Ressentir
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Pati
Admin
plumentete
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Ressentir
Il restera quoi de l'odeur du café et des tartines grillées des petits matins sereins, de la lumière du ciel bleu sur les collines et les roches environnantes, du goût de la première cerise craquant dans ma bouche, de la musique s'échappant d'une fenêtre ouverte et m’entraînant dans une danse légère, du frisson ressenti quand ta main se pose sur mon épaule...
Il est resté quoi du bleu dur et fou de tes yeux se posant sur moi pour la dernière fois, de l'odeur aseptisée des couloirs de l'hôpital et de la chambre mortuaire, du froid qui s'insinua sous ma peau jusque dans mes os, jusque dans mon cœur, de l'acidité de la bile brûlant ma gorge quand je ne pouvais pas avaler ces quelques années de vie passées à mourir, du silence qui s'installait sur moi, sur nous ?
Il reste des traînées d'ombre qui planent parfois encore sur la lumière du bonheur, il reste des bruits sourds et mous quand le silence pèse à se lever, il reste aussi le chant des oiseaux au milieu du silence serein de la campagne, il reste des mouvements inachevés et maladroits là où je voudrais être une sportive accomplie, que la douceur d'une caresse aimante me fait accepter, il reste un goût amer au café, qui souvent me fait préférer le thé, il reste des parfums acides et nauséabonds de légumes abandonnés et pourrissants que je remplace par l'odeur des fruits et fleurs gorgées de vie.
Il reste du chemin à parcourir pour accepter que L’obscurité ne puisse chasser l'obscurité, seule la lumière le peut, accepter également que l'ombre et la lumière existent ensemble, reconnaître que je n'ai pas tout réussi ni tout raté, pour arrêter de penser au passé et accepter de vivre le présent, pour sortir de moi, aller encore et toujours vers demain.
Il reste du temps perdu, du temps nécessaire aussi pour remonter les escaliers sombres, du sous-sol humide et froid ; il reste de la lumière pour se rendre compte du chemin parcouru, de la confiance pour continuer à monter les marches, atteindre la lumière du soleil.
Alors il restera l'odeur du pain grillé, le goût de la confiture sur les tartines, la chaleur qui m'envahit, la douceur d'une voix calme et tendre, la beauté de ce qui nous entoure aujourd'hui.
Il est resté quoi du bleu dur et fou de tes yeux se posant sur moi pour la dernière fois, de l'odeur aseptisée des couloirs de l'hôpital et de la chambre mortuaire, du froid qui s'insinua sous ma peau jusque dans mes os, jusque dans mon cœur, de l'acidité de la bile brûlant ma gorge quand je ne pouvais pas avaler ces quelques années de vie passées à mourir, du silence qui s'installait sur moi, sur nous ?
Il reste des traînées d'ombre qui planent parfois encore sur la lumière du bonheur, il reste des bruits sourds et mous quand le silence pèse à se lever, il reste aussi le chant des oiseaux au milieu du silence serein de la campagne, il reste des mouvements inachevés et maladroits là où je voudrais être une sportive accomplie, que la douceur d'une caresse aimante me fait accepter, il reste un goût amer au café, qui souvent me fait préférer le thé, il reste des parfums acides et nauséabonds de légumes abandonnés et pourrissants que je remplace par l'odeur des fruits et fleurs gorgées de vie.
Il reste du chemin à parcourir pour accepter que L’obscurité ne puisse chasser l'obscurité, seule la lumière le peut, accepter également que l'ombre et la lumière existent ensemble, reconnaître que je n'ai pas tout réussi ni tout raté, pour arrêter de penser au passé et accepter de vivre le présent, pour sortir de moi, aller encore et toujours vers demain.
Il reste du temps perdu, du temps nécessaire aussi pour remonter les escaliers sombres, du sous-sol humide et froid ; il reste de la lumière pour se rendre compte du chemin parcouru, de la confiance pour continuer à monter les marches, atteindre la lumière du soleil.
