Sur le pont

Il suffit de passer le pont
C’est tout de suite l’aventure
Oui mais dans quel sens passer le pont ?
Irais-je de l’obscurité à la lumière ou de la lumière à l’obscurité ?
Pour l’instant, moi je suis sur le pont, au beau milieu de ce pont et je ne sais pas
Je ne sais pas dans quel sens je vais le passer ce pont
Je ne sais pas ce que je vais choisir, la lumière ou l’obscurité ?
Je ne sais même pas si j’ai envie de bouger, de prendre une décision, de faire encore un pas
Je suis là, au milieu de cette nature que je vois tantôt souriante, tantôt hostile
J’ai cru qu’elle serait belle et douce, pleine de rires et promesses avec toi
J’ai cru de toutes mes forces, de toute mon âme qu’on le passerait ensemble ce pont
Oui mais j’étais seule à le croire, enfin je ne sais pas si j’étais seule, je crois que tu étais bien là
Tu m’as tenu la main sur ce pont, de cela je suis sûre, tu voulais toi aussi qu’on aille vers la lumière
Seulement, voilà, tu n’es plus là avec moi sur ce pont, tu as préféré le passer avec une autre
Et là je suis sûre que tu as choisi de le passer dans la direction de l’obscurité, parce que c’est la seule qu’elle connait, tu en ressortiras plus sombre et plus blessé
Mais pour l’instant moi je suis au milieu du pont, je suis sans force, fragile encore plus
Personne ne voit que je suis sur ce pont, je ne sais pas ce que je fais là
Je ne sais pas comment je vais avancer, comment je vais encore y croire, je n’ai plus envie
Alors je crois que je vais m’assoeir au milieu du pont, me recroqueviller sur ce pont
Peut-être qu’il passera quelqu’un qui me verra, peut-être qu’il passera quelqu’un qui s’arrêtera
Que ce quelqu’un s’assiéra à côté de moi et restera le temps qu’il faudra
Qu’il me donnera l’envie de me relever, qu’il me redonnera confiance
Alors je passerais le pont vers la lumière et ton souvenir ne sera plus qu’une ombre
Une ombre rafraichissante avec laquelle la lumière jouera
Et je reprendrais ma route, ma route c’est celle de la lumière
En attendant, je suis sur le pont et je suis fatiguée, je suis vidée
Alors, je vais attendre, je vais pleurer, ici personne ne me verra
Et si c’est quelqu’un me voit, il saura tout de suite
Il saura tout de suite, que j’attends quelqu’un qui me prendra par la main
Sans rien demander, sans vouloir rien d’autre que me faire rire, me donner confiance
Et m’emmener de l’autre côté du pont
Je suis sur le pont et je ne peux pas choisir, je ne peux pas avancer maintenant
Alors je vais attendre, attendre que la vie revienne, parce que la vie ce n’est pas ce que je croyais avec toi, la vie c’est le soleil et la patience d’attendre que je sois prête pour traverser le pont vers la lumière

Oui toujours vouloir la lumière !
Malgré la tristesse de l'attente, je sens que pour le narrateur il reste un espoir... ouf on est sauvé !

Je ne crois pas que ce soit une bonne idée d'attendre sur le pont...Autant le traverser tout à fait puisque la moitié du chemin est déjà fait

Une bien trite souffrance. Simplement croire qu'un avenir est possible. Avec le temps.

Je vois ton pont comme une métaphore de la vie, avec le moment crucial et angoissant où il faut prendre une décision qui ne va pas toujours dans le sens de ce que l'on avait imaginé.  

Je vais te faire la même remarque que j'ai faite à Escandelia:
Ton texte mérite d'être un peu retravaillé, notamment en enlevant des répétitions (trop de ponts tue le pont), en reformulant certaines phrases. Bref pas grand chose pour que ce soit plus beau que beau   

Merci à tous pour vos commentaires

@Nerwen, j'aime particulièrement ta vision de ce texte, oui une métaphore de la vie, ça me plait bien

@Admin, tu as parfaitement raison, le texte mérite d'être retravaillé, je l'ai écrit presque comme sur le marathon, sans le travailler avec juste une relecture rapide, j'essaierai de le retravailler en éliminant quelques répétitions, même si je me rends compte que j'ai tendance dans certains textes à répéter souvent des mots ou expressions comme si je les martelais ou en faisais une litanie. je vais réfléchir...  

Moi, "l'incapable de choisir" maladive, je lis une jolie évolution dans ce texte pour ta narratrice. Elle commence par ne pas savoir ce qu'elle va choisir. Puis, décide de s'asseoir là et d'attendre.
Mais ensuite, peu après le milieu du texte, on lit

plumentete a écrit:
Et je reprendrais ma route, ma route c’est celle de la lumière

Certes, elle décide d'attendre quelqu'un pour la mener vers le coté lumineux. Enfin, pour le moment. Mais désormais, elle sait au moins quel est son chemin. Et peut-être même qu'avec un peu de temps, elle trouvera la force de faire le choix de ne plus attendre, de se lever, et d'avancer d'elle-même.
Comme quoi, ce choix d'attendre (pour le moment) n'est peut-être pas si vain

Bravo pour ce joli texte qui montre bien les angoisses et interrogations qui peuvent être les nôtres aux moment importants de nos vies.

Il me semble que ton texte évoque un cauchemar suite à une rupture amoureuse. Tout à coup, tu te trouves plongée dans l'obscurité et le pont, c'est toi, écartelée entre la détresse et l'espérance, entre la personne qui t'a abandonnée et celle espérée qui te permettra à nouveau de vivre dans la lumière, c'est à dire le bonheur. Il y a de la profondeur dans ton texte.

Je comprends que ces répétitions puissent gêner, mais j’ai trouvé qu’elles donnent de la force au texte. Un ressassement, une litanie, comme le dit Plumentete, qui traduit bien le désarroi du personnage.