A - Même pas honte!
+3
Myrte
Zéphyrine
virgul
7 participants
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A - Même pas honte!
Métro, boulot, dodo, désormais c'est terminé.
Cela fait quelques mois que, dégagé de cette contrainte, j’ai troqué la cravate, le trafic, les réunions et les rapports, contre le bonheur tranquille de n’avoir plus qu’une chose à gérer : mon temps.
Alors que depuis des dizaines d’années ma vie était dictée par des « obligations », que même mes soirées étaient raccourcies car il fallait me lever tôt, et que mon temps libre se réduisait aux week-ends et à quelques semaines par an, me voici aujourd’hui en pleine disposition de mon temps.
Etrange impression que cette liberté totale retrouvée, comme celle ressentie par celui qui cligne des yeux en quittant l’ombre d’une carrière carcérale à laquelle il a sacrifié tant d’années et qui se retrouve en pleine lumière.
Pas d’euphorie, mais une immense respiration, le temps ne presse ni ne m’oppresse plus, il flotte, comme l’air salé que j’aspire à pleins poumons. J’ai grimpé les marches de cet escabeau et domine l’immensité calme du temps retrouvé, où les minutes s’égrènent en vaguelettes qui viennent heurter la coque de mon bateau ivre. Ses soutes chargées de mes envies, il trace une route indéfinie.
C’est ainsi, je me laisse désormais porter au gré de mes aspirations, je déguste mon oisiveté qui n’a jamais le goût de l’ennui. Rentier de mon temps, je le dépense sans parcimonie pour des choses simples : lecture, écriture, ballades, enfants et petits-enfants, visites à ma mère, télévision, roupillon, courses, voyages à l’étranger, amis, grasses matinées…
Même pas honte, pas une once de culpabilité ! Tout petit, j’étais déjà jaloux de mon temps, j’en ai tant sacrifié, trop ! Alors plus vieux je le croque avec les dents qui me restent comme un fruit sucré et juteux de vie.
Cela fait quelques mois que, dégagé de cette contrainte, j’ai troqué la cravate, le trafic, les réunions et les rapports, contre le bonheur tranquille de n’avoir plus qu’une chose à gérer : mon temps.
Alors que depuis des dizaines d’années ma vie était dictée par des « obligations », que même mes soirées étaient raccourcies car il fallait me lever tôt, et que mon temps libre se réduisait aux week-ends et à quelques semaines par an, me voici aujourd’hui en pleine disposition de mon temps.
Etrange impression que cette liberté totale retrouvée, comme celle ressentie par celui qui cligne des yeux en quittant l’ombre d’une carrière carcérale à laquelle il a sacrifié tant d’années et qui se retrouve en pleine lumière.
Pas d’euphorie, mais une immense respiration, le temps ne presse ni ne m’oppresse plus, il flotte, comme l’air salé que j’aspire à pleins poumons. J’ai grimpé les marches de cet escabeau et domine l’immensité calme du temps retrouvé, où les minutes s’égrènent en vaguelettes qui viennent heurter la coque de mon bateau ivre. Ses soutes chargées de mes envies, il trace une route indéfinie.
C’est ainsi, je me laisse désormais porter au gré de mes aspirations, je déguste mon oisiveté qui n’a jamais le goût de l’ennui. Rentier de mon temps, je le dépense sans parcimonie pour des choses simples : lecture, écriture, ballades, enfants et petits-enfants, visites à ma mère, télévision, roupillon, courses, voyages à l’étranger, amis, grasses matinées…
Même pas honte, pas une once de culpabilité ! Tout petit, j’étais déjà jaloux de mon temps, j’en ai tant sacrifié, trop ! Alors plus vieux je le croque avec les dents qui me restent comme un fruit sucré et juteux de vie.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A - Même pas honte!
Belle description de ce que l'on ressent à la retraite : "Pas d'euphorie mais une immense respiration"
Adieu métro, boulot, dodo...
Adieu métro, boulot, dodo...
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
Re: A - Même pas honte!
C'est bien écrit. J'aime ce passage : J’ai grimpé les marches de cet escabeau et domine l’immensité calme du temps retrouvé, où les minutes s’égrènent en vaguelettes qui viennent heurter la coque de mon bateau ivre. Ses soutes chargées de mes envies, il trace une route indéfinie.
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
Re: A - Même pas honte!
C'est curieux de parler de honte, alors que c'est une belle étape à vivre....
bien entendu, je comprends.
Mais en faire le titre… ça me laisse interrogatif…
bien entendu, je comprends.
Mais en faire le titre… ça me laisse interrogatif…
AlainX- Kaléïd'habitué
- Humeur : stable
Re: A - Même pas honte!
En effet il n'y a pas de honte à se faire du bien, c'est encore un reste de notre éducation judéo chrétienne qui voulait tellement nous terroriser étant jeunes.
Profite, Carpe Diem !
Profite, Carpe Diem !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A - Même pas honte!
Je suis verte de jalousie ! Que j'aimerais appliquer ce merveilleux programme ! Encore un an et demi à tirer !
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A - Même pas honte!
J'aime bien comment tu as utilisé tous les éléments du tableau pour définir tes aspirations de vie (" l'escabeau qui domine l’immensité calme du temps retrouvé, où les minutes s’égrènent en vaguelettes qui viennent heurter la coque de mon bateau ivre. Ses soutes chargées de mes envies, il trace une route indéfinie.")
Quant à la honte que nous devrions avoir de profiter de notre temps, ils sont nombreux à vouloir nous culpabiliser, ils étaient moins scrupuleux quand il s'agissait d'exploiter à leur profit notre temps et notre énergie !
Quant à la honte que nous devrions avoir de profiter de notre temps, ils sont nombreux à vouloir nous culpabiliser, ils étaient moins scrupuleux quand il s'agissait d'exploiter à leur profit notre temps et notre énergie !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
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