B. sous ce mouchoir

Je l’y ai laissé sous ce mouchoir. Au fond du tiroir. Bien cachée derrière quelques pulls chauds, elle ne s’enrhumerait pas, ni ne s’échappera. Elle restait tapie et confinée sous l’intimité des cotonnades. Mieux dissimulée qu’un bijou ou des économies de grip’sous.
Sans jamais se rappeler à moi, elle devenait pensée ubiquitaire. Je ne savais qu’en faire. Obsédante dans un murmure sans cri, sans jamais faire couler de larmes. Elle me gênait les yeux. Elle me gênait l’âme. Mais ne supportant pas la lumière, je l’y ai laissé sous ce mouchoir, au fond du tiroir, cette douleur d’un soir. 99 mots.

Très joli ! Quel poète !

c'est très beau, titruk, vraiment.

Très bien écrit en douceur !