A - Hésitations et certitudes

Je me suis permis une folie :
J'ai acheté mon humain !

Ils passaient par là, j'ai dit à maman
- je crois bien que nos chemins vont se séparer là...

Sans plus attendre, j'ai sauté dans les bras d'une dame
Quelques kilomètres de voiture et nous voilà arrivés

Où ça ?
Chez moi, bien sûr !

Enfin, il y   a une  vieille qui m'a signifié
Que ce n'était pas gagné et qu'il y avait
Des distances à respecter
Parce qu'ici, elle avait ses aises.

L'autre, l'impoli, le matou
M'a carrément craché à la figure.

Et là, les interdits ont commencé
Pas le droit de courser le chat
Fauteuil interdit
Même doucement , interdit de mordre
l'Humain et sa Moitié
Interdiction formelle de bricoler :
En informatique, paraît-il,  je n'ai pas les compétences.
Pour un fil tranché, l'ordinateur
Est devenu muet.
Là, on m'a fâché grave !

Et même que mon humain
M'a transporté dehors par la peau du cou
Au prétexte d'un petit oubli sur le carrelage.
Pour une plus grosse commission
J'ai même écopé d'un coup de pied aux fesses !

Là, une évidence s'est imposée :
Je dois exclure la royauté absolue
De mes perspectives à long terme.

D'autant qu'ils ont été - mes Humains -
Saisis d'une curieuse frénésie.
Au départ, j'ai pris le collier
Comme un colifichet...

Je vous en fiche :
Au collier, ils ajoutent une laisse
Qui m'a fait gémir de réprobation.
Est-ce que je les amène promener
En les  attachant par le cou ?
Quoique … Quoique, j'essaierai
Bien de choisir mes itinéraires.
Vous avez vu mes yeux ?
Sans me flatter, je suis irrésistible !

Vous savez, le fameux oubli,
Et bien quand, je manifeste
Mon intention de sortir,
Après avoir déposé mon obole
Au sol de la cour,
Je cours vite m'asseoir devant mon Humain
Il met sa main à la poche
Prononce le mot magique :
Croquettou !
Je déguste ma friandise
Sous la caresse du maître qui dit :
Mignon, le Man, Mignon.

J'avoue une grande méconnaissance
Du vocabulaire de l'Humain :
Assis, couché, croquettou, viens ici,
NON !!! Alors, là je comprends …
Quoique, il y  a la tactique du test :
On fait comme si on n'avait pas compris
Et on poursuit l'initiative.
S'il y  a une calotte à la clé,
ça fait vraiment partie des interdits...

là où j'ai des hésitations,
C'est sur le choix de mon métier futur.
Parait-il, je suis taillé pour être un berger.
Australien est-il même écrit sur mes papiers.
Mais, chez moi, il n'y a pas de kangourous,
Je n'ai pas vu de chevaux sauvages
Ou autres bisons.
Non ! Seulement six poules et un coq
Auxquels  j'ai fait un brin de causette
Et de course.
Il y  a bien le matou,
Mais de suite, il se réfugie
Au sommet de l'arbre.
Et là, j'avoue mon impuissance.

Question métier, je me sens des aptitudes
En cordonnerie et horticulture.
Mais mon Humaine
N'a pas l'air d'aimer que je joue
Avec ses chaussures
Ou  ses fleurs
Dur ses vocations contrariées !
A propos du chat,
Je caresse l'espoir de la fin des hostilités.
Et alors là , on va bien s'amuser !


En conclusion,
Je crois que j ' ai bien choisi mon humain !


Sans fausse modestie, je le reconnais,
je suis assez beau gosse ...

J'avais adoré, j'adore toujours !

C'est un beau gosse en effet, qui a du grandir depuis

J'aime beaucoup ce poème plein d'humour !

J'ai craqué pour toi, tu es trooooooooooooop beau !!! Mais prends soin de ton humain quand même !!! :-)

Cette jolie boule de poils sera certainement bien choyée et n'aura pas à regretter son choix, mais quand même, c'est dur l'apprentissage avec les humains !

Un plaisir de revoir le bout de son museau

Très sympa ce texte ! Quand on a un chien on s'y retrouve. Parfois je me demande si c'est moi ou ma chienne qui me promène...





Une photo montage (de ma soeur) pour se moquer de mon mari qui est dingue de sa chienne !

Qui est le maître ?

Même pour un beau gosse, il n'est pas simple d'entrer dans la vie d'un humain ! Que de contraintes ! Mais pas chien pour un sou, je lui donnerai tout l'amour qu'il mérite pour avoir écrit ce joli texte !