A. le diplôme de Murphy
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Amanda.
Zéphyrine
Ataraxie
Charlotte
AlainX
9 participants
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A. le diplôme de Murphy
C'était un soir de fête, et il faut l'avouer, nous avions bu plus que de raison. Murphy venait de décrocher son Master de « chercheur de petites bêtes » qui, comme chacun sait, n'est pas donné à tout le monde, loin de là. C'est pourquoi nous avions réuni tous.es les amis.es (soyons inclusifs !) pour faire la bamboula jusqu'à l'aube. Cristobal avait ramené du rhum martiniquais, Johnny du whisky écossais, Ernest du Bourbon qu'il faisait directement venir du Kentucky. Il n'y avait qu’Esméralda qui avait cru intelligent de ramener des jus de fruits !
Nous connaissions tous Murphy depuis de longues années. Il avait exercé je ne sais combien de métiers différents : Coupeur d’herbe sous le pied — découvreur de pot aux roses — jeteur de poudre aux yeux — batteur de fer quand il est chaud — tireur de diable par la queue — donneur de fil à retordre — doreur de pilules — poseur de lapins — et j’en passe…
Comme quoi, Murphy, c'est quand même quelqu'un !
Ah ! J'oubliais Douglas ! Mais comment avais-je pu l'oublier, lui qui, dans sa grande générosité, et chaque fois que nous faisions la fête, ramenait quelques 50 g de coke, de la Colombienne s'il vous plaît, que nous snifions allègrement. Et pas qu'une fois.
C'est sur le coup de cinq heures du matin que nous nous sommes retrouvés dans l'entrée qui était particulièrement vaste avec un énorme miroir sur le mur qui donnait l'impression que la pièce était encore deux fois plus grande, si ce n'est trois…
Je ne sais ce que Murphy a encore inventé, mais le miroir ondulait sur le mur et lorsqu'on se regardait dedans, systématiquement, on voyait un autre que nous-mêmes. Moi par exemple, je voyais Esméralda qui ondulait elle aussi, mais dans l'autre sens. Cristobal et Ernest, qui avait éclusé toutes les bouteilles de scotch, affirmaient que, pas du tout, mais non mais non, le miroir n'ondulait pas, il avançait et il reculait de sorte que tantôt il était convexe et tantôt concave. Ernest criait qu'il allait sortir son gros machin dès que le miroir serait dans la phase grossissante, histoire de montrer à tous qu'il en avait vraiment beaucoup dans le pantalon. Esméralda eut un rire compulsif en criant :
— « Non, non, je ne veux pas voir ça ! »
C'est quand les flics sont arrivés, appelés par les voisins, sous le prétexte totalement faux qu'on faisait trop de bruit, que les choses se sont gâtées.
Murphy leur a brandit son diplôme en indiquant qu'il pouvait à présent légalement exercer son métier. Il se mit donc à chercher la petite bête dans les propos des flics et il s'embrouilla avec eux évidemment. Non, il ne les laisserait pas entrer, parce qu'il n'avait pas de mandat de perquisition. Non il n'avait pas snifé de la coke, et d'ailleurs n'avait bu que de l'eau. Oui, il se foutait de leur poire et ils allaient voir ce qu'ils allaient voir.
Résultat de la soirée, c'est surtout Murphy qui a dû voir ce qu'il aurait préféré ne pas voir. Et nous ce ne fut pas mieux. Johnny demanda pourquoi on était en garde à vue, parce que quand même ce n'était pas nous qui faisions onduler le miroir ! Quant à Douglas il a soutenu sans sourcilier que c'était de la farine pour faire des crêpes dans le sac en plastique qu'il avait ramené.
Je ne sais toujours pas ce que je fous là, devant le juge des comparutions immédiates, pour tapage nocturne, consommation et trafic de drogues, outrages à agents de la force publique et je ne sais plus trop quoi d'autres…
Franchement, quelqu'un pourrait-il m'expliquer ?
Nous connaissions tous Murphy depuis de longues années. Il avait exercé je ne sais combien de métiers différents : Coupeur d’herbe sous le pied — découvreur de pot aux roses — jeteur de poudre aux yeux — batteur de fer quand il est chaud — tireur de diable par la queue — donneur de fil à retordre — doreur de pilules — poseur de lapins — et j’en passe…
Comme quoi, Murphy, c'est quand même quelqu'un !
Ah ! J'oubliais Douglas ! Mais comment avais-je pu l'oublier, lui qui, dans sa grande générosité, et chaque fois que nous faisions la fête, ramenait quelques 50 g de coke, de la Colombienne s'il vous plaît, que nous snifions allègrement. Et pas qu'une fois.
