A - R., enfant de 8 ans.
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Amanda.
Admin
Escandélia
July_C
8 participants
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A - R., enfant de 8 ans.
Un de ces quatre j’écrirai sur toi pour dire cette relation qui nous unit et dont les failles comportent une grande violence. Je dirai à quel point tu me touches face à cette souffrance que tu n’arrives pas à maîtriser. J’irai dans tes sourires et dans la peine que je ressens lors de tes moments d’absence. Avec ton regard vide, je ne te sens plus exister. Je trouverai le moyen d’exprimer comme le temps passe à travers toi et la façon dont tu exploses pour te reconnecter au monde des vivants. En attendant, je fais de mon mieux pour être avec toi.
104 mots pour R., enfant de 8 ans.
104 mots pour R., enfant de 8 ans.
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C'était il y a déjà quelques mois... sur une consigne 100 mots " Un de ces quatre"... Ces mots étaient sortis... Aujourd'hui, je vous partage ce texte que j'ai écrit il y a quelques semaines.
Je n'ai pas envie de partager un texte du marathon cette année... Mais disons que ce texte pourrait être sur le même ton qu'un marathon.
Je n'ai pas été à la hauteur de mes 100 mots... mais c'est un début... ^^
***
R.,
C’est drôle, de tous les enfants que j’ai eu à accompagner tu as été le plus difficile. L’année dernière encore, je ne pensais pas connaître pire, mais un jour tu es arrivé chez nous. Présenté comme un enfant avec une déficience intellectuelle et ayant des troubles de la mémoire, tu ne reconnaissais toujours pas ta place en classe après plusieurs années. La difficulté que l’enseignant rencontrait auprès de toi était liée à tes troubles du comportement. Dans un groupe trop nombreux, il était difficile de t’accompagner. Tes crises se résolvaient par la place que tu prenais sous une table pour t’isoler. Tu n’en ressortais qu’à l’arrivée d’une personne qui représentait, selon l’école, l’autorité. Le tiers. (j’y reviendrai !)
Lors de ta première rencontre avec notre chef de service, tu as été décrit comme un enfant calme. Tu étais assis sur ta chaise, à la place du chef de table. Ta mère et ton père se trouvaient à tes côtés. Ils se faisaient face et expliquaient ta situation, votre situation. Tes parents étaient en pleine procédure de divorce. Très cordiaux entre eux ce jour-là, ils expliquaient qu’ils n’arrivaient pas à s’entendre sur ton accompagnement. Il paraît que tu étais calme, tu n’avais pas bougé d’un poil, ne répondait que lorsqu’on te donnait la parole.
La première fois que nous t’avons accueilli, tu étais tout aussi calme, voire presque trop. Je n’avais pas entendu le son de ta voix. Tu hochais de la tête pour dire « oui » à tout. Parfois, tu restais figé, le regard dans le vide. Tu me mettais mal à l’aise, tu me renvoyais une grande tristesse et je te voyais comme un petit garçon sidéré par ce qu’il était en train de vivre. Cette impression de sidération que je ressentais chez toi avait perduré pendant plusieurs jours.
Je me rappelle d’avoir pris le temps de te raconter, à l’aide d’images, le contenu de ta journée. Nous avions été déposer avec toi ta brosse à dent 5 minutes plus tôt, mais tu ne te rappelais déjà plus que tu en avais une. Tu acceptes alors de me suivre pour aller vérifier l’emplacement de ta brosse à dents. Tu souris. Je te laisse ensuite ton emploi du temps, que tu prendras le temps de consulter à maintes reprises dans la journée. Une semaine après, tu changes de groupe. Je te retrouve lors des temps d’activité auquel tu participes. Je te trouve toujours trop calme mais tu commences à te sentir en confiance avec nous et tu t’affirmes de plus en plus.
Tous les matins, en descendant du taxi, tu nous prends dans tes bras. Évidemment, puisque nous sommes plus grandes que toi, tu déposes ta tête sur notre ventre et enlace de tes bras d’enfant notre taille. Puis tu te diriges dans ta salle.
