En ce temps-là, je rêvais
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Admin
Amanda.
Tornade
catsoniou
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En ce temps-là, je rêvais
Je sombre dans une douce léthargie, confortablement allongé sur le canapé en cet après-midi de juin. En fond sonore, les paroles de Jacques Brel :
« Est-ce d´avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d´hier
Et d´avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières? »
Et d´avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières? »
Bien installé dans la trentaine, la retraite à des années lumière ne me fait pas rêver. Cependant, grâce à un certain François, cinq ans ont été gagnés pour les ouvriers et le départ à 55 ans pour les fonctionnaires, dont les facteurs, n'est pas remis en cause.
En ce temps-là, Le travail m'apporte son lot de satisfactions. Tôt, le matin, le silence est à peine troublé par les caissettes et chariots qui s'entrechoquent. Puis, comme au poulailler quand le jour se lève, les facteurs campés devant leurs casiers de tri caquètent comme des poules tranquilles. Les apostrophes fusent, certaines en patois limousin. On s'assure que le café est en bonne voie. La pause, c'est sacré !
Puis, le silence retombe. Égaillés dans la ville et à la campagne, porteurs de messages, factures et autres mandats, les préposés sont des messagers attendus. Tenez, chez Sadry, il y a en guise d'accompagnement du journal quotidien, le café matinal et la conversation. Plus loin, il y aura le petit coup de rouge et le samedi, chez un collègue du centre de tri, un p'tit pastis. En guise d'éthylotest, l'auto contrôle vous permet de juger quand la coupe est pleine.
Tant qu'il n'y a pas de bobo, la hiérarchie n'est pas regardante. Quant aux petits services rendus par le préposé : tous y trouvent leur compte, usagers, agents du service public sans oublier cette grande dame - La Poste - en qui on a totalement confiance...
Côté convivialité, on pense sérieusement à ce repas de fin d'année dans un des bons restaurants de la ville qui réunira la totalité du Bureau, du Receveur au technicien de surface en passant par les dames guichetières et les inévitables facteurs.
Pas un instant, en ce temps-là, le remplacement du sigle ''PTT' par ''La Poste'' sur les 4L jaunes ne laisse supposer que la communication écrite, téléphonée et le Minitel bientôt remplacée par la toile, le Web ou Internet seront une vulgaire marchandise qui s'échangera à prix d'or à la corbeille, ce ''truc'' qui passe à 13 h30 à la suite des informations télévisées quand me gagne la somnolence du juste, celui qui a bien mérité de la collectivité.
En ce temps-là, Mesdames et Messieurs, je rêvais à demi-éveillé...
En ce temps-là, Le travail m'apporte son lot de satisfactions. Tôt, le matin, le silence est à peine troublé par les caissettes et chariots qui s'entrechoquent. Puis, comme au poulailler quand le jour se lève, les facteurs campés devant leurs casiers de tri caquètent comme des poules tranquilles. Les apostrophes fusent, certaines en patois limousin. On s'assure que le café est en bonne voie. La pause, c'est sacré !
Puis, le silence retombe. Égaillés dans la ville et à la campagne, porteurs de messages, factures et autres mandats, les préposés sont des messagers attendus. Tenez, chez Sadry, il y a en guise d'accompagnement du journal quotidien, le café matinal et la conversation. Plus loin, il y aura le petit coup de rouge et le samedi, chez un collègue du centre de tri, un p'tit pastis. En guise d'éthylotest, l'auto contrôle vous permet de juger quand la coupe est pleine.
Tant qu'il n'y a pas de bobo, la hiérarchie n'est pas regardante. Quant aux petits services rendus par le préposé : tous y trouvent leur compte, usagers, agents du service public sans oublier cette grande dame - La Poste - en qui on a totalement confiance...
Côté convivialité, on pense sérieusement à ce repas de fin d'année dans un des bons restaurants de la ville qui réunira la totalité du Bureau, du Receveur au technicien de surface en passant par les dames guichetières et les inévitables facteurs.
Pas un instant, en ce temps-là, le remplacement du sigle ''PTT' par ''La Poste'' sur les 4L jaunes ne laisse supposer que la communication écrite, téléphonée et le Minitel bientôt remplacée par la toile, le Web ou Internet seront une vulgaire marchandise qui s'échangera à prix d'or à la corbeille, ce ''truc'' qui passe à 13 h30 à la suite des informations télévisées quand me gagne la somnolence du juste, celui qui a bien mérité de la collectivité.
En ce temps-là, Mesdames et Messieurs, je rêvais à demi-éveillé...
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: En ce temps-là, je rêvais
Ton texte m'amuse car, sans l'avoir lu avant de l'écrire, le mien lui fait un tout petit peu écho.
En effet tu écris
Vive les facteurs porteurs de bonnes nouvelles ! (Pour les autres nouvelles on ne leur en voudra pas car ils n'y sont vraiment pour rien !)
Merci pour cette vue côté facteur Catsoniou !
En effet tu écris
et dans mon texte je fais partie de ceux qui l'attendent !catsoniou a écrit:...les préposés sont des messagers attendus...
Vive les facteurs porteurs de bonnes nouvelles ! (Pour les autres nouvelles on ne leur en voudra pas car ils n'y sont vraiment pour rien !)
Merci pour cette vue côté facteur Catsoniou !
Tornade- Kaléïd'habitué
- Humeur : En phase ascendante
Re: En ce temps-là, je rêvais
Oui, c'était une belle et noble tâche, que celle de facteur, ce l'est toujours d'ailleurs.
C'est bien de nous rappeler le rôle convivial aussi de ce métier qui permet de rencontrer des gens, de connaître à peu près tout le monde, de boire un p'tit coup.
