Mon être si mal en point.
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Admin
Escandélia
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Mon être si mal en point.
J’ai trouvé dans un tiroir, un carré de papier, bien plié dans un petit bout de carton jauni. C’était après le cimetière. Nous revenions mes sœurs et frère vers cette vieille demeure aux murs épais qui avait abrité toute une vie durant celle qui fut notre mère.
Passé au crible les moindres détails du souvenir, nous montâmes ma sœur et moi, nous recueillir dans le grenier.
C’est ici que j’ai retrouvé cette lettre dont je vous donne connaissance maintenant.
"Saint Germain, ce 4 avril 1965.
Mon être si mal en point,
Je n’en peux plus de cette vie d’esclave. Je n’en peux plus de toutes ces injustices ! Et cette cruelle mère F… qui dirige sans pitié cet établissement ! Ici, c’est la prison. Que dis-je le bagne !
Travailler, décrasser les escaliers, faire les corvées de pluche patate et de vaisselle, tous les jours. Vite se débarbouiller à l’eau froide dans ce réfectoire avant de déjeuner dans les bols où trainent encore les cheveux de la toilette matinale.
Je n’en peux plus !
Et ces interminables promenades du dimanche dans la forêt, en rang par deux, sans parler, sans un cri ! Tout cela pour que monsieur et madame puissent se délecter de notre souffrance (à l’occasion de quelques champignons, fruit de notre cueillette).
Non je n’en peux plus.
Vivement que je grandisse, que je m’en aille d’ici.
Moi ce que je veux, c’est courir dans les près, chercher les champignons, mais pour nous, avec maman nous les cuisinerons pour nous et me balader avec mon chien, rêver en gardant mes vaches aux Enclos, ou au Riveau.
Tiens comme l’autre jour, par exemple. J’ai lu un roman qui m’a transporté très loin d’ici : le tour de France par deux enfants. Comme ils ont de la chance André et Julien de voir tous ces paysages, de connaitre tant de chose et de découvrir chaque jour de nouvelles contrés avec leurs habitudes, leurs coutumes, et même leurs races de vaches, toutes différentes ! Comme j’aimerais moi aussi voyager. Partir d’ici. Fuir ce pensionnat maudit aux murs laids et gris ce bourg figé au creux de ce vallon brumeux, entouré de grands sapins noirs qui laissent à peine entrevoir la lumière. Et cette maudite mère F. sadique et hystérique : tenez, l’autre jour, elle a pris un élève par l’oreille, pour le conduire au tableau (comme on prend la Jaccade, notre vache, pour la conduire au joug). Devant son incapacité à résoudre l’équation 2x facteur de y au carré = Pi 3,1416, elle l’a tellement secoué qu’il est tombé sur les tables du premier rang, renversant les encriers !
Quand je serai grande, je partirai. Je serai reporter photographe. Je suivrai le Tour de France et je côtoierai les plus grands champions. Je serai dans leur ombre et je les encouragerai quand ils graviront les pentes arides de l’Izoard, torrides du Ventoux ou abruptes du Puy de Dôme.
Mon idole, c’est un aigle. Quelle classe ! Quel panache ! Il est si fier quand il gravit les montagnes ! Il a tant d’aisance dans les cols majestueux des Alpes et ceux grandioses des Pyrénées ! Il est beau. Ténébreux, mais beau ! Et puis il est comme moi, il aime la montagne… et la chaleur. Pour sûr que s’il connaissait Saint Germain, il partirait loin ! Peut – être, il m’emmènerait avec lui, loin, au pays du soleil.
Je découvrirai la Castille, nous mangerons des glaces à la vanille en compagnie d’un arlequin.
Empruntant la route du Cid, nous rejoindrons l‘Aragon, nous y prendrons une glace au citron. Parcourant l’Espagne et les Pyrénées de Burgos à Barcelone, passant par Alicante, je découvrirai les moulins de Don Quichotte, les monastères, les cathédrales. A Valence, je visiterai la loge de la soie, les arènes et les tours de la ville. J’y serai Chimène et vaincrai les Almoravides.