Nous ne savions pas comment ta mémoire fonctionne, de quelle manière elle pouvait te mettre en difficulté. Ta mémoire immédiate, ta mémoire spatiales… tu nous montrais que l’une de tes difficultés se trouvaient là, et parfois tu nous montrais le contraire. Tu participais aux activités sans manifester une moindre émotion sur ton visage. Il était difficile de savoir ce que tu en prenais. Néanmoins, tu participais, même si tu te coupais du groupe, comme enfermé dans ta bulle. Lors de tes débuts chez nous, pour ne pas trop te brusquer, nous te laissions vivre les choses. Tu ne faisais pas beaucoup parler de toi en réunion.
Au bout du troisième mois, tu commençais à nous montrer une certaine agitation. Tu portais une voix plus autoritaire et demandais sans cesser à passer par les toilettes pour pouvoir changer de salle. Les départs le soir devenaient de plus en plus difficiles, tu mettais en retard tout le groupe car tu manifestais ton opposition à rentrer chez toi.
Et puis vient la crise, l’explosion, les larmes, les insultes, les agressions et les menaces.
Jour après jour, nous devenions le réceptacle de ta souffrance, de ton mal-être. Chaque instant, nous étions sur le qui-vive ! Dans l’impossibilité de contenir tes angoisses qui explosent de manière de plus en plus rapprochée.
Ce que tu nous faisais vivre allait de la peur pour certaines - toi leur « bourreau » - à la compassion. Tu nous touchais toute à ta façon et fonction de nos histoires personnelles… car tout ce que nous vivons de difficile à tes côtés… nous savons que ce n’était qu’à l’image de ce qui se passait à l’intérieur de toi… Tu as fini par passer deux jours sur mon groupe pour qu’on puisse te laisser un lieu dans lequel tu te sentais bien, que tu demandais sans cesse. Pour permettre à nos collègues de reprendre aussi leur souffle.
J’étais le tiers qui te permettait de revenir vers nous lorsque tu étais en crise. Parce que nous n’étions pas au quotidien ensemble. Mais ce changement de groupe nous a imposé d'être tout le temps ensemble, sur tous les temps, tous les groupes, toutes les activités et médiations que je proposais...
Et petit à petit, tes explosions et tes intenses crises de mal-être ont envahi toute l’institution. Il n’y avait plus de tiers pour t’aider. Plus personne n’était à l’abri de ta violence. Chaque pas que nous tentions vers toi restaient toujours incertains. Ce qui marchait un jour avec toi pouvait déclencher tout le contraire le lendemain. Je te laissais me frapper tout en accompagnant tes gestes. Je te laissais enfoncer tes ongles dans ma peau et crier pour faire baisser la tension même si je savais pertinemment que la solution n’était pas là. Mais je ressentais que tant que je tenais face à toi, tant que je ne m’effondrais pas, il y avait encore des chances pour te rattraper, te retenir dans notre relation fragile.
Et pourtant, malgré toute cette violence en toi, il y avait autant de tendresse et d’amour que tu portais à l’intérieur de toi. Mais nous n’avions pas pu, avec nos moyens humains (manque de médecin, de psy…), t’aider à supporter et trouver le juste équilibre pour que tu puisses au quotidien accéder à un peu de bien-être et de sérénité.
Je me rappellerais toujours de toi, ta souffrance me touchait. Et je t’aimais suffisamment pour trouver l’énergie pour voir tes compétences et effleurer nos petits moments de complicité, pour croire en la force de la relation éducative.
On me dira peut-être que je n’ai pas eu la juste distance… Et pourquoi n’aurai-je pas le droit d’aimer un enfant si on a le droit d’en avoir peur ? Pourquoi n’aurai-je pas le droit d’aimer un enfant, quand on a le droit de « vouloir » le fuir ? J’ose croire que je t’aimais dans la juste proximité pour, malgré les difficultés, continuer chaque jour d’Être avec toi, car je suis persuadée d'une seule chose... c'est d'avoir puisé dans tous mes possibles pour t'accompagner.
