Ma petite mamie

Ma petite mamie tu dors en paix
Je te regarde sans bruit
Et me retiens de toucher
Toutes les vagues de ton visage.
Il est apaisé et je me demande
Comment chaque sillon est arrivé là
Est-ce un chagrin, torrent salé
Qui a dégouliné et érodé ta peau.

Ma petite mamie tu dors encore
Et je continue mon voyage
Vers tes mains sagement posées
L'une sur l'autre.
Je retrouve les mêmes traces du temps
Et du travail des champs.
Tu me fais penser à ce cerisier
En bordure de la terrasse
Où le cœur gravé par papi le jour de votre mariage
Est toujours là, patiné par toutes nos mains
Qui l’ont caressé année après année
Alors que le reste de ce fruitier est comme toi
Ma petite pomme ridée
A l’hiver de sa vie.

 

on a envie de la connaitre cette mamie

C'est doux, tendre,gorgé d'amour...Un très beau texte, Sol-eille, à conserver !  

Un texte tendre et douloureux...

J'aime beaucoup beaucoup, beaucoup   
Tu nous amènes ailleurs et tes mots d'amour pour cette "petite mamie" sont tès agréables à lire   

Un beau texte plein de tendresse et d'affection pour cette "petite mamie". Et de ce point de vue, très poétique. Ceci dit, le lien avec l'image ne m'est pas franchement apparu, mais je suis un peu lent à la comprenote !   

je dis comme les autres... c'est très tendre...
et par là émouvant!

Merci pour vos commentaires !

@ kz : quand j'ai vu ce visage sur l'arbre et par extension j'ai pensé que toutes les veines extérieures du bois étaient comme des rides de prolongement du visage gravé et comme il y avait ces fameux interdits dans la consigne je n'ai conservé que l'idée de la vieillesse... mais effectivement faut creuser pour voir le lien avec la photo !!!

J'aurais bien aimé écrire un texte comme le tien à ma petite mamie...  

Il est beau, aimant, respectueux, et tu as eu bien raison de laisser vagabonder tes mots et ton imagination par delà les contraintes de la photo.

  

Il y a beaucoup d'émotion qui affleure dans ton texte, beaucoup d'amour aussi et il fait beaucoup de bien!

je réponds à ce texte avec du sel dans les yeux. Comment ne pas se sentir touché par cet admirable poème d'amour. Comment ne pas transposer ses propres douleurs face à la mort. Comment ne pas se sentir interpellé par tes mots. Comment rester insensible à ce qui nous touche tellement ! Merci SO-Leille pour ce poème.