A. Peur
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trainmusical
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A. Peur
Peur.
Je frappe avec mon bambou à la fenêtre d’Henri. Elle s'ouvre, son teint grisonnant, des yeux à moitié ouverts, c'est ainsi tous les matins.
Chez Armand, il me faut chaque fois un long moment avant qu'il ne pointe le bout de son nez rouge avec ses cheveux ébouriffés.
Bernard, un gros moustachu noir, à peine que je touche le carreau, il se penche avec son air colèrique, il est furibond que c'est déjà l'heure. Il m'impressionne chaque fois, néanmoins si je le croise dans la rue, il me présente chaque fois ses excuses.
Et ainsi de suite, chacun a son comportement, et je reçois quelques sous pour pouvoir assurer ma survie.
Cependant, ce matin n’est pas comme les autres jours, personne ne répond à mes appels, les fenêtres restent fermées, comme si la terre s'arrêtait de tourner. Je ressens un silence avant la tempête, j'ai peur de ne pouvoir survivre.
C’est qu’aujourd'hui 2 août 1914, la plupart des hommes sont partis, la mobilisation générale ayant été décrétée hier.
Je file prendre dans mon logis quelques effets que je fourre dans mon baluchon, je dois aussi aller à la guerre!
Combien d'entre nous reviendrons?... encore une histoire de survie… dans la violence !
Chez Armand, il me faut chaque fois un long moment avant qu'il ne pointe le bout de son nez rouge avec ses cheveux ébouriffés.
Bernard, un gros moustachu noir, à peine que je touche le carreau, il se penche avec son air colèrique, il est furibond que c'est déjà l'heure. Il m'impressionne chaque fois, néanmoins si je le croise dans la rue, il me présente chaque fois ses excuses.
Et ainsi de suite, chacun a son comportement, et je reçois quelques sous pour pouvoir assurer ma survie.
Cependant, ce matin n’est pas comme les autres jours, personne ne répond à mes appels, les fenêtres restent fermées, comme si la terre s'arrêtait de tourner. Je ressens un silence avant la tempête, j'ai peur de ne pouvoir survivre.
C’est qu’aujourd'hui 2 août 1914, la plupart des hommes sont partis, la mobilisation générale ayant été décrétée hier.
Je file prendre dans mon logis quelques effets que je fourre dans mon baluchon, je dois aussi aller à la guerre!
Combien d'entre nous reviendrons?... encore une histoire de survie… dans la violence !
Dernière édition par trainmusical le Jeu 15 Oct - 21:47, édité 2 fois (Raison : MERCI Admin pour les suggestions que je viens de compléter)
trainmusical- Occupe le terrain
- Humeur : à vous de juger :-)
Re: A. Peur
Peux-tu le reposter au bon endroit en-dessous de la consigne A ?
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. Peur
hé bé !
Un bon texte... mais pas pour remonter le moral ...
Vais me recoucher....
Un bon texte... mais pas pour remonter le moral ...
Vais me recoucher....
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. Peur
Il est très bon ton texte Train
Je te ferai juste une petite suggestion. Ici tu as 3 répétitions:
Si tu gardes juste la première fenêtre et que tu enlèves les 2 autres, tu vas alléger ton texte:
Je frappe avec mon bambou à la fenêtre d’Henri. Elle s'ouvre, son teint grisonnant, des yeux à moitié ouverts, c'est ainsi tous les matins.
Chez Armand, il me faut chaque fois un long moment avant qu'il ne pointe le bout de son nez rougeà la fenêtre avec ses cheveux ébouriffés.
Bravo Train
Je te ferai juste une petite suggestion. Ici tu as 3 répétitions:
Train a écrit:Je frappe avec mon bambou à la fenêtre d’Henri. La fenêtre s'ouvre, son teint grisonnant, des yeux à moitié ouverts, c'est ainsi tous les matins.
Chez Armand, il me faut chaque fois un long moment avant qu'il ne pointe le bout de son nez rouge à la fenêtre avec ses cheveux ébouriffés.
Si tu gardes juste la première fenêtre et que tu enlèves les 2 autres, tu vas alléger ton texte:
Je frappe avec mon bambou à la fenêtre d’Henri. Elle s'ouvre, son teint grisonnant, des yeux à moitié ouverts, c'est ainsi tous les matins.
Chez Armand, il me faut chaque fois un long moment avant qu'il ne pointe le bout de son nez rouge
Bravo Train
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Peur
Un très bon texte avec les misères du siècle passé. Une histoire plausible aussi.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Peur
Le silence et l'absence de réaction, que tu décris à la fin de ton texte, mettent bien en évidence les premiers effets de cette horrible guerre, la peur et l'effroi.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. Peur
Un texte prenant qui commence comme une histoire, par la routine du toqueur puis, dans une phrase angoissante
les fenêtres restent fermées, comme si la terre s'arrêtait de tourner. Je ressens un silence avant la tempête... bascule dans la réalité historique.
les fenêtres restent fermées, comme si la terre s'arrêtait de tourner. Je ressens un silence avant la tempête... bascule dans la réalité historique.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A. Peur
Ton texte a des ressemblances avec celui de Virgul. La vie va avec ses contraintes très dures pour le petit peuple puis un jour, tout bascule. Et pour le pire. Bien vu Train, même si très triste.
Invité- Invité
Re: A. Peur
Contente de voir que tu te mets à écrire sur les consignes de Kalé maintenant que tu es à la retraite
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A. Peur
Oui un texte pas très gai, mais qui a dû refléter la réalité, malheureusement.
SO-leille- Kaléïd'habitué
- Humeur : Joyeuse
Re: A. Peur
C'est vrai que ton texte se rapproche d'une certaine façon à celui de Virgul. Et ce n'est pas pour me déplaire.
Car la chute en devient percutante.
Car la chute en devient percutante.
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: A. Peur
On ressent la cassure entre la vie, les vies de ces gens que tu nous décris si bien, puis le vide, le désespérant vide qui n'annonce rien de bon.
Bravo pour l'idée, re-bravo pour le texte
Bravo pour l'idée, re-bravo pour le texte
silhène- Kaléïd'habitué
- Humeur : la meilleure possible....
Re: A. Peur
Merci pour tous vos commentaires.
Merci, c'est gentilSherkane a écrit:Contente de voir que tu te mets à écrire sur les consignes de Kalé maintenant que tu es à la retraite
trainmusical- Occupe le terrain
- Humeur : à vous de juger :-)
Re: A. Peur
Une idée originale, bien que triste. J'aime bien la rupture entre la première et la deuxième partie de ton texte, entre l'habitude et le différent.
Mesange- Kaléïd'habitué
- Humeur : en phase de reconcentration
Re: A. Peur
Quelque portraits pittoresques à travers les réactions des "toqués". Et très bonne idée d'avoir choisi pour la fin ce jour terrible où les hommes ont disparu de chez eux, avant pour beaucoup de disparaître définitivement.
C'est vrai que c'est méritoire d'écrire encore quand on est à la retraite.
C'est vrai que c'est méritoire d'écrire encore quand on est à la retraite.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
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