C’est drôle, de tous les enfants que j’ai eu à accompagner tu as été le plus difficile. L’année dernière encore, je ne pensais pas connaître pire, mais un jour tu es arrivé chez nous. Présenté comme un enfant avec une déficience intellectuelle et ayant des troubles de la mémoire, tu ne reconnaissais toujours pas ta place en classe après plusieurs années. La difficulté que l’enseignant rencontrait auprès de toi était liée à tes troubles du comportement. Dans un groupe trop nombreux, il était difficile de t’accompagner. Tes crises se résolvaient par la place que tu prenais sous une table pour t’isoler. Tu n’en ressortais qu’à l’arrivée d’une personne qui représentait, selon l’école, l’autorité. Le tiers. (j’y reviendrai !)
Lors de ta première rencontre avec notre chef de service, tu as été décrit comme un enfant calme. Tu étais assis sur ta chaise, à la place du chef de table. Ta mère et ton père se trouvaient à tes côtés. Ils se faisaient face et expliquaient ta situation, votre situation. Tes parents étaient en pleine procédure de divorce. Très cordiaux entre eux ce jour-là, ils expliquaient qu’ils n’arrivaient pas à s’entendre sur ton accompagnement. Il paraît que tu étais calme, tu n’avais pas bougé d’un poil, ne répondait que lorsqu’on te donnait la parole.
La première fois que nous t’avons accueilli, tu étais tout aussi calme, voire presque trop. Je n’avais pas entendu le son de ta voix. Tu hochais de la tête pour dire « oui » à tout. Parfois, tu restais figé, le regard dans le vide. Tu me mettais mal à l’aise, tu me renvoyais une grande tristesse et je te voyais comme un petit garçon sidéré par ce qu’il était en train de vivre. Cette impression de sidération que je ressentais chez toi avait perduré pendant plusieurs jours.
Je me rappelle d’avoir pris le temps de te raconter, à l’aide d’images, le contenu de ta journée. Nous avions été déposer avec toi ta brosse à dent 5 minutes plus tôt, mais tu ne te rappelais déjà plus que tu en avais une. Tu acceptes alors de me suivre pour aller vérifier l’emplacement de ta brosse à dents. Tu souris. Je te laisse ensuite ton emploi du temps, que tu prendras le temps de consulter à maintes reprises dans la journée. Une semaine après, tu changes de groupe. Je te retrouve lors des temps d’activité auquel tu participes. Je te trouve toujours trop calme mais tu commences à te sentir en confiance avec nous et tu t’affirmes de plus en plus.
Tous les matins, en descendant du taxi, tu nous prends dans tes bras. Évidemment, puisque nous sommes plus grandes que toi, tu déposes ta tête sur notre ventre et enlace de tes bras d’enfant notre taille. Puis tu te diriges dans ta salle.
Nous ne savions pas comment ta mémoire fonctionne, de quelle manière elle pouvait te mettre en difficulté. Ta mémoire immédiate, ta mémoire spatiales… tu nous montrais que l’une de tes difficultés se trouvaient là, et parfois tu nous montrais le contraire. Tu participais aux activités sans manifester une moindre émotion sur ton visage. Il était difficile de savoir ce que tu en prenais. Néanmoins, tu participais, même si tu te coupais du groupe, comme enfermé dans ta bulle. Lors de tes débuts chez nous, pour ne pas trop te brusquer, nous te laissions vivre les choses. Tu ne faisais pas beaucoup parler de toi en réunion.
Au bout du troisième mois, tu commençais à nous montrer une certaine agitation. Tu portais une voix plus autoritaire et demandais sans cesser à passer par les toilettes pour pouvoir changer de salle. Les départs le soir devenaient de plus en plus difficiles, tu mettais en retard tout le groupe car tu manifestais ton opposition à rentrer chez toi.
Et puis vient la crise, l’explosion, les larmes, les insultes, les agressions et les menaces.
Jour après jour, nous devenions le réceptacle de ta souffrance, de ton mal-être. Chaque instant, nous étions sur le qui-vive ! Dans l’impossibilité de contenir tes angoisses qui explosent de manière de plus en plus rapprochée.
