Libre
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Libre
Patrice est arrivé avec son passé lourd comme une porte de prison et ses fêlures tatouées sur le corps. Qui était-il vraiment? Un homme d'âge mûr, cultivé, amoureux des belles lettres ou bien un homme torturé, fragile et apeuré? Quels secrets avait-t-il enfouis sous des couches de silence.
Derrière la douceur de son regard bleu délavé, l'objectif de mon appareil photo cherchait à débusquer toutes les faces de sa personnalité. Je fouillais au-delà de son maintien impeccable, cherchant la moindre blessure mal cicatrisée. Je voulais ne rien cacher de lui, sa force comme sa vulnérabilité, sa confiance en l'avenir comme son désespoir face au présent.
Patrice était à lui tout seul un livre ouvert, avec une longue histoire déroulée consciencieusement, d'une écriture élégante faite de courbes et de déliés, et dans la marge tout ce qu'on ne veut pas jeter mais qui pourtant vous font du mal. Des détails que l'on garde précieusement pour ne pas oublier d'où l'on vient et pourquoi on est encore là. Des notes que l’on cantonne en bas de pages pour ne pas effacer le futur que l'on se trace.
Ces annotations posées à la va vite : des banalités qui vous empêchent d'avancer vraiment, comme un caillou glissé dans la chaussure et qui ralentit l'allure. Il faudrait bien l'enlever ce fameux petit caillou qui gêne la démarche, mais pour cela il faudrait stopper net la course, enlever la chaussure frotter, se rechausser et relancer la fuite en avant. Et puis non, il est bien là où il est ce petit point de compression, il vous rappelle que vous êtes vivant, envers et contre tout.
Patrice: un côté noir, un côté blanc. Es-tu le même ou différent lorsque tes vieux démons refont surface. Te veux-tu sage ou prisonnier de ta rage.
Personne n'est tout moche ou tout beau. Il y a plein de couleurs sur ton corps usé, du bleu pour les jours heureux, du vert pour apprendre à respirer à pleine envie, du jaune pour que le jour engloutisse la nuit et du rouge comme le sang qui coule dans tes veines parce que vivre c'est témoigner.
Patrice, sur l'endroit de ta peau il y a de l'amour à distribuer dans des pages coloriées avec dedans des petits soleils, des maisons carrées, des fleurs dans le jardin et des enfants qui jouent avec un chien. Sur l'envers de ta peau il fait sombre et il pleut. Ça glisse et ça dérape dans un gouffre de mal-être. Il y a la nuit qui n'en finit pas et la solitude qui ne veut que toi.
Patrice, moitié ange ou moitié démon, tu as choisi d'être libre, sans modération.
Derrière la douceur de son regard bleu délavé, l'objectif de mon appareil photo cherchait à débusquer toutes les faces de sa personnalité. Je fouillais au-delà de son maintien impeccable, cherchant la moindre blessure mal cicatrisée. Je voulais ne rien cacher de lui, sa force comme sa vulnérabilité, sa confiance en l'avenir comme son désespoir face au présent.
Patrice était à lui tout seul un livre ouvert, avec une longue histoire déroulée consciencieusement, d'une écriture élégante faite de courbes et de déliés, et dans la marge tout ce qu'on ne veut pas jeter mais qui pourtant vous font du mal. Des détails que l'on garde précieusement pour ne pas oublier d'où l'on vient et pourquoi on est encore là. Des notes que l’on cantonne en bas de pages pour ne pas effacer le futur que l'on se trace.
Ces annotations posées à la va vite : des banalités qui vous empêchent d'avancer vraiment, comme un caillou glissé dans la chaussure et qui ralentit l'allure. Il faudrait bien l'enlever ce fameux petit caillou qui gêne la démarche, mais pour cela il faudrait stopper net la course, enlever la chaussure frotter, se rechausser et relancer la fuite en avant. Et puis non, il est bien là où il est ce petit point de compression, il vous rappelle que vous êtes vivant, envers et contre tout.
Patrice: un côté noir, un côté blanc. Es-tu le même ou différent lorsque tes vieux démons refont surface. Te veux-tu sage ou prisonnier de ta rage.
Personne n'est tout moche ou tout beau. Il y a plein de couleurs sur ton corps usé, du bleu pour les jours heureux, du vert pour apprendre à respirer à pleine envie, du jaune pour que le jour engloutisse la nuit et du rouge comme le sang qui coule dans tes veines parce que vivre c'est témoigner.
Patrice, sur l'endroit de ta peau il y a de l'amour à distribuer dans des pages coloriées avec dedans des petits soleils, des maisons carrées, des fleurs dans le jardin et des enfants qui jouent avec un chien. Sur l'envers de ta peau il fait sombre et il pleut. Ça glisse et ça dérape dans un gouffre de mal-être. Il y a la nuit qui n'en finit pas et la solitude qui ne veut que toi.
Patrice, moitié ange ou moitié démon, tu as choisi d'être libre, sans modération.
Cassy- Admin
- Humeur : Déterminée
Re: Libre
On voit que tu connais bien Patrice et ton texte est un véritable hommage que tu lui rends.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Libre
Je ne connais absolument pas Patrice, je me suis juste inspirée de la seconde photo et de l'article de pastelle sur son blog pour essayer d'imaginer qui il était
Cassy- Admin
- Humeur : Déterminée
Re: Libre
Très beau portrait qui traduit ton émotion devant la magnifique photo de l'homme tatoué.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: Libre
Si tu ne l'as pas connu, ce n'est pas l'impression qu'on retire de ton texte, tu as donc visé en plein dans le mille !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
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