A l'âne bâté

La lune est ronde et le ciel clair
Je suis l'enfant au bonnet d'âne
On dit que j'ai un cœur, mais n'ai pas d'âme
Si vous ne comprenez pas, allez demander aux badauds
Ils le savent bien, que je suis un âne
Un âne bâté au bord de l'eau
J'attends sous l'arche du pont
Sous le pont aux corbeaux
Qu'arrive le soir au clair de lune
Pour chanter comme un pierrot,
Pendant qu' à la nuit s'illuminent
les étoiles et les falots
Dès qu'au bout se pointe l'aube
Je me retranche sous mon arche comme l'hermine
Se cache sous sa robe
blanche en hiver, brune en été.
Je suis l'enfant au bonnet d'âne
J'ai un coeur mais n'ai pas d'âme
Je suis un âne bâté, un âne raté.

Moi je ne le trouve pas si bête que ça ce petit âne, la preuve, il nous a écrit quelques jolis vers sous ta plume Delia

Certaines phrases mériteraient d'être racourcies, comme ici:

On dit que j'ai un cœur, mais n'ai pas d'âme
Si vous ne comprenez pas, allez demander aux badauds

En enlevant 2 ou 3 mots, cela ne perd pas son sens, comme ceci par exemple:

On dit que j'ai un cœur mais pas d'âme
Si vous ne comprenez, demandez aux badauds

Qu'est-ce que tu en penses?

J'aime beaucoup le côté répétitif de certains vers
comme s'il fallait insister sur l'âne bâté
rebelle et têtu, frappant du sabot,
obstiné dans sa condition.

Pour ce faire j'aurais modifié quelques vers pour pouvoir mieux scander le poème

en le lisant à haute voix on remarque les endroits qui pourraient être raccourcis.

Cassy a écrit:En enlevant 2 ou 3 mots, cela ne perd pas son sens, comme ceci par exemple:

On dit que j'ai un cœur mais pas d'âme
Si vous ne comprenez, demandez aux badauds

Qu'est-ce que tu en penses?

c'est vrai que c'est mieux, c'est plus fluide. et comme le suggère Alainx, un peut de remodelage ferait du bien à ce texte et à ce petit âne. Je vais le retravailler.

Mis à part ces suggestions, je trouve l'idée originale et le jeu de mots approprié " âne bâté et âne raté" !

Je lis de la désespérance dans la résignation que tu décris. Prononcés par ce gamin les mots âne bâté sont très forts, lourds de tristesse.

Bonjour Virgul, ce texte m'a été inspiré par une expérience vécu en primaire. J'ai revue il y a peu les anciens camarades de mon enfance au cours d'un repas de retrouvailles. La seule chose dont nous avons parler, ce sont les sévices infligés par les maîtres de nos années d'école. Sans doute mes récits en sont imprégnés.
Vous avez tous, sans doute, remarqué que je n'écris juste qu'à partir d'un vécu, soit le mien, soit celui dont j'ai pu être témoin. Ton impression n'est pas faussée. Elle est juste.