A. La clinique des rêves
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catsoniou
Escandélia
Myrte
7 participants
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A. La clinique des rêves
Une écureuil m’a demandé mon nom ce matin dans le jardin.
Je lui ai répondu « Suzette »
Il a dit « Comme les crêpes ? »
Et là j’ai compris que je rêvais.
« Dis-moi l’écureuil, comment fait-on pour se souvenir de nos rêves ? Quand je me réveillerai je t’aurais oublié »
« Fastoche, dit l’écureuil, faut aller à la clinique des rêves. Tu demandes le service des rêves perdus, ils en ont tout un stock »
Au 29, rue de la chatte qui bulle, je m’arrête devant la façade indigo et groseille de la clinique. Le rideau lie de vin est tiré. On y a écrit à la peinture rose « En cas d’absence, réveillez-vous ».
Derrière le carreau de la fenêtre au premier étage, je vois une chatte blanche qui me regarde. Je lui fait signe d’ouvrir. Elle brandit alors un petit écriteau sur lequel est écrit « Do not disturb ».
La rue est vide. Qui pourrait me renseigner sur les horaires d’ouverture de l’établissement ?
Dans le caniveau coule l’eau de la gouttière. Un canard s’y nettoie les plumes.
« Tu peux peut-être me renseigner canard. Connais-tu l’emploi du temps de la clinique des rêves ? »
« C’est une arnaque, répond le canard, n’y allez pas. Ils vont vous entourlouper, vous raconter du vent. Laissez les rêves où ils sont, croyez-moi »
Sur le côté du trottoir, le museau d’un rat se pointe hors de l’avaloir.
« On est lundi, il dit, ce n’est ouvert que le troisième dimanche du mois »
Entre-temps, la nuit tombe. Elle obscurcit le ciel et les lampadaires s’allument. Une grosse lune brillante sourit au-dessus des toits.
Le rat trottine sur le pavé. Au fond de l’impasse, un clochard dort, bien emmitouflé dans sa couverture, son chien calé contre les reins.
Le rat tient un flacon dans ses petites mains. Il s’approche du vagabond, enlève le bouchon et tend le goulot vers la tête du vieil homme. Puis il s’enfuit prestement, se dirigeant vers son repaire.
« Que fais-tu le rat ? » Je demande.
« Je capture les rêves pour le stock, je suis le magasinier de la clinique. Allez bonne nuit ! »
Et il disparait dans l’avaloir.
Soudain, j’ai très mal à mon pied. Le canard donne de grand coups de bec dans mon orteil en criant : « Voulez-vous bien sortir de mon bain ! »
Et là, je me réveille, avec un pied qui pend du lit et Mitsou qui le mordille pour que je lui donne ses croquettes.
Je lui ai répondu « Suzette »
Il a dit « Comme les crêpes ? »
Et là j’ai compris que je rêvais.
« Dis-moi l’écureuil, comment fait-on pour se souvenir de nos rêves ? Quand je me réveillerai je t’aurais oublié »
« Fastoche, dit l’écureuil, faut aller à la clinique des rêves. Tu demandes le service des rêves perdus, ils en ont tout un stock »
Au 29, rue de la chatte qui bulle, je m’arrête devant la façade indigo et groseille de la clinique. Le rideau lie de vin est tiré. On y a écrit à la peinture rose « En cas d’absence, réveillez-vous ».
Derrière le carreau de la fenêtre au premier étage, je vois une chatte blanche qui me regarde. Je lui fait signe d’ouvrir. Elle brandit alors un petit écriteau sur lequel est écrit « Do not disturb ».
La rue est vide. Qui pourrait me renseigner sur les horaires d’ouverture de l’établissement ?
Dans le caniveau coule l’eau de la gouttière. Un canard s’y nettoie les plumes.
« Tu peux peut-être me renseigner canard. Connais-tu l’emploi du temps de la clinique des rêves ? »
« C’est une arnaque, répond le canard, n’y allez pas. Ils vont vous entourlouper, vous raconter du vent. Laissez les rêves où ils sont, croyez-moi »
Sur le côté du trottoir, le museau d’un rat se pointe hors de l’avaloir.
« On est lundi, il dit, ce n’est ouvert que le troisième dimanche du mois »
Entre-temps, la nuit tombe. Elle obscurcit le ciel et les lampadaires s’allument. Une grosse lune brillante sourit au-dessus des toits.
Le rat trottine sur le pavé. Au fond de l’impasse, un clochard dort, bien emmitouflé dans sa couverture, son chien calé contre les reins.
Le rat tient un flacon dans ses petites mains. Il s’approche du vagabond, enlève le bouchon et tend le goulot vers la tête du vieil homme. Puis il s’enfuit prestement, se dirigeant vers son repaire.
« Que fais-tu le rat ? » Je demande.
« Je capture les rêves pour le stock, je suis le magasinier de la clinique. Allez bonne nuit ! »
Et il disparait dans l’avaloir.
Soudain, j’ai très mal à mon pied. Le canard donne de grand coups de bec dans mon orteil en criant : « Voulez-vous bien sortir de mon bain ! »
Et là, je me réveille, avec un pied qui pend du lit et Mitsou qui le mordille pour que je lui donne ses croquettes.
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. La clinique des rêves
Ils sont cruels nos chers amis les aminos. Quand même il aurait pu aller rêver d’attraper les rats le Mitzou !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. La clinique des rêves
Quel rêve magnifique dont fort heureusement, tu t'es souvenue !
Un constat s'impose à moi : il y a sur Kalé des rêveurs qui attendent plus ou moins consciemment qu'on leur ouvre la porte de la clinique des rêves où ils pourront à loisir coucher sur la toile leurs rêves .
L'instigateur(trice) de la consigne 413 (tiens un 13 !) est à féliciter chaleureusement !!!
Et Myrte :
Un constat s'impose à moi : il y a sur Kalé des rêveurs qui attendent plus ou moins consciemment qu'on leur ouvre la porte de la clinique des rêves où ils pourront à loisir coucher sur la toile leurs rêves .
L'instigateur(trice) de la consigne 413 (tiens un 13 !) est à féliciter chaleureusement !!!
Et Myrte :
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A. La clinique des rêves
Voilà donc pourquoi il y a tant de rêves dont on ne se souvient pas. L'idée des rêves capturés est fascinante. Histoire bien écrite et qui déploie beaucoup de fantaisie. J'ai quand même été déçu que ça se termine par un réveil : j'aurais bien aimé y croire à cette histoire ( et connaître la suite.)
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: A. La clinique des rêves
Il était chouette ton rêve, et la photo y avait une place de choix
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A. La clinique des rêves
C'est très énervant ces rêves qui disparaissent lorsqu'on se réveille, on sait qu'ils sont là, pas loin, mais pas moyen de les attraper. Mitsou devrait penser à attraper le rat voleur de rêves avant de réclamer ses croquettes !
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A. La clinique des rêves
Un joli rêve que toutes ces rencontres animales, c'est probablement ce qui le teinte d'innocence. Animal et amical sont des termes si peu éloignés, ils sonnent au même diapason.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
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