Gazouillis éternel
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Amanda.
Admin
catsoniou
7 participants
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Gazouillis éternel
Au gré du vent
Bercé doucement
Futile
Le gazouillis d'un oiseau
Finissant en quenouille
L'alignement du mur
Terminera son cycle
En arbrisseau
Gracile
Sous la gargouille
Pourvoyeuse d'eau
Bienfaisante.
Hier mur fier
De ses prérogatives
Aujourd'hui décrépitude
Rhumatisante
L'éternel moineau
Né dans un trou de rempart
Sur la ramée
Appelle l'oiselle
Pour un nouveau départ
Se moquant de la rectitude
Fictive
Désormais périmée.
Bercé doucement
Futile
Le gazouillis d'un oiseau
Finissant en quenouille
L'alignement du mur
Terminera son cycle
En arbrisseau
Gracile
Sous la gargouille
Pourvoyeuse d'eau
Bienfaisante.
Hier mur fier
De ses prérogatives
Aujourd'hui décrépitude
Rhumatisante
L'éternel moineau
Né dans un trou de rempart
Sur la ramée
Appelle l'oiselle
Pour un nouveau départ
Se moquant de la rectitude
Fictive
Désormais périmée.
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: Gazouillis éternel
D'abord, bravo d'avoir participé, j'ai cru comprendre que tu avais eu du mal à t'y mettre" même si tu trouvais la photo superbe.
Ensuite, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ton poème, le rythme saccadé peut être.
J'ai du relire plusieurs fois pour le comprendre ( mais après tout, n'est ce pas le rôle d'un poème? De déstabiliser le lecteur? )
Ensuite, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ton poème, le rythme saccadé peut être.
J'ai du relire plusieurs fois pour le comprendre ( mais après tout, n'est ce pas le rôle d'un poème? De déstabiliser le lecteur? )
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Gazouillis éternel
Je réalise tes efforts, je me permets des suggestions, mais tu fais ce que tu veux...
J'enlèverais carrément " bienfaisante" et remplacerais " Des ses prérogatives......" par un seul " Aujourd'hui décrépi"
Et j'enlèverais mes trois dernières lignes de la dernière strophe.
Sinon, c'est parfait !
J'enlèverais carrément " bienfaisante" et remplacerais " Des ses prérogatives......" par un seul " Aujourd'hui décrépi"
Et j'enlèverais mes trois dernières lignes de la dernière strophe.
Sinon, c'est parfait !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Gazouillis éternel
De ton poème, j'aime particulièrement les deux strophes "à 4 vers", en particulièrement la 1ère, qui "coule" vraiment très bien à la lecture.
Du point de vue du sens, j'aime aussi beaucoup la dernière : oui, un nouveau départ, loin des murs fiers de leur alignement !
Je suis un peu plus surprise par les deux autres strophes, qui me semblent très longues. On a un peu de mal à respirer (je trouve, mais il faudrait peut-être que je me remette au sport )
Dans tous les cas, pour ta participation !
Du point de vue du sens, j'aime aussi beaucoup la dernière : oui, un nouveau départ, loin des murs fiers de leur alignement !
Je suis un peu plus surprise par les deux autres strophes, qui me semblent très longues. On a un peu de mal à respirer (je trouve, mais il faudrait peut-être que je me remette au sport )
Dans tous les cas, pour ta participation !
Sel.- Kaléïd'habitué
- Humeur : Entre bleu clair et bleu foncé
Re: Gazouillis éternel
Merci de vos coms très pertinents,
cependant ...
Mon poème obéit à une idée directrice qui, pour être quelque peu impénétrable aux lecteurs lectrices, a sa propre ... logique .
J'ai composé à partir de l'image transformée dans ma mémoire en photo : un de ces murs, jadis partie intégrante d'une bâtisse, pourquoi pas un château, en son temps fier de la rectitude de ses lignes.
Au fil des siècles, le lierre a commencé son oeuvre destructrice, formant entre les briques (ou pierres) disjointes des creusets propices à l'éclosion de graines que l'oiseau insouciant a échappé de son bec. Elles ont germé, donnant des arbrisseaux, frênes, chênes, voire noyers qui ont prospéré sous la gouttière bienfaisante de la gargouille miraculeusement conservée. Profitant de l'aubaine, perché sur une branche, excroissance de la graine semée par son aïeul, le moineau gazouille, appelant ainsi l'âme soeur ; l'union annoncée est porteuse d'un nouveau départ.
Lui-même est né dans un nid bâti dans un trou du mur , peut-être, ses petits verront le jour à l'air libre, dans un nid douillet sur la fourche d'une branche...
Telle une vieille personne rhumatisante, la muraille finit en quenouille * et contemple, impuissante, le cycle de la vie qui se poursuit.
Moineau d'hier, d'aujourd'hui et de demain, il semble immuable, donc éternel... Et la rectitude ancienne peut lui apparaitre fictive, en tout cas périmée.
