Déchéance
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Admin
Pati
Escandélia
Myriel
8 participants
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Déchéance
Il les avait vu.
Il savait que tout le monde se moquait de lui derrière son dos, lui l’enfant pauvre, d’un père tombé dans la déchéance de l’alcool. Il ne comptait plus le nombre de fois ou il avait voulu jouer au ballon avec les autres enfants, et qu’ils l’avaient rabroué, méchamment. Tout était prétexte à moquerie, ses yeux verts si clairs qu’ils l’appelaient pistache, son appareil dentaire d’un autre temps et surtout son père, son pauvre père qui était monté si haut et tombé si bas.
C’est qu’il avait été connu son père, il avait fait du cinéma, et le répétait à qui voulait l’entendre dès que les verres devenaient trop nombreux pour qu’il puisse les compter. Il le clamait partout qu’il avait été une vedette internationale, aimée et respectée de tous. En un film, en un rôle il était parvenu au sommet. Et pourtant ce n’était pas gagné d’avance, ce n’était à la base qu’un petit rôle, il avait su le transcender, lui donner vie. Il s’était retrouvé en haut de l’affiche, sans y être préparé. Son nom apparaissait partout, au coté d’Anna et d’Elsa, les autres vedettes du film. Sa photo était affichée dans toutes les vitrines, et tout le monde le reconnaissait dans la rue. Et vint la désillusion, aucune autre proposition, sa vantardise avait fini par lasser tout le monde et peu à peu la bouteille devint sa meilleure amie.
Et plus il buvait, plus les chuchotements naissaient sur son passage et sur celui de son fils, les murmures devinrent des remarques, puis des moqueries, du rejet et du dégoût. L’enfant supportait tout, en souvenir de la gloire de son père, par amour pour l’homme qu’il avait été mais ce soir…
Ce soir, il le trouva une fois de plus affalé sur le sol, une bouteille de whisky à ses cotés, incapable de se relever sans aide. « Ho papa Olaf » murmura t’il en lui tendant la main, sans se rendre compte que les larmes coulaient sur ses joues. Voyant que son père ne faisait aucun effort pour se mettre debout, il finit par s’énerver, lui donnant un coup de pied en hurlant tout son amour pour lui et son dégoût de le voir ainsi. Il glissât et s’écroula sur son papa dans un nuage de neige. Dans un semi réveil comateux son père se mit a chanter, et l’enfant, mi pleurant mi riant, hurla avec lui les paroles de la chanson si connue : Libérée ! Délivrée !...
Il savait que tout le monde se moquait de lui derrière son dos, lui l’enfant pauvre, d’un père tombé dans la déchéance de l’alcool. Il ne comptait plus le nombre de fois ou il avait voulu jouer au ballon avec les autres enfants, et qu’ils l’avaient rabroué, méchamment. Tout était prétexte à moquerie, ses yeux verts si clairs qu’ils l’appelaient pistache, son appareil dentaire d’un autre temps et surtout son père, son pauvre père qui était monté si haut et tombé si bas.
C’est qu’il avait été connu son père, il avait fait du cinéma, et le répétait à qui voulait l’entendre dès que les verres devenaient trop nombreux pour qu’il puisse les compter. Il le clamait partout qu’il avait été une vedette internationale, aimée et respectée de tous. En un film, en un rôle il était parvenu au sommet. Et pourtant ce n’était pas gagné d’avance, ce n’était à la base qu’un petit rôle, il avait su le transcender, lui donner vie. Il s’était retrouvé en haut de l’affiche, sans y être préparé. Son nom apparaissait partout, au coté d’Anna et d’Elsa, les autres vedettes du film. Sa photo était affichée dans toutes les vitrines, et tout le monde le reconnaissait dans la rue. Et vint la désillusion, aucune autre proposition, sa vantardise avait fini par lasser tout le monde et peu à peu la bouteille devint sa meilleure amie.
Et plus il buvait, plus les chuchotements naissaient sur son passage et sur celui de son fils, les murmures devinrent des remarques, puis des moqueries, du rejet et du dégoût. L’enfant supportait tout, en souvenir de la gloire de son père, par amour pour l’homme qu’il avait été mais ce soir…
Ce soir, il le trouva une fois de plus affalé sur le sol, une bouteille de whisky à ses cotés, incapable de se relever sans aide. « Ho papa Olaf » murmura t’il en lui tendant la main, sans se rendre compte que les larmes coulaient sur ses joues. Voyant que son père ne faisait aucun effort pour se mettre debout, il finit par s’énerver, lui donnant un coup de pied en hurlant tout son amour pour lui et son dégoût de le voir ainsi. Il glissât et s’écroula sur son papa dans un nuage de neige. Dans un semi réveil comateux son père se mit a chanter, et l’enfant, mi pleurant mi riant, hurla avec lui les paroles de la chanson si connue : Libérée ! Délivrée !...
