A. Larguer les amarres
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A. Larguer les amarres
Je suis venu te dire que je m’en vais. Il est temps pour moi de larguer les amarres et de prendre le large.
Dix années de croisière commune. Dix années de mers calmes, d’iles paradisiaques mais aussi de tsunamis et d’écueils. Nous étions jeunes et si sûrs de vaincre ensemble les tempêtes, d’en sortir vivants et encore plus forts. Nous étions si sûrs de ne jamais perdre le Nord ni la lumière de notre phare personnel.
Avons-nous péché par excès d’orgueil ? Que s’est-il passé ? Comment notre bateau d’amour et de passion a-t-il pu devenir ce vulgaire rafiot rouillé échoué sur la plage ? Nous n’avons pas su l’entretenir, le briquer. Nous avons oublié de le soigner, de l’embellir. Ta faute ? Ma faute ? Notre faute à tous les deux.
Je suis venu te dire que je m’en vais. Je n’en peux plus de ce cimetière des rafiots esquintés. A moins que…. A moins que tu ne me dises que nous pouvons tout recommencer, que nous pouvons le remettre à flot. Il va falloir le désensabler, reboucher les trous, le repeindre à neuf. Dis-moi que c’est possible.
Mais non. Ce qui est cassé est cassé. Nous le savons tous les deux.
Je suis venu te dire que je m’en vais.
Dix années de croisière commune. Dix années de mers calmes, d’iles paradisiaques mais aussi de tsunamis et d’écueils. Nous étions jeunes et si sûrs de vaincre ensemble les tempêtes, d’en sortir vivants et encore plus forts. Nous étions si sûrs de ne jamais perdre le Nord ni la lumière de notre phare personnel.
Avons-nous péché par excès d’orgueil ? Que s’est-il passé ? Comment notre bateau d’amour et de passion a-t-il pu devenir ce vulgaire rafiot rouillé échoué sur la plage ? Nous n’avons pas su l’entretenir, le briquer. Nous avons oublié de le soigner, de l’embellir. Ta faute ? Ma faute ? Notre faute à tous les deux.
Je suis venu te dire que je m’en vais. Je n’en peux plus de ce cimetière des rafiots esquintés. A moins que…. A moins que tu ne me dises que nous pouvons tout recommencer, que nous pouvons le remettre à flot. Il va falloir le désensabler, reboucher les trous, le repeindre à neuf. Dis-moi que c’est possible.
Mais non. Ce qui est cassé est cassé. Nous le savons tous les deux.
Je suis venu te dire que je m’en vais.
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A. Larguer les amarres
J'aime bien les images que tu emploies pour cette tranche de vie.
Cara1234- Kaléïd'habitué
- Humeur : Badine
Re: A. Larguer les amarres
J'aurais bien aimé que le bateau soit réparé... Mais belle manière de dire la fin d'une histoire.
Christa77- Kaléïd'habitué
- Humeur : Rêveuse
Re: A. Larguer les amarres
Tu as exploité de façon très poétique l'image elle-même. J'ai espéré aussi que le bateau ne soit pas définitivement bon pour la casse, et les mamours avec. Mais qui sait, l'histoire n'est peut être pas encore finie
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. Larguer les amarres
J'ai vraiment beaucoup aimé c ton texte Sherkane et l'infinie poésie liée aux barques, aux amarres aux liens qui se font et se défont.
C'est triste, c'est fini, mais c'est beau !
C'est triste, c'est fini, mais c'est beau !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
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