Rêve éveillé, joliment raconté
C'est bien de nous rappeler le rôle convivial aussi de ce métier qui permet de rencontrer des gens, de connaître à peu près tout le monde, de boire un p'tit coup.
Rêve éveillé, joliment raconté
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
De Yvanne
Je replace ici le commentaire d'Yvanne qui l'a posté sous un autre texte par erreur:
Yvanne a écrit:Il existe beaucoup de livres relatifs "au terroir" et de fervents lecteurs aussi. J'en veux pour preuve la grosse demande de ces ouvrages dans ma petite bibliothèque. Les gens de notre âge et les plus âgés surtout se retrouvent dans ces descriptions comme la tienne Cats et ils aiment tellement que bien souvent, il est impossible de leur faire découvrir d'autres horizons livresques.
As-tu fait toi-même un tour derrière l'église ?
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: En ce temps-là, je rêvais
Yvanne écrit :
J'ai le regret de vous annoncer qu'au long de mes trente ans de carrière, on ne m'a jamais fait de propositions honnêtes ou... malhonnêtes, ni détour par l'arrière de l'église, ce qui eut été une grave entorse à l'itinéraire sacré de tournée (lol)
As-tu fait toi-même un tour derrière l'église ?
J'ai le regret de vous annoncer qu'au long de mes trente ans de carrière, on ne m'a jamais fait de propositions honnêtes ou... malhonnêtes, ni détour par l'arrière de l'église, ce qui eut été une grave entorse à l'itinéraire sacré de tournée (lol)
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: En ce temps-là, je rêvais
Bon. D'accord ! La Poste encadrait bien son personnel et je ne doute pas de ton sérieux Cats. Mais...avant la Poste ?
Invité- Invité
Re: En ce temps-là, je rêvais
Les usagers aussi regrettent ce temps là, où ils pouvaient discuter avec le facteur, avoir des nouvelles. Le facteur n'était pas speedé comme souvent maintenant, et pourtant le courrier arrivait à bon port, et dans les temps.
On revit une douce époque, grâce à ton texte
On revit une douce époque, grâce à ton texte
silhène- Kaléïd'habitué
- Humeur : la meilleure possible....
Re: En ce temps-là, je rêvais
Yvanne interroge :
Bonne question !!! Je dirais, la galère essentiellement depuis l'adolescence essentiellement à cause des différentes activités professionnelles qui n'étaient guère exaltantes.
Mais il y avait eu dans les années soixante la période des fêtes locales autour de la cité gaillarde, quand on empruntait le car spécial à la place Thiers qui vous embarquait vers des dancings plus ou moins lointains... Et alors ? On draguait, on flirtait quelque peu ...
Mais...avant la Poste ?
Bonne question !!! Je dirais, la galère essentiellement depuis l'adolescence essentiellement à cause des différentes activités professionnelles qui n'étaient guère exaltantes.
Mais il y avait eu dans les années soixante la période des fêtes locales autour de la cité gaillarde, quand on empruntait le car spécial à la place Thiers qui vous embarquait vers des dancings plus ou moins lointains... Et alors ? On draguait, on flirtait quelque peu ...
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: En ce temps-là, je rêvais
Pas besoin de savoir qui a écrit le texte avant de le lire, on devine tout de suite, par ton récit, et par ton écriture.
C'était quand même chouette à l'époque, pas comme aujourd'hui où le facteur est en mobylette, casque sur la tête, et toujours très pressé.
Nostalgie quand tu nous tiens
Super texte ici aussi
C'était quand même chouette à l'époque, pas comme aujourd'hui où le facteur est en mobylette, casque sur la tête, et toujours très pressé.
Nostalgie quand tu nous tiens
Super texte ici aussi
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: En ce temps-là, je rêvais
j'aurais bien aimé t'avoir comme facteur, cats ...
belle évocation d'une période révolue, malheureusement pour tous ceux qui attendaient ta venue avec impatience
belle évocation d'une période révolue, malheureusement pour tous ceux qui attendaient ta venue avec impatience
Pati- Kaléïd'habitué
- Humeur : mouvante
Re: En ce temps-là, je rêvais
Ah maintenant je comprends encore mieux ton commentaire humoristique sous mon texte concernant les PTT en grève
Super texte et cette consigne te va comme un gant.
ça me fait penser à un facteur qui amenait les rentes aux fin de mois, les liqueurs coulaient. Au début de la tournée, il pédalait... à la fin il poussait tant bien que mal son vélo... Mais il était si gentil:-)
Super texte et cette consigne te va comme un gant.
J'adore comme c'est exprimécatsoniou a écrit:En guise d'éthylotest, l'auto contrôle vous permet de juger quand la coupe est pleine.
ça me fait penser à un facteur qui amenait les rentes aux fin de mois, les liqueurs coulaient. Au début de la tournée, il pédalait... à la fin il poussait tant bien que mal son vélo... Mais il était si gentil:-)
Et même une armoirie médiévale, non? Ok je vois trop de films, "les Visiteurs"catsoniou a écrit:Pas un instant, en ce temps-là, le remplacement du sigle ''PTT' par ''La Poste'' sur les 4L jaunes ne laisse supposer...
trainmusical- Occupe le terrain
- Humeur : à vous de juger :-)
Re: En ce temps-là, je rêvais
On était encore loin des vagues de suicides aux futurs frères séparés Poste/Télécoms !
Il y avait des facteurs dont le vélo devenait quasiment une carriole de marchande des quatre saisons...
Il y avait des facteurs dont le vélo devenait quasiment une carriole de marchande des quatre saisons...
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
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