Ce que tu nous faisais vivre allait de la peur pour certaines - toi leur « bourreau » - à la compassion. Tu nous touchais toute à ta façon et fonction de nos histoires personnelles… car tout ce que nous vivons de difficile à tes côtés… nous savons que ce n’était qu’à l’image de ce qui se passait à l’intérieur de toi… Tu as fini par passer deux jours sur mon groupe pour qu’on puisse te laisser un lieu dans lequel tu te sentais bien, que tu demandais sans cesse. Pour permettre à nos collègues de reprendre aussi leur souffle.
J’étais le tiers qui te permettait de revenir vers nous lorsque tu étais en crise. Parce que nous n’étions pas au quotidien ensemble. Mais ce changement de groupe nous a imposé d'être tout le temps ensemble, sur tous les temps, tous les groupes, toutes les activités et médiations que je proposais...
Et petit à petit, tes explosions et tes intenses crises de mal-être ont envahi toute l’institution. Il n’y avait plus de tiers pour t’aider. Plus personne n’était à l’abri de ta violence. Chaque pas que nous tentions vers toi restaient toujours incertains. Ce qui marchait un jour avec toi pouvait déclencher tout le contraire le lendemain. Je te laissais me frapper tout en accompagnant tes gestes. Je te laissais enfoncer tes ongles dans ma peau et crier pour faire baisser la tension même si je savais pertinemment que la solution n’était pas là. Mais je ressentais que tant que je tenais face à toi, tant que je ne m’effondrais pas, il y avait encore des chances pour te rattraper, te retenir dans notre relation fragile.
Et pourtant, malgré toute cette violence en toi, il y avait autant de tendresse et d’amour que tu portais à l’intérieur de toi. Mais nous n’avions pas pu, avec nos moyens humains (manque de médecin, de psy…), t’aider à supporter et trouver le juste équilibre pour que tu puisses au quotidien accéder à un peu de bien-être et de sérénité.
Je me rappellerais toujours de toi, ta souffrance me touchait. Et je t’aimais suffisamment pour trouver l’énergie pour voir tes compétences et effleurer nos petits moments de complicité, pour croire en la force de la relation éducative.
On me dira peut-être que je n’ai pas eu la juste distance… Et pourquoi n’aurai-je pas le droit d’aimer un enfant si on a le droit d’en avoir peur ? Pourquoi n’aurai-je pas le droit d’aimer un enfant, quand on a le droit de « vouloir » le fuir ? J’ose croire que je t’aimais dans la juste proximité pour, malgré les difficultés, continuer chaque jour d’Être avec toi, car je suis persuadée d'une seule chose... c'est d'avoir puisé dans tous mes possibles pour t'accompagner.
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: A - R., enfant de 8 ans.
C'est très dur de commenter ce texte, tant il y a de choses là dedans. Je veux dire d'émotions. De souffrance, d'impuissance mais d'amour et de compassion aussi. Que cet enfant a du souffrir, pour en arriver là. Je me remémore une réflexion faite par le directeur d'école de mon fils, à propos de la violence en milieu scolaire. Il m'avait dit texto " Vous savez, Madame, les enfants ne sont pas violents par nature, ils ne font que refléter ce qu'ils subissent". Je pense souvent à ces paroles et me dis que nous adultes sommes de bien piètres individus pour infliger cette souffrance, nous qui n'avons même pas la patience de les éduquer, de les aimer assez pour qu'ils grandissent dans l'insouciance et dans la sérénité, dans la joie et dans le respect.
Merci July pour ce texte qui m'interpelle.
Merci July pour ce texte qui m'interpelle.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A - R., enfant de 8 ans.
Ton texte est passionnant July et c'est vrai qu'il n'est pas évident à commenter. Tu t'es attachée à cet enfant en particulier alors que c'est un des plus difficile à canaliser sî je comprends bien. Il serait intéressant justement de savoir pourquoi celui-là justement. Qu'est ce qu'il te renvoie cet enfant?
Tu ne dis pas s'il continue à venir et surtout sî vous avez pu l'aider?
Tu ne dis pas s'il continue à venir et surtout sî vous avez pu l'aider?
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: A - R., enfant de 8 ans.
July, ton texte me touche énormément !
