Rêve

Je rêve d’une planète qui ressemblerait au ciel
Sans murs, sans barrières, sans frontières,
Avec des nuages blancs de laine
Pour s’y coucher en cas d’amour
Pour pleurer en cas de chagrin

Je connais des murs bons
Pour y déposer le toit d'une maison
Pour y creuser des portes et des fenêtres
Pour s’ouvrir vers le jardin.

Je connais des murs mauvais
Pour tuer
Pour chasser
Pour bombarder
Pour recracher et noyer les hommes dans la mer
Pour séparer les enfants des pères et mères
Pour diviser l’est et l’ouest, le nord et le sud.
C’est la honte suprême…
C’est notre honte à nous, les humains.
Il faut abattre, casser, bombarder ces murs là
Il y va de notre vie ici bas.


Je rêve d’une terre bleue qui serait à la couleur du ciel
Sans barrières, sans frontières, sans haine
Une terre d’astres et de lumières
Avec pour unique chanson
Le doux murmure des oiseaux .

J'aime la 3ème strophe sur les "murs mauvais". Elle donne tout son sens à la strophe précédente qui réhabilite le mur

Moi, ce sont les 2 premières strophes que j'aime beaucoup

J'aime aussi beaucoup ton poème, Charlotte, et en particulier, que tu rappelles que tout mur n'est pas forcément "négatif", il y a des murs porteurs de maisons et de toits, porteurs de vie, donc

Original car contrairement aux autres ce poème ne voit pas uniquement l’aspect et le symbole négatifs du mur, et la strophe Je connais des murs… est très belle.
Un texte plein de douceur et de colère, avec de très belles trouvailles. J’aime beaucoup :
Pour s’y coucher en cas d’amour
Pour pleurer en cas de chagrin

Ce passage tellement vrai

C’est notre honte à nous, les humains.
Il faut abattre, casser, bombarder ces murs là
Il y va de notre vie ici bas.

avant de finir avec la dernière strophe en apothéose positive.
De toute beauté

C'est excellent....et dire que tu n'étais pas inspirée !

Sur le fond, c'est l'espoir qui gagne ! Ce poème est très bien structuré: le bon puis le mauvais pour finir par nous démontrer que le mauvais peut être combattu et que le bon peut gagner.

Le mur de Berlin :

Il faut abattre, casser, bombarder ces murs là
Il y va de notre vie ici bas.

et tant d'autres....
L'espoir de ton poème donne envie de se munir de pioches pour casser tous ces murs de la honte.