Alors il restera l'odeur du pain grillé, le goût de la confiture sur les tartines, la chaleur qui m'envahit, la douceur d'une voix calme et tendre, la beauté de ce qui nous entoure aujourd'hui.
Dernière édition par plumentete le Dim 1 Juin - 11:07, édité 1 fois
plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
Re: Ressentir
Décidément, pas de chance ce soir avec les publications, mon texte est écrit tout petit, tellement que même moi je n'ai pas envie de le lire et je ne sais comment faire pour le rendre plus lisible,
plumentete- Kaléïd'habitué
- Humeur : heureuse attentive
Re: Ressentir
Tes bêtises sont réparées Plume
Pour ce qui est de ton texte, la première strophe est magnifique
Dans la seconde, on sombre dans le désespoir avec toi, et dans les strophes suivantes, on reprend espoir, on regarde vers la lumière, on espère pour toi et on te sent renaître .
A nouveau, la dernière strophe est magnifique
Beau texte qui te ressemble et qui parle beaucoup de toi
Je sais que la phrase était imposée, mais dans ton cas, il te faut accorder le temps:
Il reste du chemin à parcourir pour accepter que L’obscurité ne puisse chasser l'obscurité
Bravo Plume
Pour ce qui est de ton texte, la première strophe est magnifique
Dans la seconde, on sombre dans le désespoir avec toi, et dans les strophes suivantes, on reprend espoir, on regarde vers la lumière, on espère pour toi et on te sent renaître .
A nouveau, la dernière strophe est magnifique
Beau texte qui te ressemble et qui parle beaucoup de toi
Je sais que la phrase était imposée, mais dans ton cas, il te faut accorder le temps:
Plume a écrit:Il reste du chemin à parcourir pour accepter que L’obscurité ne peut chasser l'obscurité
Il reste du chemin à parcourir pour accepter que L’obscurité ne puisse chasser l'obscurité
Bravo Plume
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Ressentir
là encore, pas besoin de lire le pseudo de la plume pour reconnaitre qui a écrit...
un texte qui dit tellement... qui parle de choses que je ressens ou ai ressenti.
nous ne sommes que des humains, trimballés par la vie sur des sentiers pas toujours simples à suivre. on fait au mieux, comme souvent.
moi, je sais que tu as fait au mieux, tout le temps.
un très beau texte, qui me parle évidemment beaucoup.
un texte qui dit tellement... qui parle de choses que je ressens ou ai ressenti.
plume a écrit:.... accepter également que l'ombre et la lumière existent ensemble, reconnaître que je n'ai pas tout réussi ni tout raté, pour arrêter de penser au passé et accepter de vivre le présent, pour sortir de moi, aller encore et toujours vers demain.
nous ne sommes que des humains, trimballés par la vie sur des sentiers pas toujours simples à suivre. on fait au mieux, comme souvent.
moi, je sais que tu as fait au mieux, tout le temps.
un très beau texte, qui me parle évidemment beaucoup.
Pati- Kaléïd'habitué
- Humeur : mouvante
Re: Ressentir
J'ai lu. Je souhaite que le temps ne garde que l'odeur des tartines grillées.
Ada.- Kaléïd'habitué
- Humeur : en apnée
Re: Ressentir
Effectivement, un texte superbement écrit qui nous emmène de la douceur, à l'obscurité, pour retrouver la lumière et boucler ainsi la boucle.
Un texte parfaitement en symbiose avec nos vies, où chacun essaie cahin-caha de se dépatrouiller des emmerdes et des horreurs, de faire avec, de retrouver un peu de douceur et d'harmonie pour ne pas crever !
Un texte parfaitement en symbiose avec nos vies, où chacun essaie cahin-caha de se dépatrouiller des emmerdes et des horreurs, de faire avec, de retrouver un peu de douceur et d'harmonie pour ne pas crever !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Ressentir
Très beau texte dans lequel je te retrouve complétement.
Encore plein de pain grillé, rien que pour toi
Encore plein de pain grillé, rien que pour toi
Tornade- Kaléïd'habitué
- Humeur : En phase ascendante
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