Et je me pose les mêmes questions qu'Admin...
Mais le pourquoi est-l donc si important ?
Ton témoignage est bouleversant à lui seul...
Et je me pose les mêmes questions qu'Admin...
Mais le pourquoi est-l donc si important ?
Ton témoignage est bouleversant à lui seul...
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A - R., enfant de 8 ans.
un joli texte. touchant et qui raconte bien ta relation à R.
tout est dit dans ta dernière phrase, en fait. l'important est, et doit être uniquement la sincérité de ton accompagnement, et que tu puisses te dire que tu as donné tout ce que tu devais donner.
tout est dit dans ta dernière phrase, en fait. l'important est, et doit être uniquement la sincérité de ton accompagnement, et que tu puisses te dire que tu as donné tout ce que tu devais donner.
Pati- Kaléïd'habitué
- Humeur : mouvante
Re: A - R., enfant de 8 ans.
Merci à vous d'être passée lire !
Et pour répondre à vos questions, oui oui, je sais pourquoi cet enfant m'a tant touchée.
Ce qu'il me renvoie ? à la problématique de notre institution... faites plus avec peu de moyens. Il avait de gros troubles psy et nous n'avons ni médecin, ni psychiatre pour accompagner cet enfant correctement.
Ce qu'il me renvoie ? c'est que nous l'avons vu souffrir et que nous n'avons pas pu faire grand chose pour lui. Pendant des mois, on a essayé de le soutenir... et de se battre pour lui même quand nos chefs voulaient le "virer".
C'est dur de voir un enfant souffrir et de n'avoir aucune prise pour l'aider. Et si je l'ai aussi tant "aimé" c'est bien parce qu'il ne me restait plus que ça pour réussir à être avec lui sans craquer ! car c'était vraiment dur !
Non aujourd'hui il n'est plus chez nous. Il est parti vers une autre structure avec plus de moyens. Et c'est tant mieux pour lui ! :-)
Et pour répondre à vos questions, oui oui, je sais pourquoi cet enfant m'a tant touchée.
Ce qu'il me renvoie ? à la problématique de notre institution... faites plus avec peu de moyens. Il avait de gros troubles psy et nous n'avons ni médecin, ni psychiatre pour accompagner cet enfant correctement.
Ce qu'il me renvoie ? c'est que nous l'avons vu souffrir et que nous n'avons pas pu faire grand chose pour lui. Pendant des mois, on a essayé de le soutenir... et de se battre pour lui même quand nos chefs voulaient le "virer".
C'est dur de voir un enfant souffrir et de n'avoir aucune prise pour l'aider. Et si je l'ai aussi tant "aimé" c'est bien parce qu'il ne me restait plus que ça pour réussir à être avec lui sans craquer ! car c'était vraiment dur !
Non aujourd'hui il n'est plus chez nous. Il est parti vers une autre structure avec plus de moyens. Et c'est tant mieux pour lui ! :-)
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: A - R., enfant de 8 ans.
July, ton texte, très touchant, me renvoie à ce que vit ma fille, souvent désolée de manquer de moyens pour pouvoir plus s'investir dans l'accompagnement de petits "cas" malheureux qui peuplent sa classe. Chez nous, les maternelles offrent peu ou pas d'alternatives pour les encadrer. Sans compter qu'à cet âge de leur enfant, ma fille se heurte souvent au déni des parents. Tu décris très bien l'amour et l'énorme implication de ceux qui tentent d'adoucir et d'améliorer la vie de ces enfants. Merci pour eux, et pour ton témoignage.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A - R., enfant de 8 ans.
Ce texte me touche profondément car j'ai moi-même été plusieurs fois confrontée à des enfants en souffrance, avec le sentiment profondément frustrant de ne pas posséder les moyens efficaces pour les aider. L'amour alors reste le seul remède.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: A - R., enfant de 8 ans.
c'est d'avoir puisé dans tous mes possibles pour t'accompagner.
ah ce moment ou on se butte a notre impuissance en ayant tout donné de nous-même....
tu es une belle ame July C
sprite!- Kaléïd'habitué
- Humeur : variable avec brumes suivies d’éclaircies
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