Ça ne s'invente pas

Cette nuit j’ai fait un cauchemar .
Je me trouvais seule ,pieds nus, en chemise de nuit, dans la galerie des glaces du château de Versailles. J’avais froid et peur quand, soudain, surgit de derrière un miroir, un homme que je connais bien : Louis, mon voisin d’en face !

En ce 14 juin, j’étais très étonnée de le rencontrer dans ce lieu prestigieux car je savais qu’il était parti en vacances avec sa femme ,dans une jolie petite ville de Belgique « Bruges « et que d’ailleurs, à cet effet, je lui avais prêté un livre mais dont je ne me souvenais ni du titre ni du nom de l’auteur.

Que faisait Louis ici avec moi au Château de Versailles ?
Et moi où avais je la tête ?

J'étais reproduite dans tous ces miroirs en je ne sais combien d’exemplaires et dans toutes sortes de postures, à des âges différents, sur les murs de cette galerie longue de plus de 70 mètres! Je n'étais pas très à l'aise : tant de miroirs pour moi toute seule !

Certains d’entre eux me renvoyaient une image tendre comme celle de cet enfant à boucles blondes et pouce en bouche, parfois trottinant en patins à roulettes ,ou encore à vélo sur la digue à la mer du nord . Il y avait aussi cet enfant cachée sous une table ou perchée sur le dos de son papa. Une chanson me traversa subitement l’esprit : » yue à dada sur le cheval de bon Papa qui a tant mangé de blé que son nez est tout pelé » !

D’autres par contre me faisaient carrément la gueule avec mon nez pelé car brulé par le soleil. Une image particulièrement me déstabilisa : je n’ y avais ni queue ni tête mais de très longues jambes tordues qui portaient un gros ventre plein …« d’ enfants » me souffla Louis derrière moi.

A cette découverte surprise, la galerie fut plongée dans l’obscurité la plus totale tandis que les miroirs se brisaient les uns après les autres dans un fracas épouvantable.
Je me suis mise à hurler comme une folle.

Je fus réveillée par mes cris. J’étais seule, pieds nus ,en chemise de nuit, dans ma chambre à coucher, en sueur.
C’est en cherchant un mouchoir pour m’éponger le front que mes mains effleurèrent un livre posé sur ma table de nuit .

C’était « L’enfant à l’endroit, l’enfant à l’envers » de Nicole Versailles !!!
Ca ne s’invente pas !

Les miroirs de la galerie des glaces de Versailles qui se cassent ...Ça fait combien d'années de malheur?
Je ne suis pas superstitieuse, mais ton cauchemar a du te perturber et ça non plus ça ne s' invente pas!

Excellent, Charlotte !
Et pour la chute, je confirme, ce livre a bien été écrit, je l'ai lu il est dans ma bibliothèque et l'auteur n'est autre que Coumarine !( alias Nicole Versailles)
Mais ce livre ne parle pas du tout de miroirs.

Très intéressante ta manière de montrer comme nos cerveaux travaillent et s'amusent à réécrire le quotidien

Louis, enfants, Versailles, j'adore la façon dont tu joues entre histoire et réalité, elles se reflètent comme ce jeu de miroirs du palais des glaces. Et puis cette référence à Coumarine, un vrai clin d'oeil en référence à Kalé. Un texte plein d'originalité, vraiment.