Quant au rythme, j'ai choisi la rime alternée d'une strophe à l'autre avec un nombre de lignes identique par strophe ( 4 - 8 - 4 - 8 ) reproduisant le cycle : naissance, vie glorieuse, déchéance, mort.
Quant à considérer que cela entre dans les canons de la poésie, je ne me risquerais pas à soutenir cette thèse.
En conclusion, ce poème n'est pas seulement un alignement de mots, c'est transformé en poème, mon idée de l'évolution de l'oeuvre humaine dans la nature qui a horreur du vide: un mur s'effondre, il ne reste pas en l'état, la nature se charge d'utiliser sa décrépitude.
Ne serait-on pas bien inspiré de faire nôtre cette approche. Par exemple, il y a trois jours, en petite randonnée, nous constations l'immense gâchis du bois mort dans les forets qui pourrait être recyclé en bois de chauffage à moindre coût...
*Wikitionnaire :crainte que la couronne royale ne « tombe en quenouille », c’est-à-dire aux mains des femmes . Par extension, tomber dans l'oubli.
cependant ...
Mon poème obéit à une idée directrice qui, pour être quelque peu impénétrable aux
J'ai composé à partir de l'image transformée dans ma mémoire en photo : un de ces murs, jadis partie intégrante d'une bâtisse, pourquoi pas un château, en son temps fier de la rectitude de ses lignes.
Au fil des siècles, le lierre a commencé son oeuvre destructrice, formant entre les briques (ou pierres) disjointes des creusets propices à l'éclosion de graines que l'oiseau insouciant a échappé de son bec. Elles ont germé, donnant des arbrisseaux, frênes, chênes, voire noyers qui ont prospéré sous la gouttière bienfaisante de la gargouille miraculeusement conservée. Profitant de l'aubaine, perché sur une branche, excroissance de la graine semée par son aïeul, le moineau gazouille, appelant ainsi l'âme soeur ; l'union annoncée est porteuse d'un nouveau départ.
Lui-même est né dans un nid bâti dans un trou du mur , peut-être, ses petits verront le jour à l'air libre, dans un nid douillet sur la fourche d'une branche...
Telle une vieille personne rhumatisante, la muraille finit en quenouille * et contemple, impuissante, le cycle de la vie qui se poursuit.
Moineau d'hier, d'aujourd'hui et de demain, il semble immuable, donc éternel... Et la rectitude ancienne peut lui apparaitre fictive, en tout cas périmée.
Quant au rythme, j'ai choisi la rime alternée d'une strophe à l'autre avec un nombre de lignes identique par strophe ( 4 - 8 - 4 - 8 ) reproduisant le cycle : naissance, vie glorieuse, déchéance, mort.
Quant à considérer que cela entre dans les canons de la poésie, je ne me risquerais pas à soutenir cette thèse.
En conclusion, ce poème n'est pas seulement un alignement de mots, c'est transformé en poème, mon idée de l'évolution de l'oeuvre humaine dans la nature qui a horreur du vide: un mur s'effondre, il ne reste pas en l'état, la nature se charge d'utiliser sa décrépitude.
Ne serait-on pas bien inspiré de faire nôtre cette approche. Par exemple, il y a trois jours, en petite randonnée, nous constations l'immense gâchis du bois mort dans les forets qui pourrait être recyclé en bois de chauffage à moindre coût...
*Wikitionnaire :crainte que la couronne royale ne « tombe en quenouille », c’est-à-dire aux mains des femmes . Par extension, tomber dans l'oubli.
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: Gazouillis éternel
Je suis épatée par ton raisonnement explicatif Cats. Je dis bravo, tu as vraiment de la suite dans les idées
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Gazouillis éternel
Ce texte m’a laissé l’impression d’une ironie grinçante et caustique, en raison de l’abondance de termes ou expressions péjoratifs : Futile, Finissant en quenouille, décrépitude Rhumatisante, rectitude Fictive, périmée. Pour moi, c’est ce qui donne sa tonalité (humour grinçant) à ce poème. Et merci pour l’explication de texte, faute de quoi certains éléments ( la gargouille) me restaient hermétiques.
Dernière édition par tobermory le Lun 20 Oct - 10:16, édité 1 fois
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: Gazouillis éternel
Bravo pour ton poème et merci pour ton explication très développée, quel talent!
Personnellement, entres autres, j'aime ce passage:
Personnellement, entres autres, j'aime ce passage:
Hier mur fier
De ses prérogatives
Aujourd'hui décrépitude
Rhumatisante
trainmusical- Occupe le terrain
- Humeur : à vous de juger :-)
Re: Gazouillis éternel
Cats, le poète cartésien ! Je trouve les consonances de ton poème agréables à l'oreille, cependant je ne contredirai pas Amanda quant à ses remarques: cette strophe reformulée aurait donné plus de légèreté. Bravo pour l'explication argumentée, elle est très rationnelle, comme quoi, la poésie peut conduire à tout.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
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