A. Intimité hôtelière.
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Admin
Coumarine
Nerwen
Amanda.
Mesange
SO-leille
AlainX
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A. Intimité hôtelière.
— Napo ! Voyons Napo ! Arrête de passer ta main sous ma tournure ! Tu vas encore t’égarer dans mes jupons et arriver où il ne faut pas, minauda celle que les opposants à l'Empire surnommaient Badinguette, et qui n’était autre que le Belle Eugénie, dont toute la cour impériale enviait la beauté.
Elle ne se déplaçait dans l’hôtel que bardée de ses bijoux somptueux. Elle trimballait sur son corps une petite fortune, mais aimait à dire à son Empereur adoré : — Mon petit bijou secret n’est que pour toi, mon Napo !
— Arrête de m’appeler comme ça ! grommela le l’Empereur, en passant la main sur la croupe rebondie d’Engénie. Si quelqu’un entendait je serais ridiculisé.
— Je sais bien que ça t’excite toutes ces baleines qui relèvent mon petit cul, mais quand même ! Une quelconque femme de chambre pourrait nous surprendre !, susurra-telle en saisissant son poignet suivi d’une main baladeuse.
L’Empereur se montra empressé, comme à l’accoutumé, prêt pour une rapide saillie dont il avait le secret. L’Impératrice fit semblant de résister, de le repousser. C’était leur petit jeu habituel. Mais bientôt il l’affala sur le lit à baldaquin de l’immense chambre emplie de poufs d’orient, de mobilier précieux et de ces premiers meubles qu’elle avait fait fabriquer pour que « Napo ait son style » comme elle disait. Mais ce n’était que poirier noirci torsadé et incrustations de nacre, copiant bêtement le style précédent. Une Impératrice n’as pas nécessairement du génie créatif.
En revanche, le génie de l’amour intéressé et calculé, là elle excellait ! Elle savait parfaitement se pâmer avec de petits cris de gorge dès que le Napoléon lui mettait les jupons cul par dessus tête, et commençait à l’entreprendre comme il sied, sans même ôter son vêtement fleurdelysé…
— Napo ! Voyons ! Maitrise-toi ! Tu vas encore dégorger avant de toucher au but !
Il s’en fout l’Empereur. L’important est de nourrir sa réputation. Ce qu’il aime c’est de la respirer à l’espagnole. Il l’a courtisée pendant deux ans avant qu’elle ne cède. Maintenant il se rattrape.
Mais il est aussi maladroit et emporté à l’horizontale, que dans sa manière de gouverner du haut de sa hauteur.
Eugénie fait comme si de rien n’était. De toutes façons une femme honnête n’a pas de plaisir. Et elle tient à ne pas passer pour une courtisane.
Quand l’Empereur regagna ses appartement elle songea :
— Je suis venue ici prendre les eaux. Mais c’est tout ma vie qui prend l’eau.
Personne ne m’aime. Puis elle appela :
—Carmen ! Mes bijoux ! Vite ! Je dois paraitre !
Elle ne se déplaçait dans l’hôtel que bardée de ses bijoux somptueux. Elle trimballait sur son corps une petite fortune, mais aimait à dire à son Empereur adoré : — Mon petit bijou secret n’est que pour toi, mon Napo !
— Arrête de m’appeler comme ça ! grommela le l’Empereur, en passant la main sur la croupe rebondie d’Engénie. Si quelqu’un entendait je serais ridiculisé.
— Je sais bien que ça t’excite toutes ces baleines qui relèvent mon petit cul, mais quand même ! Une quelconque femme de chambre pourrait nous surprendre !, susurra-telle en saisissant son poignet suivi d’une main baladeuse.
L’Empereur se montra empressé, comme à l’accoutumé, prêt pour une rapide saillie dont il avait le secret. L’Impératrice fit semblant de résister, de le repousser. C’était leur petit jeu habituel. Mais bientôt il l’affala sur le lit à baldaquin de l’immense chambre emplie de poufs d’orient, de mobilier précieux et de ces premiers meubles qu’elle avait fait fabriquer pour que « Napo ait son style » comme elle disait. Mais ce n’était que poirier noirci torsadé et incrustations de nacre, copiant bêtement le style précédent. Une Impératrice n’as pas nécessairement du génie créatif.
En revanche, le génie de l’amour intéressé et calculé, là elle excellait ! Elle savait parfaitement se pâmer avec de petits cris de gorge dès que le Napoléon lui mettait les jupons cul par dessus tête, et commençait à l’entreprendre comme il sied, sans même ôter son vêtement fleurdelysé…
— Napo ! Voyons ! Maitrise-toi ! Tu vas encore dégorger avant de toucher au but !