Puis mon Aigle me conduira au pied des hautes montagnes, nous franchirons le Pas de La Case et parcourrons les vallées de l’Ariège du Plantaurel au Haut Couserans.
Il me fera découvrir l’Aubisque, le Tourmalet. Il m’expliquera pourquoi il a si peur dans les descentes. Nous descendrons la rivière Garonne jusqu’à Ambès. La Dordogne nous ouvrira ses secrets depuis le vallon du Sancy jusqu’à ce bec qui la projette dans l’océan.
A Bordeaux, nous embarquerons pour l’Amérique. On dit que là-bas c’est plus facile de faire fortune. J’enverrai des sous à mes parents pour qu’ils élèvent les petites. Je deviendrai une star du journalisme. De temps en temps je reviendrai en Auvergne, mon cher pays. Ma mère sera contente de me voir. Je lui donnerai la lune sur plateau d’argent. Le chien qui ne sera plus celui de maintenant me fera fête. Avec mes sœurs, je reviendrai courir dans la rosée. Le soir quand je repartirai pour un autre pays lointain, je leur promettrai de leur envoyer mon adresse pour qu’elles viennent me rejoindre, afin de ne plus moisir ici.
Maman va se languir, mais nous reviendrons la chercher à son tour. Elle sera enfin heureuse au milieu de nous tous. Et papa qui m’aime tant, me gardera la ferme entourée de pâturages où des troupeaux de Ferrandaises, évolueront joyeuses, broutant au creux d'une combe, une bonne herbe tendre, en m’attendant.
Le soir venu, je regarderai le soleil se coucher sur les grands bois, ceux de mon enfance, faits de hêtres et de grands chênes. Au petit matin, je retournerai à Tolède voir si mon aigle a toujours ses ailes pour parcourir les grands sommets qui nous séparent et nous réunissent à la fois.
Tu vois, mon être, si mal en point, d’autres vies que celle qui est la tienne ici- bas sont possibles. Patience en attendant.
Passé au crible les moindres détails du souvenir, nous montâmes ma sœur et moi, nous recueillir dans le grenier.
C’est ici que j’ai retrouvé cette lettre dont je vous donne connaissance maintenant.
"Saint Germain, ce 4 avril 1965.
Mon être si mal en point,
Je n’en peux plus de cette vie d’esclave. Je n’en peux plus de toutes ces injustices ! Et cette cruelle mère F… qui dirige sans pitié cet établissement ! Ici, c’est la prison. Que dis-je le bagne !
Travailler, décrasser les escaliers, faire les corvées de pluche patate et de vaisselle, tous les jours. Vite se débarbouiller à l’eau froide dans ce réfectoire avant de déjeuner dans les bols où trainent encore les cheveux de la toilette matinale.
Je n’en peux plus !
Et ces interminables promenades du dimanche dans la forêt, en rang par deux, sans parler, sans un cri ! Tout cela pour que monsieur et madame puissent se délecter de notre souffrance (à l’occasion de quelques champignons, fruit de notre cueillette).
Non je n’en peux plus.
Vivement que je grandisse, que je m’en aille d’ici.
Moi ce que je veux, c’est courir dans les près, chercher les champignons, mais pour nous, avec maman nous les cuisinerons pour nous et me balader avec mon chien, rêver en gardant mes vaches aux Enclos, ou au Riveau.
Tiens comme l’autre jour, par exemple. J’ai lu un roman qui m’a transporté très loin d’ici : le tour de France par deux enfants. Comme ils ont de la chance André et Julien de voir tous ces paysages, de connaitre tant de chose et de découvrir chaque jour de nouvelles contrés avec leurs habitudes, leurs coutumes, et même leurs races de vaches, toutes différentes ! Comme j’aimerais moi aussi voyager. Partir d’ici. Fuir ce pensionnat maudit aux murs laids et gris ce bourg figé au creux de ce vallon brumeux, entouré de grands sapins noirs qui laissent à peine entrevoir la lumière. Et cette maudite mère F. sadique et hystérique : tenez, l’autre jour, elle a pris un élève par l’oreille, pour le conduire au tableau (comme on prend la Jaccade, notre vache, pour la conduire au joug). Devant son incapacité à résoudre l’équation 2x facteur de y au carré = Pi 3,1416, elle l’a tellement secoué qu’il est tombé sur les tables du premier rang, renversant les encriers !
