A Le chant des sirènes

J’aurais dû ne pas l’écouter.
J’aurais dû ne pas croire à l’existence d’un groupe «  les écolos du nouveau monde. »
J’aurais dû ne jamais m’embarquer dans une histoire pareille.
En fait, j’aurais dû ne jamais tomber amoureuse de ce sale mec. Je suis une imbécile. Je fonce la tête la première, aveuglée par la passion. Il suffit d’un sourire, de quelques gestes de tendresse et adieu la réflexion.
Il m’a dit : je fais partie des écolos du nouveau monde. Tu connais ?
Bêtement, j’ai répondu oui. Il a dû bien rigoler puisque ce groupe n’existe pas. Mais je suis prête à tout gober pour qu’on m’aime.
Il m’a dit : tu vois, ici tout est pollué. Regarde la rivière dans quel état elle est. Quand j’étais gamin, je m’y baignais. Et s’il n’y avait que ça ! Les usines nous empoisonnent. On nous fait miroiter la nourriture bio mais là encore c’est une arnaque.
Bien sûr, c’était évident pour moi. Avec des parents écolos, j’étais ouverte à tous ces problèmes.
Il m’a dit : tu ne voudrais pas vivre dans un endroit loin de la pollution ?
Bien sûr, c’était évident pour moi. Avec lui partir au bout du monde ne me faisait pas peur.
Alors nous avons pris le train, nous avons fait du stop, nous avons marché, marché. Il m’a conduite en haute montagne, en pleine forêt où il avait construit une sorte de petit chalet. Le ruisseau chantait au bas du champ. Le rêve. Mon rêve depuis toujours.
Il m’a dit : entre, c’est là où tu vas vivre … enfin presque.
Il a souri mais ce n’était pas vraiment un sourire. Je n’ai pas compris et soudain j’ai ressenti comme un grand vide. Il m’a poussée brutalement. Je suis tombée et dans l’espace de quelques secondes, je me suis retrouvée enchaînée.
Avant qu’il ne parte, me laissant là, seule, prisonnière sans eau, sans rien à manger, il m’a lancé, riant aux éclats : tant qu’il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera perdu.

Nous ne sommes pas loin d'Hannibal Lecter revisité…
 

C'est bien écrit et le suspense est bien mené. Évidemment on se doute que ça ne va pas très bien finir, mais on ne sait pas comment…
j'ai aussi apprécié les anaphores (je n'aurais pas dû… il m'a dit…)
cela rythme le récit, fait monter la tension,… jusqu'à la chute finale…

L'amour entraîne la naïveté, la confiance, et puis voilà, on tombe sur la mauvaise personne !

Un récit rondement mené. Bravo Ataraxie !

Et voilà que ça recommence...Notre Ataraxie et ses jolies histoires qui, patatras, se terminent bien mal!
C'est tellement bien raconté que je te pardonne, et puis...j'en ai vu d'autres!

Il pourrait même il y en avoir de "plus " pire

ça vous apprendra, les filles, à croire les beaux mecs !

Sinon, c'est une belle aventure , un beau voyage, mais à fin, il y a l'addition ...

L'amour est aveugle .Très bon texte bien écrit qui nous tient en haleine même après la fin.

Ca rassure de se dire que puisque l'héroïne raconte les faits c'est qu'elle est en vie, mais on peut penser qu'elle a pu subir des sévices irréversibles. C'est moche de se servir de la cause écologique pour faire le mal !

Même l'amour est pollué!
J'aime cette dose d'atrocité dont tu pimentes tes récits. Et puis ton personnage semble doté d'un caractère assez fort pour qu'il s'en sorte, c'est ce qui rend l'atrocité plus digeste.

Bien naïve certes, mais c'est fatigant à la longue de se méfier de tout. Bon on en fait quoi maintenant de cette pauvre ingénue ?

Mais elle va mourir !
On pourrait la noyer dans cette fameuse barque. On pourrait la découper en morceaux, morceaux que l'on jetterait dans ce joli ruisseau ( tout le monde sait bien que les truites sont carnivores.). Laissez - moi encore un peu de temps et je trouverai d'autres solutions

Ouiiiii, la sorcière qui lui apporte une pomme empoisonnée et les 7 nains qui........

Et les 7 nains qui la découpent en 7 morceaux parce qu'ils en ont marre d'une bécasse qui, sous prétexte qu'elle est plus grande qu'eux, n'arrête de leur demander des services.
Il en est même qui ont fait un pot au feu de sa cervelle. Ils boivent ça le soir avant de se coucher. ( ils ont récupéré leurs lits )
Thé ou café ? Non, bouillon de bécasse

Voilà une fin qui est bien partie pour se transformer en "cadavre exquis" !