B. Mésange et la malle

Quand je suis perturbée émotionnellement, l’écriture fiche le camp. Ma tête est trop pleine ou trop vide : en général, je ne sais plus faire la différence. J’essaie d’écrire pour y voir plus clair mais les mots se font la malle, me laissant dans une sorte de grand espace vide, sans repères, sans aspérités, sans idées à cueillir, sans rien !
Je déteste cette sensation. Mes colères, mes désespoirs ne servent à rien. Je dois attendre … le temps a tout son temps ! Attendre jusqu’à ce que la malle s’entrouvre à nouveau, laissant surgir d’elle-même la danse des mots.
(100 mots)

Quel beau texte. C'est étonnant, car moi aussi j'ai remarqué qu'il fallait me trouver en état de "sérénité" pour pouvoir écrire. Les sentiments trop forts (colère et autres) brouillent l'inspiration, ils nous empêchent probablement d'avoir du recul.

La méditation, paraît-il, fait des miracles pour évacuer tout çà. J'ai essayé une fois. Je préfère nettement l'exercice physique.

Attendre que le tumulte dans notre tête se calme .. c'est vrai Mésange !

Pour toi aussi, Mésange, les mots se font quelquefois la malle ?
Je ne peux pas me mettre devant une feuille blanche, en fait, avant d'avoir bien pensé et assimilé ce que je vais écrire. Nous ne sommes pas à la peine comme un écrivain qui doit, pour gagner sa vie, écrire coûte que coûte. Nous écrivons pour le plaisir - du moins en ce qui me concerne. Donc, je réfléchis, je rassemble mes idées et c'est d'ailleurs pourquoi une contrainte par consigne me facilite la chose.
En tout cas, tu as fort bien décrit cette incapacité à écrire quand d'autres choses perturbent.