A- Intuition
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A- Intuition
Pour le prochain chapitre de ses mémoires, l’inspecteur Alain Limier a déjà trouvé son titre : intuition.
L’affaire datait d’une trentaine d’années et lui avait donné du fil à retordre. C’était le premier tueur en série qu’il poursuivait. Les victimes étaient des jeunes femmes qui vivaient seules. Les meurtres portaient tous une étrange signature : le tueur transperçait le cœur de ses victimes d’une longue et très fine lame puis, avec les corps sans vie, il procédait à de macabres mises en scène. La première victime avait été placée nue, à genoux au bord de son lit la tête reposant sur ses mains jointes posées sur le matelas. La seconde, également nue, était assise jambes croisées dans un des fauteuils du salon, comme assoupie les mains posées sur ses genoux.
Les détails les plus précis qui reviennent à l’inspecteur sont ceux concernant la troisième victime. L’assassin avait assis le corps dénudé sur la chaise du bureau, le buste affalé sur la tablette, les deux bras en avant, la tête reposant sur une épaule, et une main posée sur un annuaire ouvert. En voyant la machine à écrire, le magnétophone, le Minitel et la carte routière disposés sur le bureau l’inspecteur en avait vite déduit que la victime devait être journaliste ou écrivain. Ce qui se vérifia, mais aucun lien qui puisse être établi avec les deux victimes précédentes, la première était coiffeuse et la seconde était enseignante.
Non seulement le tueur en série signait ses crimes, mais à partir de la seconde victime il indiqua à la police, au départ d’une cabine téléphonique publique, l’adresse du méfait qu’il venait de commettre. Pour la troisième il appela pour prévenir qu’il allait recommencer, et trois jours plus tard pour communiquer l’adresse. Le psychopathe semblait vouloir organiser un jeu de piste.
Poussé par une intuition persistante, l’inspecteur était convaincu que le tueur, de plus en plus provocateur et cynique, avait semé un indice sur la scène de son troisième crime. Durant des heures l’inspecteur analysa les pellicules des photos prises de la victime et du bureau. Pour enfin, presque par hasard, noter le numéro de page de l’annuaire sur lequel la main de la victime reposait. Il compara alors tous les noms repris sur cette page avec ceux qui figuraient dans l’agenda de la victime trouvé dans le tiroir du bureau. La main cachait le nom d’Adrien Dupierreux, noté dans l’agenda comme le médecin traitant de la victime, comme pour les deux premières.
L’affaire datait d’une trentaine d’années et lui avait donné du fil à retordre. C’était le premier tueur en série qu’il poursuivait. Les victimes étaient des jeunes femmes qui vivaient seules. Les meurtres portaient tous une étrange signature : le tueur transperçait le cœur de ses victimes d’une longue et très fine lame puis, avec les corps sans vie, il procédait à de macabres mises en scène. La première victime avait été placée nue, à genoux au bord de son lit la tête reposant sur ses mains jointes posées sur le matelas. La seconde, également nue, était assise jambes croisées dans un des fauteuils du salon, comme assoupie les mains posées sur ses genoux.
Les détails les plus précis qui reviennent à l’inspecteur sont ceux concernant la troisième victime. L’assassin avait assis le corps dénudé sur la chaise du bureau, le buste affalé sur la tablette, les deux bras en avant, la tête reposant sur une épaule, et une main posée sur un annuaire ouvert. En voyant la machine à écrire, le magnétophone, le Minitel et la carte routière disposés sur le bureau l’inspecteur en avait vite déduit que la victime devait être journaliste ou écrivain. Ce qui se vérifia, mais aucun lien qui puisse être établi avec les deux victimes précédentes, la première était coiffeuse et la seconde était enseignante.
Non seulement le tueur en série signait ses crimes, mais à partir de la seconde victime il indiqua à la police, au départ d’une cabine téléphonique publique, l’adresse du méfait qu’il venait de commettre. Pour la troisième il appela pour prévenir qu’il allait recommencer, et trois jours plus tard pour communiquer l’adresse. Le psychopathe semblait vouloir organiser un jeu de piste.
Poussé par une intuition persistante, l’inspecteur était convaincu que le tueur, de plus en plus provocateur et cynique, avait semé un indice sur la scène de son troisième crime. Durant des heures l’inspecteur analysa les pellicules des photos prises de la victime et du bureau. Pour enfin, presque par hasard, noter le numéro de page de l’annuaire sur lequel la main de la victime reposait. Il compara alors tous les noms repris sur cette page avec ceux qui figuraient dans l’agenda de la victime trouvé dans le tiroir du bureau. La main cachait le nom d’Adrien Dupierreux, noté dans l’agenda comme le médecin traitant de la victime, comme pour les deux premières.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: A- Intuition
Une très bonne intuition, une enquête bien racontée, tu es doué pour ce genre de polar !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A- Intuition
Bravo!
J'imagine déjà un recueil de nouvelles regroupant les textes de la semaine. Il pourrait s' appeler "Histoires à vous faire dresser les cheveux sur la tête !"
J'imagine déjà un recueil de nouvelles regroupant les textes de la semaine. Il pourrait s' appeler "Histoires à vous faire dresser les cheveux sur la tête !"
Zéphyrine- Modératrice écriture libre
- Humeur : Méditerranéenne
Re: A- Intuition
Arrogant, mais pas complètement futé ce tueur !
Martine27- Kaléïd'habitué
- Humeur : Carpe diem
Re: A- Intuition
Jamais deux sans trois dit-on,
mais l'histoire ne dit pas si le tueur s'est arrêté en si bon chemin ?
Dommage, l'était bien parti, le gus !!!
mais l'histoire ne dit pas si le tueur s'est arrêté en si bon chemin ?
Dommage, l'était bien parti, le gus !!!
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
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