Quand je serai grande, je partirai. Je serai reporter photographe. Je suivrai le Tour de France et je côtoierai les plus grands champions. Je serai dans leur ombre et je les encouragerai quand ils graviront les pentes arides de l’Izoard, torrides du Ventoux ou abruptes du Puy de Dôme.
Mon idole, c’est un aigle. Quelle classe ! Quel panache ! Il est si fier quand il gravit les montagnes ! Il a tant d’aisance dans les cols majestueux des Alpes et ceux grandioses des Pyrénées ! Il est beau. Ténébreux, mais beau ! Et puis il est comme moi, il aime la montagne… et la chaleur. Pour sûr que s’il connaissait Saint Germain, il partirait loin ! Peut – être, il m’emmènerait avec lui, loin, au pays du soleil.
Je découvrirai la Castille, nous mangerons des glaces à la vanille en compagnie d’un arlequin.
Empruntant la route du Cid, nous rejoindrons l‘Aragon, nous y prendrons une glace au citron. Parcourant l’Espagne et les Pyrénées de Burgos à Barcelone, passant par Alicante, je découvrirai les moulins de Don Quichotte, les monastères, les cathédrales. A Valence, je visiterai la loge de la soie, les arènes et les tours de la ville. J’y serai Chimène et vaincrai les Almoravides.
Puis mon Aigle me conduira au pied des hautes montagnes, nous franchirons le Pas de La Case et parcourrons les vallées de l’Ariège du Plantaurel au Haut Couserans.
Il me fera découvrir l’Aubisque, le Tourmalet. Il m’expliquera pourquoi il a si peur dans les descentes. Nous descendrons la rivière Garonne jusqu’à Ambès. La Dordogne nous ouvrira ses secrets depuis le vallon du Sancy jusqu’à ce bec qui la projette dans l’océan.
A Bordeaux, nous embarquerons pour l’Amérique. On dit que là-bas c’est plus facile de faire fortune. J’enverrai des sous à mes parents pour qu’ils élèvent les petites. Je deviendrai une star du journalisme. De temps en temps je reviendrai en Auvergne, mon cher pays. Ma mère sera contente de me voir. Je lui donnerai la lune sur plateau d’argent. Le chien qui ne sera plus celui de maintenant me fera fête. Avec mes sœurs, je reviendrai courir dans la rosée. Le soir quand je repartirai pour un autre pays lointain, je leur promettrai de leur envoyer mon adresse pour qu’elles viennent me rejoindre, afin de ne plus moisir ici.
Maman va se languir, mais nous reviendrons la chercher à son tour. Elle sera enfin heureuse au milieu de nous tous. Et papa qui m’aime tant, me gardera la ferme entourée de pâturages où des troupeaux de Ferrandaises, évolueront joyeuses, broutant au creux d'une combe, une bonne herbe tendre, en m’attendant.
Le soir venu, je regarderai le soleil se coucher sur les grands bois, ceux de mon enfance, faits de hêtres et de grands chênes. Au petit matin, je retournerai à Tolède voir si mon aigle a toujours ses ailes pour parcourir les grands sommets qui nous séparent et nous réunissent à la fois.
Tu vois, mon être, si mal en point, d’autres vies que celle qui est la tienne ici- bas sont possibles. Patience en attendant.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Mon être si mal en point.
