsieur Toublan
Beaucoup de verve dans ce dialogue non seulement en langage parlé, mais également argotique.
Juste deux remarques :
faire de pistache à la fois le nom du chien et la désignation argotique d’autre chose ne me semble pas très heureux ou alors il fallait un lien entre les deux.
Quand tu as un coup dans le nez, c’est chez chaque femme que tu lorgnes les nénés : je trouve ça jure un peu avec le reste du langage parlé.
J'adore : un cul de plomb, des jambes en coton et la gueule de bois !
Juste deux remarques :
faire de pistache à la fois le nom du chien et la désignation argotique d’autre chose ne me semble pas très heureux ou alors il fallait un lien entre les deux.
Quand tu as un coup dans le nez, c’est chez chaque femme que tu lorgnes les nénés : je trouve ça jure un peu avec le reste du langage parlé.
J'adore : un cul de plomb, des jambes en coton et la gueule de bois !
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
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