Myriel- Kaléïd'habitué
- Humeur : Girouette
Re: Déchéance
C'est un beau conte. Une vraie histoire d'amour entre un père dans la déchéance et un fils dans le désespoir. Ils sont touchants tous les deux à leur manière. a travers cette histoire on peut entrevoir toute la misère d'un enfant et aussi se poser la question des raisons qui font sombrer un adulte dans l'obscurité d'un faux choix.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Déchéance
une histoire poignante ou une fois de plus les enfants paient pour les fautes des adultes .
Invité- Invité
Re: Déchéance
une belle idée de départ, malin les références à la reine des neiges, je me demande quel rôle tenait le pere dans le film :
Pati- Kaléïd'habitué
- Humeur : mouvante
Re: Déchéance
Je trouve ton texte très émouvant.
Heureusement qu mes petits voisins m'on mis au fait de la reine des neiges car grâce à eux, j'ai compris ta dernière phrase
j'aurais aimé un peu plus de référence à la neige dans ton texte mais à part cela, c'est un très très beau texte
Heureusement qu mes petits voisins m'on mis au fait de la reine des neiges car grâce à eux, j'ai compris ta dernière phrase
j'aurais aimé un peu plus de référence à la neige dans ton texte mais à part cela, c'est un très très beau texte
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Déchéance
Encore un texte très bien écrit et touchant dans l'amour que le fils continue à donner à son père malgré les souffrances que lui inflige sa descente aux enfers.
Invité- Invité
Re: Déchéance
Merci pour vos com, pour la petite explication ce texte est parti de l'idée de decheance effectivement (orientée par la bouteille sur la photo) et d'une petite vengeance personnelle envers la reine des neiges (vu le nombre de fois que je l'ai vu, entendu a la maison).
@ Admin pour la reference a la neige, c'est, dans mon idée, le personnage d'Olaf (qui est le bonhomme de neige dans la reine des neiges) donc pour moi la neige est omniprésente, mais peut etre mal exprimée
@ Admin pour la reference a la neige, c'est, dans mon idée, le personnage d'Olaf (qui est le bonhomme de neige dans la reine des neiges) donc pour moi la neige est omniprésente, mais peut etre mal exprimée
Myriel- Kaléïd'habitué
- Humeur : Girouette
Re: Déchéance
Ok, je comprends mieux, je ne connaissais pas. Olaf, je n'ai pas vu le film, juste entendu mes petits voisins chanter la chanson de la reine des neiges à longueur de journée
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Déchéance
Texte poignant qui à la fois nous met dans une position d'empathie pour l'enfant et dans une compréhension de la déchéance pour le père.
Comme c'est déchirant ce sentiment d'amour et de dégoût que peut ressentir un enfant face à son parent très souffrant...
Comme c'est déchirant ce sentiment d'amour et de dégoût que peut ressentir un enfant face à son parent très souffrant...
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: Déchéance
Triste déchéance. Je n'ai pas compris la dernière phrase.....
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Déchéance
Amanda, pour t'expliquer la derniere phrase : je suis partie du principe que mon personnage (le pere) est Olaf le bonhomme de neige de la reine des neiges (d'ou l'histoire de vedette de cinema) et donc quand l'enfant a voulu le relever il a glisser et est tombé sur on pere, d'ou le nuage de neige. L'enfant pleure a cause de l'etat de son pere, mais rit de sa glissage, de la neige et d'entendre son pere chanter l'hymne de la reine des neiges. j'espere que mon explication t'aide
Myriel- Kaléïd'habitué
- Humeur : Girouette
Re: Déchéance
Merci Myriel, malheureusement je ne connais pas l'histoire de la Reine des neiges. Je me drape donc dans mon manteau de honte
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Déchéance
Consigne et mots imposés bien utilisés; histoire originale et bien racontée. Mais moi aussi j'étais dans le brouillard à la fin : Je connais le conte d'Andersen, lu dans mon enfance, mais sans m'en souvenir de façon précise, mais je n'ai pas vu le film, qui a sûrement pas mal de différence"s avec l'original.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: Déchéance
Et c'est en lisant les com que je me rends compte de l'erreur que j'ai faite. En effet ayant "bouffer" (n'ayons pas peur des mots) de la reine des neiges (en raison de 2 petites fans de princesses) je suis partie du principe que tout le monde le connaissait, ce qui n'est effectivement pas le cas. Je parle bien sur du film de Disney, qui a comme pour tous les contes, chambouler quelques peu l'histoire originale.
Myriel- Kaléïd'habitué
- Humeur : Girouette
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