A. Un ensemble parfait

Ils sont entrés dans la ville en rangs serrés, en rangs menaçants, en rangs déterminés. Et le bruit de leurs pas cogne en cadence le pavé qui se bouche les oreilles. Car cela ressemble au bruit courroucé qui autrefois annonçait du malheur. Les bottines qui claquent sur le sol, cela ressemble toujours à du malheur…
Ils ont tous enfilé le masque de la certitude suffisante. C’est simple : ils savent ! Mieux, ils savent qu’ils savent ! Mieux encore, ils savent que les autres ne savent pas… Qu’y a-t-il donc à savoir de si important ? La vérité…LEUR vérité bien entendu ! Ils sont entrés dans la ville en rangs serrés, avancent à petits pas déterminés, bien décidés à conquérir chaque poussière de la cité. A coups de cravates autoritaires, de chemises disciplinées, de visages satisfaits d’eux.

Et toi, tu es une femme, simple mais rebelle, et tu te trouves tout à coup face à ce bloc infernal. Et tu écarquilles les yeux et tu te dis : « Mon ami, mon amant, mon tout, mon unique, si tu es là, je t’en prie, dis-moi où tu te caches. Ne me laisse pas seule. Que ferais-je sans toi ? » Mais ils avancent en bloc imperturbable. Des hommes automates, des prêts à porter d’hommes, des pantins figés. Il n’y a plus un seul cœur derrière ces cols cravatés. Il n’y a plus de larmes au coin des yeux, dans les sillons des sourires. Il y a juste l’indifférence, pire le mépris hautain.

Soudain…
Un léger coup de vent balaie un instant le cortège serré. Oh ! un bref instant seulement. Pour tout dire une petite seconde. Mais tes yeux l’ont vu ! Et cela suffit pour rallumer l’espérance en toi. Ton amant a gardé un petit brin de folie. Son visage souriant fait tache et injure parmi les visages en uniforme sévère. Ton amant est resté libre et rebelle, comme toi. Tu respires profondément. Ton ventre s‘apaise…

Tu le prendras par la main et vous vous sortirez cet enfer organisé…

Je crois que c'est ton texte pour la consigne précédente.

En tous cas, ton texte est magnifique, Coumarine !

C'est bien un texte écrit pour cette consigne-ci!
Mais je l'ai traitée par métaphore, un peu extrême, je vous l'accorde!
Les tournesols sont tous tournés comme un seul homme vers le même but, selon ce qui leur a été dicté: les tournesols se tournent vers le soleil!
Alors c'est ce qu'ils font tous, avec un ensemble parfait: ils se tournent tous vers le soleil, sans se poser de questions, on fait comme son voisin et comme tous les autres
Ce conformisme peut évidemment poser de graves problèmes, il n'y a qu'à voir ce qu'il se passe dans le monde d'aujourd'hui (et de hier, et de avant hier!)

Un tournesol seul brise le carcan du conformisme
Celui -là est LIBRE
et c'est celui que "j'aime" évidemment!!!

Il me semblait bien...Tu as écrit un texte rempli de symboles et d'amour.

A moi aussi, il me semblait bien, et je redis : Bravo Coumarine, ton texte est magnifique !

Suivre le mouvement comme des moutons sans réfléchir sauf... celui qui se rebelle avec personnalité.
Bien vu.

Oui, je l'ai lu comme une métaphore
qui fait vagabonder les pensées
vers d'autres horizons
comme le petit tournesol qui regarde dans une autre direction  ...