A. J'ai cru
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A. J'ai cru
A. J'ai cru
J'ai mis l'eau à chauffer comme d'habitude vers les 16 heures. Heure de mon thé.
Je préfère le thé vert au thé noir ou au thé blanc.
Je le prends toujours nature, accompagné parfois d'un petit biscuit.
Et comme d'habitude, pendant que l'eau chauffe, mon regard est attiré par les mouvements du dehors.
J'aime laisser mon regard errer, sans but, sans désir ni volonté particulière.
Parfois alors il se fixe sur un point détail, un passant, un chapeau, une tenue.
Aujourd'hui l'activité du dehors est relativement calme.
Le temps du marché est terminé depuis deux bonnes heures, les quelques badauds qui traînent vont tuer le temps au café ou sont assis sur des bancs en essayant d'attirer les jeunes filles.
Leur manège m'amuse.
La bouilloire chante.
Je verse l'eau dans la tasse, relève la tête et effleure le paysage une dernière fois.
Et de saisissement, j'ai failli m’ébouillanter.
Cette forme, cette silhouette.
Je sors précipitamment sans prendre la peine de refermer la porte et je cours.
Je cherche à rattraper cet individu. La coïncidence est trop, trop forte.
Mon cœur bat fortement dans ma poitrine. J’ai l’impression qu’elle a doublé de volume manquant d’exploser à tout moment.
Je hèle et agrippe le bras du passant.
Lorsque ce dernier tourne son visage, il a dû lire ma déconvenue dans mes yeux.
J’ai cru, ô j’ai cru l’espace d’un instant.
Que l’espace et le temps se sont confondus et rétrécis dans ce moment.
Je me suis confondue en excuses et suis partie penaude regagner mes pénates.
J’ai refermé la porte, tristement.
Une ombre est passée devant mes yeux.
Une mélancolie est montée du plus profond de moi.
J’ai pris ma tasse et me suis posée sur mon fauteuil et j’ai laissé mes pensées dériver.
Une heure après, mon thé était devenu froid.
J'ai mis l'eau à chauffer comme d'habitude vers les 16 heures. Heure de mon thé.
Je préfère le thé vert au thé noir ou au thé blanc.
Je le prends toujours nature, accompagné parfois d'un petit biscuit.
Et comme d'habitude, pendant que l'eau chauffe, mon regard est attiré par les mouvements du dehors.
J'aime laisser mon regard errer, sans but, sans désir ni volonté particulière.
Parfois alors il se fixe sur un point détail, un passant, un chapeau, une tenue.
Aujourd'hui l'activité du dehors est relativement calme.
Le temps du marché est terminé depuis deux bonnes heures, les quelques badauds qui traînent vont tuer le temps au café ou sont assis sur des bancs en essayant d'attirer les jeunes filles.
Leur manège m'amuse.
La bouilloire chante.
Je verse l'eau dans la tasse, relève la tête et effleure le paysage une dernière fois.
Et de saisissement, j'ai failli m’ébouillanter.
Cette forme, cette silhouette.
Je sors précipitamment sans prendre la peine de refermer la porte et je cours.
Je cherche à rattraper cet individu. La coïncidence est trop, trop forte.
Mon cœur bat fortement dans ma poitrine. J’ai l’impression qu’elle a doublé de volume manquant d’exploser à tout moment.
Je hèle et agrippe le bras du passant.
Lorsque ce dernier tourne son visage, il a dû lire ma déconvenue dans mes yeux.
J’ai cru, ô j’ai cru l’espace d’un instant.
Que l’espace et le temps se sont confondus et rétrécis dans ce moment.
Je me suis confondue en excuses et suis partie penaude regagner mes pénates.
J’ai refermé la porte, tristement.
Une ombre est passée devant mes yeux.
Une mélancolie est montée du plus profond de moi.
J’ai pris ma tasse et me suis posée sur mon fauteuil et j’ai laissé mes pensées dériver.
Une heure après, mon thé était devenu froid.
Anneh- Occupe le terrain
- Humeur : Joyeuse
Re: A. J'ai cru
"J’ai cru, ô j’ai cru l’espace d’un instant.
Que l’espace et le temps se sont confondus et rétrécis dans ce moment."
Jolie formule.
Ton texte décrit bien ces moments de résurgences furtives que l'espoir ou la nostalgie font naître en nous.
Que l’espace et le temps se sont confondus et rétrécis dans ce moment."
Jolie formule.
Ton texte décrit bien ces moments de résurgences furtives que l'espoir ou la nostalgie font naître en nous.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A. J'ai cru
Ton histoire pourrait être une scène de cinéma.... une palette d'émotions fortes en quelques secondes! Je trouve ton texte bien écrit. Merci de ce partage.
Mesange- Kaléïd'habitué
- Humeur : en phase de reconcentration
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