Il s’en fout l’Empereur. L’important est de nourrir sa réputation. Ce qu’il aime c’est de la respirer à l’espagnole. Il l’a courtisée pendant deux ans avant qu’elle ne cède. Maintenant il se rattrape.
Mais il est aussi maladroit et emporté à l’horizontale, que dans sa manière de gouverner du haut de sa hauteur.
Eugénie fait comme si de rien n’était. De toutes façons une femme honnête n’a pas de plaisir. Et elle tient à ne pas passer pour une courtisane.
Quand l’Empereur regagna ses appartement elle songea :
— Je suis venue ici prendre les eaux. Mais c’est tout ma vie qui prend l’eau.
Personne ne m’aime. Puis elle appela :
—Carmen ! Mes bijoux ! Vite ! Je dois paraitre !
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Intimité hôtelière.
Du grand Alainx déjanté comme j'aime !!!
Sacré Napo, sacrée Badinguette !!!
Sacré Napo, sacrée Badinguette !!!
SO-leille- Kaléïd'habitué
- Humeur : Joyeuse
Re: A. Intimité hôtelière.
Quand les allusions s'entremêlent dans les jupes de la belle Eugénie, le tout dans un style "enlevé" qui est le tien
Mesange- Kaléïd'habitué
- Humeur : en phase de reconcentration
Re: A. Intimité hôtelière.
Et ben, moi qui croyais que les gouvernants français étaient sérieux, j'en apprends de belles !
Elle devait quand même être quelque peu frustrée la belle Eugénie !
Elle devait quand même être quelque peu frustrée la belle Eugénie !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Intimité hôtelière.
C'est vrai qu'elle l'avait fait "lanterner" assez longtemps pour qu'il se rattrape à la moindre occasion ! Un texte savoureux comme nous les aimons ici.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Intimité hôtelière.
Amanda. a écrit:Et ben, moi qui croyais que les gouvernants français étaient sérieux, j'en apprends de belles !
Elle devait quand même être quelque peu frustrée la belle Eugénie !
Les gouvernants français sont aussi sérieux que les belges....
C'est dire !!
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Intimité hôtelière.
euh.... j'ai ri... et plus d'une fois
je dirai que ça fait du bien!
c'est curieux, autant tu écris des textes forts par exemple dans son second livre, autant la plupart des textes que tu produis ici sont drôles, déjantés, coquins
Une personnalité multiple devant laquelle je m'incline
euh non, je me trompe, c'est ça que je voulais mettre, scuse:
je dirai que ça fait du bien!
c'est curieux, autant tu écris des textes forts par exemple dans son second livre, autant la plupart des textes que tu produis ici sont drôles, déjantés, coquins
Une personnalité multiple devant laquelle je m'incline
euh non, je me trompe, c'est ça que je voulais mettre, scuse:
Coumarine- Kaléïd'habitué
- Humeur : concentrée
Re: A. Intimité hôtelière.
Quelle réputation tu lui fais à cette pauvre Eugénie, tu vas avoir le MLF sur le dos
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Intimité hôtelière.
Trois smileys pour dire que c'était agréablement drôle de te lire !!
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: A. Intimité hôtelière.
Elle les a pas bonnes les eaux ! J'ai adoré! C'est délicieusement osé cette façon de culbuter les mots et les personnages. Et Napo, c'est vraiment tout bon. Un régal.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. Intimité hôtelière.
Hé bien, voilà une volée de poil à gratter jetée dans les dessous de l’empire qui m’a hautement réjoui. Badinguet et Badinguette sont plutôt pathétiques ici : elle avec sa coquetterie, son besoin de paraître et ses goûts esthétiques contestables, lui, qui se laisse mener par le bout du nez par son épouse ( laquelle l’a mené entre autres, avec sa coterie, à la calamiteuse guerre de 70)
Un texte très drôle et salutaire. Au-delà de la nostalgie que peut inspirer le superbe Hôtel des Princes, ça fait du bien de voir dégonfler un peu ces baudruches. Napoléon III n’était sans doute pas un mauvais bougre et nulle doute qu’Eugénie était très belle, mais ils n’avaient sans doute ni l’un ni l’autre l’envergure de leurs fonctions.
Un texte très drôle et salutaire. Au-delà de la nostalgie que peut inspirer le superbe Hôtel des Princes, ça fait du bien de voir dégonfler un peu ces baudruches. Napoléon III n’était sans doute pas un mauvais bougre et nulle doute qu’Eugénie était très belle, mais ils n’avaient sans doute ni l’un ni l’autre l’envergure de leurs fonctions.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
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