L’espoir

Quand on ferme très fort les yeux
Les barbelés disparaissent
Un vent printanier se lève
Tel l’oiseau on vole dans les cieux

Je m’appelle Aishatu Ngoshe
13 ans, lycéenne à Chibok
Un jour des hommes m’ont enlevée
Violée, mariée de force

Quand on ferme très fort les yeux
Les barbelés disparaissent
Un vent printanier se lève
Tel l’oiseau on vole dans les cieux

Je m’appelle Edouard Pericourt
Gueule cassée de la grande guerre
Héros oublié sur le retour
Survivant dans la galère

Quand on ferme très fort les yeux
Les barbelés disparaissent
Un vent printanier se lève
Tel l’oiseau on vole dans les cieux

Je m’appelle Ayman Yeterian
Fuyant mon pays la Syrie
Partis cinq cents arrivés cent
Quatre cents en méditerranée engloutis

Quand on ferme très fort les yeux
Les barbelés disparaissent
Un vent printanier se lève
Tel l’oiseau on vole dans les cieux

Je m’appelle Andrew Chan
Condamné pour trafic de drogue
Dix ans dans l’enfer indonésien
Et dans le couloir de la mort

On peut nous enfermer
Nous priver de liberté
Il nous reste l’espoir
Quand on ferme très fort les yeux

Magnifique !!!

Ces noms à chaque strophe sont là pour nous rappeler la vilénie du monde et malgré tout l'espoir qui ne meurt jamais .

Merci de nous rappeler à quel point il faut lutter pour survivre parfois.
C'est un très beau texte sherkane qui finit sur une note d'espoir

 Superbe texte ancré dans la dure réalité et qui rappelle que l'on survit aux pires situations grâce à l'espoir.

Superbe avec cet espoir qui aide a tenir, encore et encore pour ne plus subir

Oui, très beau poème où il faut fermer "très fort" les yeux pour pouvoir s'échapper de la dure réalité. Que l'espoir continue à vivre et à briller au fond du coeur de tous les maltraités par la vie et les hommes.

Un éventail de situations dramatiques, mais qui correspondent hélas à la réalité. Bonne idée de faire parler directement chacune de ces victimes de la méchanceté et de la bêtise humaine et d’évoquer le réconfort, malheureusement souvent bien précire qu’ils peuvent trouver dans l’imagination.