A. l'esprit Kalé

Je vous rassure, il n'y a pas que les vaches dans ma vie. Il y a surtout les vaches, mais pas que. Il y a aussi plein de choses à partager. Il y a ce qu'on reçoit en héritage, il y a ce que la vie donne, il y a ce qui se glane au fur et à mesure des pages du grand livre qu'arrivé  à la fin on regrette qu'il ne soit pas plus grand, pas plus lourd, et qu'on a écrit à sa modeste façon. Parfois avec indulgence, souvent avec exigence et des fois avec exagération ou démesure, en essayant quand même de rester sincère et de peser ses mots.
Je ne vais pas faire le tri ici, car j'ai vu la consigne des 100 mots et je me réserve pour cet exercice.
Cette mini rubrique permet au moins une présence quand par manque de temps et d'inspiration on ne participe pas à la principale. C'est toujours agréable de lire ce que chacun écrit et ainsi prendre le pouls de ceux auxquels  on a fini par s'attacher. On est inquiet quand on ne voit pas un habitué de quelque temps. On a de la peine quand on apprend qu'il a du chagrin ou des pépins. On se réjouit avec lui quand tout va bien.
Kalé c'est un état d'esprit particulier. Un état d'esprit rare mais dont on a du mal à se passer. Cela surement parce que les gens qui l'animent et nous permettent de nous y exprimer sont dans des dispositions d’accueil de l'autre  et de bienveillance particulière. Surement aussi parce qu'il y règne une ambiance où la tolérance et le respect prennent tout leur sens. Surement encore parce qu'on est tous animés du virus du partage. Si un jour je devais partir de Kalé, pour une raison ou pour une autre, je vous regretterais mes amis.
Je vous regretterais mes frères de plumes, de confidences et d'aventures magiques qu'avec vos mots vous avez lié. Vous avez été un port d'attache, un havre de paix. Il s'est dit ici beaucoup de choses qu'inavouées on a osé libérer. Peut être bien plus que chez un psy, en tout cas cela a été reçu avec bien plus de cœur et un désintéressement complet. Vous avez éclairé de votre lumière purifiante bien des égarés. J'ai pu en faire partie ou pas, ce n'est pas le problème. Ce qui s'est fait ici a été une aventure commune, un espace de confidence et de confiance mutuelle aussi. C'est de cela dont il est question.
De cela dont je voulais vous remercier. C'est ma dernière contribution à ce marathon, je ne crois pas durer pour durer, je ne suis pas faite pour ce genre d'exercice. La disponibilité, la concentration, l'état d'isolement dans lequel je dois me trouver ne sont pas réunis complètement et ne donnent pas le résultat en droit d'escompter. Mais quoi qu'il en soit, que vous me lisiez ou pas, que vous vous attardiez sur mes mots ou pas, je sais que vous avez été là et que vous le serez encore, tant que cet atelier durera. Merci mes amis. Et comme on ne dit jamais aux autres ce qu'une pudeur retient au fond de nous, vous comprendrez ce que je tais au fond de moi. Vous m'avez beaucoup apporté.
J'ai bien conscience de ne pas avoir, moi apporté grand chose et vous demande de bien vouloir m'en excuser. Je sais qu'il est difficile de recevoir et aussi difficile de donner.
Dans quelques jours, quand ce marathon aura fermé ses portes, quand notre Admin aura fait le tour pour s'assurer que personne à l'intérieur n'est rester enfermé, il ne restera peut être qu'une déchirure, celle que ce soit déjà terminé. Mais il restera aussi de l'espoir et des rêves pour avancer. Il restera le gout sucré d'un fruit mur et d'un parfum acidulé. O comme j'aurais aimé que l'aventure, puisse ici continuer.