C'est sur le coup de cinq heures du matin que nous nous sommes retrouvés dans l'entrée qui était particulièrement vaste avec un énorme miroir sur le mur qui donnait l'impression que la pièce était encore deux fois plus grande, si ce n'est trois…
Je ne sais ce que Murphy a encore inventé, mais le miroir ondulait sur le mur et lorsqu'on se regardait dedans, systématiquement, on voyait un autre que nous-mêmes. Moi par exemple, je voyais Esméralda qui ondulait elle aussi, mais dans l'autre sens. Cristobal et Ernest, qui avait éclusé toutes les bouteilles de scotch, affirmaient que, pas du tout, mais non mais non, le miroir n'ondulait pas, il avançait et il reculait de sorte que tantôt il était convexe et tantôt concave. Ernest criait qu'il allait sortir son gros machin dès que le miroir serait dans la phase grossissante, histoire de montrer à tous qu'il en avait vraiment beaucoup dans le pantalon. Esméralda eut un rire compulsif en criant :
— « Non, non, je ne veux pas voir ça ! »
C'est quand les flics sont arrivés, appelés par les voisins, sous le prétexte totalement faux qu'on faisait trop de bruit, que les choses se sont gâtées.
Murphy leur a brandit son diplôme en indiquant qu'il pouvait à présent légalement exercer son métier. Il se mit donc à chercher la petite bête dans les propos des flics et il s'embrouilla avec eux évidemment. Non, il ne les laisserait pas entrer, parce qu'il n'avait pas de mandat de perquisition. Non il n'avait pas snifé de la coke, et d'ailleurs n'avait bu que de l'eau. Oui, il se foutait de leur poire et ils allaient voir ce qu'ils allaient voir.
Résultat de la soirée, c'est surtout Murphy qui a dû voir ce qu'il aurait préféré ne pas voir. Et nous ce ne fut pas mieux. Johnny demanda pourquoi on était en garde à vue, parce que quand même ce n'était pas nous qui faisions onduler le miroir ! Quant à Douglas il a soutenu sans sourcilier que c'était de la farine pour faire des crêpes dans le sac en plastique qu'il avait ramené.
Je ne sais toujours pas ce que je fous là, devant le juge des comparutions immédiates, pour tapage nocturne, consommation et trafic de drogues, outrages à agents de la force publique et je ne sais plus trop quoi d'autres…
Franchement, quelqu'un pourrait-il m'expliquer ?
Dernière édition par AlainX le Mar 14 Nov - 18:30, édité 1 fois
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A. le diplôme de Murphy
Tu débordes d'imagination. Tous les métiers que Murphy a exercés avant son master sont vraiment à découvrir! j'adore. Tu te demandes ce que tu fous là ?Attend demain matin, tu auras peut-être les idées plus claires bien que j'en doute un peu! Car qu'est ce qu'on se marre entre fous et plus on est de fous plus on s'amuse mais moi je ne viendrai pas si l'autre descend son pantalon!
J'ai ce qu'il faut à la maison.
J'ai ce qu'il faut à la maison.
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A. le diplôme de Murphy
Et la copine à Murphy, quel métier exerçait-elle ? Faiseuse d'anges ?
Ataraxie- Kaléïd'habitué
- Humeur : changeante
Re: A. le diplôme de Murphy
Les métiers exercés par Murphy et la liste des boissons apportées par les copains et copines,tout cela est un vrai régal!
Où vas tu chercher tout cela?
Où vas tu chercher tout cela?
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
Re: A. le diplôme de Murphy
C'est un festival d'inventions, ce texte !
Un vrai petit film qui se déroule sous nos yeux ébahis !
Je vous saluer bien bas Maître AlainX !
Un vrai petit film qui se déroule sous nos yeux ébahis !
Je vous saluer bien bas Maître AlainX !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A. le diplôme de Murphy
moi aussi je te salue bien bas...
ton imagination est quasi délirante, et les métiers de Murphy sont incroyables!!
Comme souvent, on sent que tu t'es amusé à 100%
et c'est génial de te lire...
ton imagination est quasi délirante, et les métiers de Murphy sont incroyables!!
Comme souvent, on sent que tu t'es amusé à 100%
et c'est génial de te lire...
Coumarine- Kaléïd'habitué
- Humeur : concentrée
Re: A. le diplôme de Murphy
Cocasse et drôle ! Un vrai plaisir de lecture !
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A. le diplôme de Murphy
Pour une fête, c'était une fête ! Et tous ces petits métiers auxquels on ne pense pas assez (sauf peut-être certains hommes politiques) !
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
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