Le djinn

Visage inexpressif, figé,
Improbable accouchement
Grande paume.

Le geai inonde la chênaie de
Ses cris rauques et perçants,
Tandis que le pic vert insouciant
Creuse les yeux d’où jaillissent
Des larmes de sang.

A la nuit, la chouette affamée
Achève la curée.
Et pond ses œufs
Sur les cheveux du djinn évanoui.

Au petit matin, tout est grâce,
L’automne hier,
L’hiver aujourd’hui.
Pendant que le ruisseau
Se laisse aller, indifférent,
Au fil de sa pente.

Une vue complètement différente de tout ce qui a été fait jusqu'à maintenant.
J'aime beaucoup l'idée des éléments qui vivent leur vie... et puis c'est tout !

Unes oeuvre collective d'oiseaux en somme, il fallait y penser !

C'est la dernière strophe que je préfère !  

Un poème qui me touche parce qu'il évoque la nature et les saisons.

Dans les arbres, il y a des oiseaux... une belle façon pour en parler !

Les 3 premiers vers m'ont gênée (ne me demande pas pourquoi, j'en ai aucune idée) mais j'ai aimé le reste, particulièrement la dernière strophe   

A l'opposé des com's précédents, je ressens une violence cachée dans le texte    
Quand tu parles de "larmes de sang", "achever la curée",  "djinn évanoui", j'ai l'impression qu'un drame se joue, sous des apparences tranquilles et malgré  une belle description de la nature.

Serais-je