A Dans ses pas là.
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A Dans ses pas là.
Quand j'étais enfant, je voulais toujours ressembler à maman, être avec elle. Aux champs, à l'étable, au jardin, dans la maison, gardant les vaches, ou dans ses bras, près de la cheminée, j'étais toujours avec maman. Quand elle cousait près de la fenêtre, je regardais ses doigts agiles aller et venir sur le tissus, comme de vraies baguettes magiques. Quand elle tricotait, les deux aiguilles dansaient dans la lumière du clair matin et j'avais grand plaisir à la regarder en pensant aux beaux pulls que bientôt je porterai.
Quand il me fallu aller en classe, tout un jour, sans la voir, sans entendre sa voix, j'ai cru mourir de chagrin. Pleurant toute la journée, je ne pouvais pas me consacrer aux exercices ordonnés par la maitresse. Je devins vite sa tête de Turc et elle ma bête noire. Les yeux tournés vers le bois de la bohémienne, les larmes s'en échappaient et je pensais à maman. A cette main tenant la mienne, qui m'avait accompagnée en ce lieu où je me sentais étrangère, mais que je retrouverais dans si longtemps.
Puis je grandis encore, bientôt ce fut le pensionnat. Laisser maman deux longues semaines me paraissait le plus lourd et le le plus injuste des châtiments. Quand le directeur nous distribuait le courrier, c'est avec bienfait que j'accourais pour lire les lettres de maman.
Pas un jour ne se passait sans que ne viennent à ma mémoire, ses yeux, sa main, sa voix.
Quand la vie m'a conduite plus tard, loin de maman et de chez moi, ce fut un autre déchirement encore. Le temps venu de me construire et de quitter le nid douillet, me fit presser le pas. C'est lorsque je devins maman à mon tour, que je compris enfin que toutes les mères le sont pour toujours. Aujourd'hui, maman n'est plus là, mais je pense sans arrêt à elle. Elle guide toujours mes pas, comme elle le fit dès mon premier. Je n'ai peut être pas fait grand chose dans ma vie, enfin rien d'extraordinaire, ni de particulier, seulement des choses simples, comme maman me les a enseignées. Je n'ai qu'un souhait à ce jour, c'est que ma fille puisse dans ses pas continuer et qu'elle dise à son tour : "chaque jour, Maman se tient près de moi, et je sais que ce que j'ai pu accomplir dans ma vie l'a été grâce à elle."
Quand il me fallu aller en classe, tout un jour, sans la voir, sans entendre sa voix, j'ai cru mourir de chagrin. Pleurant toute la journée, je ne pouvais pas me consacrer aux exercices ordonnés par la maitresse. Je devins vite sa tête de Turc et elle ma bête noire. Les yeux tournés vers le bois de la bohémienne, les larmes s'en échappaient et je pensais à maman. A cette main tenant la mienne, qui m'avait accompagnée en ce lieu où je me sentais étrangère, mais que je retrouverais dans si longtemps.
Puis je grandis encore, bientôt ce fut le pensionnat. Laisser maman deux longues semaines me paraissait le plus lourd et le le plus injuste des châtiments. Quand le directeur nous distribuait le courrier, c'est avec bienfait que j'accourais pour lire les lettres de maman.
Pas un jour ne se passait sans que ne viennent à ma mémoire, ses yeux, sa main, sa voix.
Quand la vie m'a conduite plus tard, loin de maman et de chez moi, ce fut un autre déchirement encore. Le temps venu de me construire et de quitter le nid douillet, me fit presser le pas. C'est lorsque je devins maman à mon tour, que je compris enfin que toutes les mères le sont pour toujours. Aujourd'hui, maman n'est plus là, mais je pense sans arrêt à elle. Elle guide toujours mes pas, comme elle le fit dès mon premier. Je n'ai peut être pas fait grand chose dans ma vie, enfin rien d'extraordinaire, ni de particulier, seulement des choses simples, comme maman me les a enseignées. Je n'ai qu'un souhait à ce jour, c'est que ma fille puisse dans ses pas continuer et qu'elle dise à son tour : "chaque jour, Maman se tient près de moi, et je sais que ce que j'ai pu accomplir dans ma vie l'a été grâce à elle."
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A Dans ses pas là.
C'est beau Delia, c'est émouvant, cela fait écho en moi. J'imagine ton émotion en écrivant ces lignes. Je pense que tu en as été remplie tout comme je le suis en tant que lectrice
Cassy- Admin
- Humeur : Déterminée
Re: A Dans ses pas là.
Merci Cassy, les mots du coeur, toi et moi, comme d'hab !
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: A Dans ses pas là.
Très émouvant Delia ! j'aime particulièrement la chute.
Mais je m'insurge quand tu dis que tu n'as rien fait de particulier. Déjà que tu sois ici avec nous et ce que tu écris, est remarquable !
Mais je m'insurge quand tu dis que tu n'as rien fait de particulier. Déjà que tu sois ici avec nous et ce que tu écris, est remarquable !
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: A Dans ses pas là.
C'est une base solide, un tremplin pour la vie d'admirer ainsi sa maman !
Myrte- Kaléïd'habitué
- Humeur : Curieuse
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