Juke-Box

J'ai le blues de la plume
Elle vague à mon âme
Et suit le ressac de mes illusions
Nocturnes

J'ai la soul qui m'chatouille
Qui rigole et se gausse
De la pâleur de mon écran
Vidé

Juste un ou deux vers, pas plus
Et je pourrai dormir sereine
Peut-etre...

J'ai le coeur en musette
Celui des bals et des guinguettes
Envie de léger, de pieds qui tapent
En rythme le parquet
Grisé.

J'ai l'effroi qui me rock
Qui me tape, qui me toc
Un battement de coeur sur deux
Raté

J'ai mes yeux qui valsent
D'un texte à un autre
Et me laissent pantoise
Sur le pavé
Mouillé

J'ai l'âme pop psychédélique
Même pas besoin pour décoller
De ces saletés de produits
Chimiques

Je m'endors, une berceuse
Au teint de cantate improbable
Scande lentement
Le tempo de mes reves
Éveillés.

Ce poème est sorti de nuit, le 11èm texte sur les 14 écrits.

Je l'ai choisi pour deux raisons. La première est qu'il ne parle pas spécifiquement de ce que j'ai traversé, même si à y regarder de plus près, il en est un assez bon résumé.
Mais surtout parce qu'il reflète ce que je recherchais, dans ce marathon : un abandon de mes pensées premières, primaires, primales. 
Renouer avec le fictif, le joli, le léger.

Je sais évidemment ce que je cache derrière ces mots, mais on peut y voir plusieurs niveaux de lecture, et se l'approprier assez aisément, je pense. Y plaquer d'autres images que les miennes, et c'est ce que je voulais atteindre, en me lançant dans ce marathon.

Pour finir, juste dire que je suis contente d'avoir marathonné. Je veux dire par là d'avoir été capable d'écrire pendant 15 heures, car en l'entamant, je n'étais pas du tout sûre d'y parvenir.
Je suis à la fois contente et mécontente du résultat... ma plume est rouillée, forcément, apres ces longs mois de silence, et j'ai encore du mal à structurer mes textes, ça sort en vrac et laisse une impression brouillonne, Mais !

Mais j'ai pu écrire, et c'est ce que j'ai décidé d'en retenir

Entre rêve et réalité, tu nous entraine au rythme de tes danses, et on pose nos regards éveillés sur tes pas qui virevoltent au son de chaque musique différente, selon le cours de tes pensées.

C'est juste de dire que ce poème reflète, sous un autre angle, quelques textes de ton marathon. 15 heures d'écriture, j'hallucine !

C'est, à n'en pas douter, le texte le plus abouti de ton marathon, c'est aussi un de ceux que je préfère, car j'y ai retrouvé ta plume, la vraie, celle que j'admire

Je n'ai pas encore été te lire Pati...pardon 15 h de marathon pour une plume rouillée, y a de quoi l'affûter !

Tu me mets l'eau à la bouche et j'adore ce texte décalé, sa musique et sa poésie !

Ah que je suis contente de te retrouver ici !

Je ne sais plus si j'ai laissé un com sur ce sujet dans ton marathon ...

Très musical,  ce poème qui se lit mieux qu'une partition  (parole d'ignare en musique)