A. Malgré elle...
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A. Malgré elle...
Amanda. Ven 7 Juil - 12:40
Chaque jour Maman se tient près de moi et je sais ce que j'ai pu accomplir dans ma vie l'a été grâce à elle.
Oh, combien j'aurais aimé faire mienne cette phrase d'amour !
Je n'ai pas eu cette chance.
Jamais.
Oh oui, ma mère était présente, chaque jour.
Près de moi ? Je dirais plutôt contre moi, à me surveiller, à me diriger, à me critiquer.
Je n'ai aucun souvenir de mots d'amour, de gestes tendres, de caresses ou de consolation.
« Arrête de pleurer pour un bobo de rien du tout, tiens toi droite, tais-toi quand les grandes personnes parlent et surtout, surtout, méfie-toi des garçons, ils ne te veulent rien de bon ! »
Bref résumé de ce que fut mon enfance de petite fille unique « sage » et très mal dans sa peau.
Tout ce que j'ai pu accomplir dans ma vie, Maman ce n'est pas grâce à toi mais malgré toi !
Certes, tu m'as donné la vie, tu m'as mise au monde.
Selon tes dires dans d'atroces souffrances en répétant à qui voulait bien t'écouter « Plus jamais ça ! »
Je suis donc restée fille unique, « unique objet de tes ressentiments »
Longtemps je m'en suis sentie responsable, culpabilisant à mort.
Ensuite ça m'a passé, j'ai grandi vite et compris très rapidement que plus tôt je serais loin de toi, délivrée de ton emprise, mieux je me porterais.
J'ai donc « fait » ma vie, à ma guise et pas trop mal je pense.
Quand mon fils est né, ton premier petit-fils, tu es venue nous voir et tes premiers mots ont été « Ah, maintenant tu sais combien j'ai souffert ! »
Je t'ai chassée de ma chambre et de ma vie.
Mais à la fin de ta vie, tu m'as encore rattrapée.
Comme je ne suis pas un monstre, je suis devenue la mère de ma mère, malgré moi.
Tes derniers jours furent doux, tu n'avais plus la force de ta méchanceté.
C'est alors, et alors seulement que je t'ai le plus aimée.
Oh, combien j'aurais aimé faire mienne cette phrase d'amour !
Je n'ai pas eu cette chance.
Jamais.
Oh oui, ma mère était présente, chaque jour.
Près de moi ? Je dirais plutôt contre moi, à me surveiller, à me diriger, à me critiquer.
Je n'ai aucun souvenir de mots d'amour, de gestes tendres, de caresses ou de consolation.
« Arrête de pleurer pour un bobo de rien du tout, tiens toi droite, tais-toi quand les grandes personnes parlent et surtout, surtout, méfie-toi des garçons, ils ne te veulent rien de bon ! »
Bref résumé de ce que fut mon enfance de petite fille unique « sage » et très mal dans sa peau.
Tout ce que j'ai pu accomplir dans ma vie, Maman ce n'est pas grâce à toi mais malgré toi !
Certes, tu m'as donné la vie, tu m'as mise au monde.
Selon tes dires dans d'atroces souffrances en répétant à qui voulait bien t'écouter « Plus jamais ça ! »
Je suis donc restée fille unique, « unique objet de tes ressentiments »
Longtemps je m'en suis sentie responsable, culpabilisant à mort.
Ensuite ça m'a passé, j'ai grandi vite et compris très rapidement que plus tôt je serais loin de toi, délivrée de ton emprise, mieux je me porterais.
J'ai donc « fait » ma vie, à ma guise et pas trop mal je pense.
Quand mon fils est né, ton premier petit-fils, tu es venue nous voir et tes premiers mots ont été « Ah, maintenant tu sais combien j'ai souffert ! »
Je t'ai chassée de ma chambre et de ma vie.
Mais à la fin de ta vie, tu m'as encore rattrapée.
Comme je ne suis pas un monstre, je suis devenue la mère de ma mère, malgré moi.
Tes derniers jours furent doux, tu n'avais plus la force de ta méchanceté.
C'est alors, et alors seulement que je t'ai le plus aimée.
Amanda.- Modératrice
-
Humeur : résolument drôle
Re: A. Malgré elle...
Myrte Ven 7 Juil - 15:30
Terriblement touchant ton texte, Amanda.. Pas facile de se construire avec une mère fragile qui ne s'est pas épanouie dans la maternité.
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. Malgré elle...
Escandélia Sam 8 Juil - 14:39
Certes, c'est une belle phrase d'amour que tu aurais aimé dire. Mais tu en as dites d'autres et tu as quand même fait ta route. Si les choses avaient été autrement, es tu sûre que vos rapports auraient été différents ? Ou meilleurs ? Ou pire ? Cette mère t'a aimée à sa façon, avec son coeur, comme tu l'as fait à ton tour. Les regrets ne servant à rien, il vaut mieux prendre la vie comme elle vient.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. Malgré elle...
Cassy Sam 8 Juil - 20:54
Encore un texte qui m'a beaucoup émue. Cette phrase vous inspire et c'est un bonheur que de vous lire 
Cassy- Admin
- Humeur : Déterminée
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