Escandélia, j'ai beaucoup aimé la première partie de ton texte jusqu'à "...au pays du soleil", puis la seconde partie à partir du rêve d'Amérique qui dévoile une fillette généreuse, au grand cœur. J'ai moins aimé tout le périple, je ne sais pas pourquoi. Si, peut être : parce que dans la première partie et à la fin tu parles vraiment de toi avec un ton très juste. En tout cas, bravo pour ce très bon texte, très bien écrit.
On garde toujours des traces des années d'internat même si le mien était moins dur que le tien semble-t-il : au moins, la propreté y régnait. Moi, ce qui m'a surtout manqué c'est mes frères et sœur et la liberté, cette sacro-sainte liberté. Je supportais mal la discipline et elle y était rigoureuse.
On garde toujours des traces des années d'internat même si le mien était moins dur que le tien semble-t-il : au moins, la propreté y régnait. Moi, ce qui m'a surtout manqué c'est mes frères et sœur et la liberté, cette sacro-sainte liberté. Je supportais mal la discipline et elle y était rigoureuse.
Invité- Invité
Re: Mon être si mal en point.
C'est vrai qu'il y a un peu de tout dans cette lettre, que tu parles de toi au début (j'ai l'impression que l'internat était terrible à ton époque, je comprends que tu en gardes un si mauvais souvenir) Et qu'ensuite tu te laisses emporter dans un voyage qui nous embarque ailleurs et où ce pourrait être toi, ou une autre qui raconte, mais c'est tellement bien écrit que je me suis laissée emporter avec toi et cet aigle majestueux
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Mon être si mal en point.
Voilà une petite fille qui compte bien se rattraper plus tard de ses années d'internat. On sent ton impatience, ton puissant désir de sortir de cette prison. " Les voyages forment la jeunesse..." J'espère que tu as réalisé au moins un de tes rêves de voyages dont tu rêvais ado.
Ah les religieuses dans les internats: une horreur.
Ah les religieuses dans les internats: une horreur.
Charlotte- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Mon être si mal en point.
Merci les filles !
Yvanne : outre la discipline, je supportais encore moins l'injustice. Cette directrice que nous appelions la Jeanne (son mari le directeur s'appelait Jean et lui c'était Jeannot lapin) a traumatisé plus d'une génération d'enfants. Et comme toi, mes frère et soeurs ma manquaient terriblement. Quand à ma mère, je n'ai jamais supporté d'en être séparée.
Admin : c'est bien moi qui rêvais d'évasion, qui avait envie de voyage, de faire le tour de France, et de gagner des sous pour aider à la maison.
Charlotte : je n'ai pas réussit un seul des rêves de cette époque. Mais j'ai voyagé. d'abord pour mon travail. Et puis je suis devenue celle que je suis aujourd'hui. Si je me posais la question de savoir si j'ai réussi ma vie, je n'aurais pas à réfléchir longtemps pour répondre oui. J'ai eu une vie je crois heureuse, entourée des gens que j'aime, et ils sont nombreux. Je ne regrette rien. (sauf pour les petits chiens!)
Yvanne : outre la discipline, je supportais encore moins l'injustice. Cette directrice que nous appelions la Jeanne (son mari le directeur s'appelait Jean et lui c'était Jeannot lapin) a traumatisé plus d'une génération d'enfants. Et comme toi, mes frère et soeurs ma manquaient terriblement. Quand à ma mère, je n'ai jamais supporté d'en être séparée.
Admin : c'est bien moi qui rêvais d'évasion, qui avait envie de voyage, de faire le tour de France, et de gagner des sous pour aider à la maison.
Charlotte : je n'ai pas réussit un seul des rêves de cette époque. Mais j'ai voyagé. d'abord pour mon travail. Et puis je suis devenue celle que je suis aujourd'hui. Si je me posais la question de savoir si j'ai réussi ma vie, je n'aurais pas à réfléchir longtemps pour répondre oui. J'ai eu une vie je crois heureuse, entourée des gens que j'aime, et ils sont nombreux. Je ne regrette rien. (sauf pour les petits chiens!)
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Mon être si mal en point.
