Dans les années 50
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Amanda.
Escandélia
6 participants
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Dans les années 50
Fanette aime beaucoup aller à l’école. Tous les matins elle parcoure les 4 km qui séparent son hameau de la grande école.
Elle aime les histoires que leur raconte Mademoiselle Servière.
Mademoiselle Servière a raconté aux enfants que dans sa jeunesse, il n’y avait pas de livres comme aujourd’hui. L’hiver les enfants bravaient le froid et les congères pour assister aux cours que leur donnait un instituteur en blouse grise. Ils devaient apporter leur bûche dans leur cartable, pour chauffer la classe et leur gamelle, le midi. Parfois même aussi ils fournissaient la baguette de noisetier qui servait à leur enseigner la rudesse et la discipline.
A leur arrivée, ils se déchaussaient, et faisaient sécher leurs habits près du feu. Les autres saisons, seuls les enfants du bourg venaient à l'école, ceux des hameaux aidaient aux champs et à la ferme.
Aujourd'hui, les choses ont bien changées. Tous les enfants vont à l'école de septembre à juin. C’est la mairie qui paie un mauvais charbon pour entretenir un peu de chaleur dans les locaux. Il n'y a pas encore de cantine mais chacun se débrouille comme il peut.
Quand viennent les vacances, Monsieur le maire conduit lui-même une sorte de camionnette bleue aménagée en bibliothèque-maisonnette. Mademoiselle Servière effectue la distribution aux enfants des hameaux. Les mauvais jours, ils se régalent d’histoires en rose ou en vert car à la campagne, tous sont occupés aux durs travaux des champs dès que reviennent les beaux jours.
Mais Fanette n’aime pas les travaux des champs, ni les corvées que lui inflige mamée.
Fanette aime voyager, On aime toujours un peu à sortir de soi, à voyager, quand on lit. C’est ce que lui a enseigné la douce Mademoiselle Servière. Plus tard, Fanette sera maitresse d’école, elle enseignera aux enfants comment maitriser l’histoire et la géographie, ses matières préférées. Quand viendront les beaux jours, elle organisera des promenades au volant du bus bibliothèque que Monsieur le Maire lui prêtera.
Les vacances venues, elle fera à son tour la distribution de jolis livres aux enfants éloignés de la ville. Grâce à elle, ils pourront rêver et voyager.
Elle aime les histoires que leur raconte Mademoiselle Servière.
Mademoiselle Servière a raconté aux enfants que dans sa jeunesse, il n’y avait pas de livres comme aujourd’hui. L’hiver les enfants bravaient le froid et les congères pour assister aux cours que leur donnait un instituteur en blouse grise. Ils devaient apporter leur bûche dans leur cartable, pour chauffer la classe et leur gamelle, le midi. Parfois même aussi ils fournissaient la baguette de noisetier qui servait à leur enseigner la rudesse et la discipline.
A leur arrivée, ils se déchaussaient, et faisaient sécher leurs habits près du feu. Les autres saisons, seuls les enfants du bourg venaient à l'école, ceux des hameaux aidaient aux champs et à la ferme.
Aujourd'hui, les choses ont bien changées. Tous les enfants vont à l'école de septembre à juin. C’est la mairie qui paie un mauvais charbon pour entretenir un peu de chaleur dans les locaux. Il n'y a pas encore de cantine mais chacun se débrouille comme il peut.
Quand viennent les vacances, Monsieur le maire conduit lui-même une sorte de camionnette bleue aménagée en bibliothèque-maisonnette. Mademoiselle Servière effectue la distribution aux enfants des hameaux. Les mauvais jours, ils se régalent d’histoires en rose ou en vert car à la campagne, tous sont occupés aux durs travaux des champs dès que reviennent les beaux jours.
Mais Fanette n’aime pas les travaux des champs, ni les corvées que lui inflige mamée.
Fanette aime voyager, On aime toujours un peu à sortir de soi, à voyager, quand on lit. C’est ce que lui a enseigné la douce Mademoiselle Servière. Plus tard, Fanette sera maitresse d’école, elle enseignera aux enfants comment maitriser l’histoire et la géographie, ses matières préférées. Quand viendront les beaux jours, elle organisera des promenades au volant du bus bibliothèque que Monsieur le Maire lui prêtera.
Les vacances venues, elle fera à son tour la distribution de jolis livres aux enfants éloignés de la ville. Grâce à elle, ils pourront rêver et voyager.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Dans les années 50
Une belle histoire qui finit bien pour Fanette. Dis, il n'y aurait pas un peu de toi dans ce texte ?
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: Dans les années 50
Euh ? Non ; ce n'est pas tout à fait moi, le seul point commun avec Fanette, c'est que j'aime l"histoire et la géo. Mais je n'aimais pas l'école et préférais les travaux des champs. Pour l'histoire, elle même, je crois qu'elle pourrait être celle de beaucoup de gens de ma génération et de celles qui nous ont précédées.
Escandélia- Kaléïd'habitué
- Humeur : joyeuse
Re: Dans les années 50
Selon ce que disaient mes parents, au début du 20ème siècle et sans doute jusqu'à la seconde guerre mondiale, dans les campagnes, les livres reliés n'abondaient pas. En revanche, les journaux parvenaient dans les villages les plus reculés et ce qui était lu sur le journal valait parole d'évangile, comme les images véhiculés plus tard par les actualités cinématographiques et la télévision. Puis la lecture s'est banalisée...
Cependant aujourd'hui quelle place occupe réellement la lecture ?
L'illettrisme ne prend-il pas le pas sur la capacité de lire un article et à fortiori un livre et analyser ce qu'on vient de lire ?
N'est-ce pas un échec de notre société dite moderne ?
Je suis effaré de constater le niveau des interventions sur les fameux réseaux sociaux : bourrées de fautes d'orthographe, se limitant la plupart du temps à un copié/collé de slogans "piqués" par ailleurs et eux-même bourrés de fautes...
Cependant aujourd'hui quelle place occupe réellement la lecture ?
L'illettrisme ne prend-il pas le pas sur la capacité de lire un article et à fortiori un livre et analyser ce qu'on vient de lire ?
N'est-ce pas un échec de notre société dite moderne ?
Je suis effaré de constater le niveau des interventions sur les fameux réseaux sociaux : bourrées de fautes d'orthographe, se limitant la plupart du temps à un copié/collé de slogans "piqués" par ailleurs et eux-même bourrés de fautes...
catsoniou- Kaléïd'habitué
- Humeur : couci - couça
Re: Dans les années 50
C'est une bien belle histoire que tu nous racontes Delia. Grâce à toi, je me souviens de ma mère qui me racontait son école, et c'est exactement comme tu l'écris dans ta première partie. J'vais été très marquée par le fait qu'elle partait à l'école en sabot, été comme hiver, c'était dans les années 40.
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: Dans les années 50
Fanette ou la naissance d'une vocation... C'est très joliment écrit et tu nous transportes plusieurs générations en arrière, à l'époque où la lecture et plus généralement l'éducation, était un moyen d'émencipation sociale accessible à seulement quelques uns.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: Dans les années 50
Une histoire touchante. Les "histoires en rose ou en vert" : très jolie formule ! Et ta description de l'école d'autrefois, j'ai pratiquement connu ça : durant un an, ma mère a été instit dans un tout petit village de Charente, un classe unique du CP au certif, une quinzaine d'élèves dont mes sœurs et moi. J'ai gardé un souvenir merveilleux de cette immersion en pleine campagne, où j'ai appris beaucoup de choses sur la nature avec les camarades de classe, enfants des paysans du coin.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
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