A - Le Pop Art m’appartient aussi !
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A - Le Pop Art m’appartient aussi !
Cachées derrière les vieilles pierres du Château des Adhémar : « La lumière est au centre de l’œuvre de Nicolas Saint Grégoire…. Il ne cesse d’explorer la possibilité de la lumière électrique comme matériau impalpable, mais non moins essentiel à son art ».
Oh que c’est bien dit ! Je prends cette critique comme un compliment. C’est super ! Même si Nicolas ne le sait pas, il m’est redevable car j’ai participé à son chef d’œuvre. Avec mes camarades je suis l’un des soutiers qui font tourner les machines, centrales hydraulique, thermique à flamme, ou nucléaire, de production d’électricité.
Mon regard sur son œuvre a changé du tout au tout, c’est quand même un peu la mienne.
Pour un peu je renierais l’appréciation, d’un journaliste au parler vrai, à laquelle j’adhérais sans réserve : « L’art contemporain vaut davantage par ce que l’on en dit que par ce qu’il est ». Déjà lecture et écriture me paralysaient au point de toujours hésiter avant de pousser les portes d’une librairie ou d’une médiathèque. C’était bien pire pour les peintures et sculptures des musées ou expositions :je ne pouvais même pas les franchir !
Et pourtant au fil du temps je me les approprie. Une succession de rencontres ont changé mon regard, mon attitude. La vie quotidienne, familiale, professionnelle, militante et associative révèle bien des surprises et opportunités…., pour peu qu’on s’en saisisse.
Il en a été ainsi pour l’art contemporain. Je l’ignorais totalement. Les hasards de l’auto-stop ont fait qu’un jour au sortir de Nantes j’ai embarqué Virginie et Bruno*. Trois heures de voyage pour rejoindre le fin fonds du Finistère nous ont donné le temps de faire connaissance et de deviser longuement. Ces deux jeunes étudiants, passionnés d’art contemporain, un temps en résidence à la Belle de Mai à Marseille, poursuivaient leur cursus de formation à l’école des Beaux arts de Nantes. Ils m’ont parlé, sans discontinuer, avec enthousiasme, de leurs œuvres et projets et surtout du sens qu’ils leur donnaient. Je les écoutais, observant dans le rétro leurs visages, rayonnants d’une passion partagée. Je les sentais enthousiastes, libres de tout.
J’étais littéralement subjugué. Je découvrais leur monde de création d’art contemporain. Et soudain, alors même que je voyais leurs bouches articuler leur flot de paroles, j’ai ressenti comme un grand silence, j’étais ailleurs au temps de mes enthousiasmes d’antan à leur âge, avec un petit pincement au cœur.
http://ddab.org/en/oeuvres/BARRE
http://ddab.org/fr/biobiblio/Peinado.
Bruno Peinado se fit remarquer en 2000 en détournant le bonhomme Michelin avec une œuvre intitulée The Big One World
Oh que c’est bien dit ! Je prends cette critique comme un compliment. C’est super ! Même si Nicolas ne le sait pas, il m’est redevable car j’ai participé à son chef d’œuvre. Avec mes camarades je suis l’un des soutiers qui font tourner les machines, centrales hydraulique, thermique à flamme, ou nucléaire, de production d’électricité.
Mon regard sur son œuvre a changé du tout au tout, c’est quand même un peu la mienne.
Pour un peu je renierais l’appréciation, d’un journaliste au parler vrai, à laquelle j’adhérais sans réserve : « L’art contemporain vaut davantage par ce que l’on en dit que par ce qu’il est ». Déjà lecture et écriture me paralysaient au point de toujours hésiter avant de pousser les portes d’une librairie ou d’une médiathèque. C’était bien pire pour les peintures et sculptures des musées ou expositions :je ne pouvais même pas les franchir !
Et pourtant au fil du temps je me les approprie. Une succession de rencontres ont changé mon regard, mon attitude. La vie quotidienne, familiale, professionnelle, militante et associative révèle bien des surprises et opportunités…., pour peu qu’on s’en saisisse.
Il en a été ainsi pour l’art contemporain. Je l’ignorais totalement. Les hasards de l’auto-stop ont fait qu’un jour au sortir de Nantes j’ai embarqué Virginie et Bruno*. Trois heures de voyage pour rejoindre le fin fonds du Finistère nous ont donné le temps de faire connaissance et de deviser longuement. Ces deux jeunes étudiants, passionnés d’art contemporain, un temps en résidence à la Belle de Mai à Marseille, poursuivaient leur cursus de formation à l’école des Beaux arts de Nantes. Ils m’ont parlé, sans discontinuer, avec enthousiasme, de leurs œuvres et projets et surtout du sens qu’ils leur donnaient. Je les écoutais, observant dans le rétro leurs visages, rayonnants d’une passion partagée. Je les sentais enthousiastes, libres de tout.
J’étais littéralement subjugué. Je découvrais leur monde de création d’art contemporain. Et soudain, alors même que je voyais leurs bouches articuler leur flot de paroles, j’ai ressenti comme un grand silence, j’étais ailleurs au temps de mes enthousiasmes d’antan à leur âge, avec un petit pincement au cœur.
http://ddab.org/en/oeuvres/BARRE
http://ddab.org/fr/biobiblio/Peinado.
Bruno Peinado se fit remarquer en 2000 en détournant le bonhomme Michelin avec une œuvre intitulée The Big One World
Tadig- Kaléïd'habitué
- Humeur : Bonne
Re: A - Le Pop Art m’appartient aussi !
Un texte autobiographique ? Cela sent le vécu et tu as raison de pointer le rôle joué par toutes les mains et tous les cerveaux de ceux qui dans l'ombre permettent ces belles réalisations.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A - Le Pop Art m’appartient aussi !
J'aime bien la chute qui ramène les plus grands enthousiasmes à la jeunesse . Ce qui serait gravissime résiderait dans l'incapacité des jeunes à s'enthousiasmer, rêver, s'abreuver d'utopie ...
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: A - Le Pop Art m’appartient aussi !
Ce sont les rencontres et pour peu que nous soyons ouverts qui nous fait évoluer et découvrir des choses qu'on aurait jamais imaginées
Ton texte nous le redit très bien
Ton texte nous le redit très bien
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: A - Le Pop Art m’appartient aussi !
Un texte très intéressant qui nous rappelle qu'une œuvre n'est souvent pas grand chose à elle seule, sa mise en valeur passe par un travail d'équipe. J'aime également l'ouverture de ton personnage qui se laisse toucher par ceux qu'ils rencontrent
Envoyé depuis l'appli Topic'it
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plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
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