J'aime la première partie qui décrit un milieu que je n'ai pas connu : le pensionnat. De ce point de vue, je n'ai sans doute pas raté une vie très enrichissante...
Quant aux rêves , tu es dans la réalité de la sortie de l'enfance : l'imagination est débridée, et on s'identifie (s'identifiait ?) aux héros des films, livres, voire romans-photos. Et tu nous emmènes pour un bien joli voyage .
Question :
C'était qui ce beau ténébreux ? Poupou ?
Quant aux rêves , tu es dans la réalité de la sortie de l'enfance : l'imagination est débridée, et on s'identifie (s'identifiait ?) aux héros des films, livres, voire romans-photos. Et tu nous emmènes pour un bien joli voyage .
Question :
Il est si fier quand il gravit les montagnes ! Il a tant d’aisance dans les cols majestueux des Alpes et ceux grandioses des Pyrénées ! Il est beau. Ténébreux, mais beau !
C'était qui ce beau ténébreux ? Poupou ?
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: Mon être si mal en point.
Ce ne sont pourtant pas les indices qui manquentCats a écrit:Question :
Il est si fier quand il gravit les montagnes ! Il a tant d’aisance dans les cols majestueux des Alpes et ceux grandioses des Pyrénées ! Il est beau. Ténébreux, mais beau !
C'était qui ce beau ténébreux ? Poupou ?
Je vous laisse mariné encore un peu, je suis sûre que quelqu'un (Nerwen, peut -être ? !) va trouver
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Mon être si mal en point.
Comme Yvanne, je préfère nettement la première partie, qui décrit avec puissance et réalisme ta vie à l’internat et la révolte de l’adolescence, exacerbée par des conditions de vie indigne.
La suite, mélange de conte et de rêverie à partir d’éléments puisés dans tes lectures, me semble plus artificiel. L’aigle qui te sert de monture m’a fait pense au « Merveilleux voyage de Nils holgersson » Mais c’est sûr qu’un aigle c’est plus classe que des oies !
La suite, mélange de conte et de rêverie à partir d’éléments puisés dans tes lectures, me semble plus artificiel. L’aigle qui te sert de monture m’a fait pense au « Merveilleux voyage de Nils holgersson » Mais c’est sûr qu’un aigle c’est plus classe que des oies !
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: Mon être si mal en point.
Escandelia, moi j'ai tout aimé dans ton texte, aussi bien la partie cruelle de l'internat que celle de tes rêves
On se laisse emporter par ce texte et on a envie que tu arrives, avec ou sans aigle au moins à en réaliser un.
J'ai juste une petite question : quel âge a la petite fille qui écrit ? Car elle témoigne d'une culture rare, en citant pêle-mêle le Cid, les villes espagnoles etc....
Mais c'est sans importance !
On se laisse emporter par ce texte et on a envie que tu arrives, avec ou sans aigle au moins à en réaliser un.
J'ai juste une petite question : quel âge a la petite fille qui écrit ? Car elle témoigne d'une culture rare, en citant pêle-mêle le Cid, les villes espagnoles etc....
Mais c'est sans importance !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Mon être si mal en point.
merci pour ton com Amanda et pour répondre à ta question, la petite fille dans ce texte a 13 ans, elle est en 5eme. Elle étudie le Cid (ou bien est ce en 4eme, je ne sais plus à quel programme le rattacher) Elle avait étudié auparavant la chanson de Roland qui l'avait fascinée. Elle aime les Pyrénées et l'Espagne. Mais surtout, elle aime le tour de France. Ses champions, outre le légendaire Poupou limousin qu'elle aime bien parce qu'il perd tout le temps, elle aime Rick Van Looy, le champion Herentals, Frédérico Bahamontès (l'aigle de Tolède) et tous ces champions qui pendant 3 semaines vont la faire rêver pendant qu'elle trime derrière un char de foin. Une façon comme une autre d'échapper à sa condition.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Mon être si mal en point.
Elle est douée et s' intéresse à plein de choses !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
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