Famille

Y'a comme un goût amer en nous.
En moi, en tous cas.

Amère que Grand Frère n'arrête pas de se moquer de moi.
Amère que les parents ne s'occupent plus que de Bébé

Et pas de doute que c'est pareil pour les autres
Papa amer que maman ne soit jamais contente
Maman amère que papa ne fasse jamais comme elle l'entend

Au final, je suis même sûre que Grand Frère aussi est amer, parce que soit disant, il a été puni à ma place hier (ben voyons !)
Et Bébé lui-même doit être amer, sinon, il ne pleurerait pas tout le temps !

Nous nous promenons sur la plage. L'air de rien, en vacances. Aucun de nous ne parle.
Il n'y a que les vagues, mais même la mer semble avoir un goût amer.

Toute cette amertume me laisse comme une boule dans la gorge.

J'ai froid

Pauvre bout de chou qui se sent si seul et à qui on n'explique rien.
Il serait bon d'installer le dialogue dans cette famille

Une famille en vacances, en plein soleil sur la plage...
Et seules choses partagées... l'amertume et le silence... ressentie par ce jeune enfant.
C'est triste pour le petit... qui essaie de s'expliquer les difficultés de sa famille. Ses membres qui semblent avoir beaucoup de choses à se reprocher mais aucun pour les dire....

Ce "j'ai froid" est d'une justesse inouïe ! Beaucoup aimé.

Un texte léger qui fait du bien ...

Ces éternels insatisfaits ne méritent pas cette promenade sur la plage !  Vivement la rentrée !!!

Finalement on ne s'attend pas spécialement à une telle amertume en vacances. Comme quoi, même les choses les meilleures (sensées l'être en tout cas) peuvent être amères. Belle contribution à cette consigne vue sous un angle particulier.

Une consigne appliquée à la vie de tous les jours. Pourquoi pas ? 

Surprenant ce texte parmi tant d'autres traitant des migrants.

Tu as bien fait, de "sortir" du cadre et tu as réussi un texte prenant dans la souffrance de l'enfant et ses derniers mots !

C'est très original comme manière d'aborder la consigne à travers le mot "amer" et ses différentes connotations tellement bien exprimées par l'enfant

Façon très originale de traiter le sujet et J’ai froid, qui traduit un froid psychologique est une excellente trouvaille;

Je n’ai pas compris la construction de ces deux phrases :
Amère que Grand Frère n'arrête pas de se moquer de moi.
Amère que les parents ne s'occupent plus que de Bébé

Ensuite avec

Papa amer que maman ne soit jamais contente

Je me suis dit que tu avais voulu écrire dans « langage enfant » pour coller au personnage. Mais ensuite on revient à un « langage normal »…

Merci pour vos différents retours et avis

Tobermory : tu as raison, mais en fait, je n'ai pas particulièrement essayé de recréer le langage "enfant"...même si effectivement, on le retrouve un peu (peut-être parce que je dis "GrandFrère" et "Bébé", mais c'est parce que je ne voulais pas mettre de prénom.) Je n'ai pas l'impression non plus que le langage du reste du texte soit particulièrement soutenu, à part le terme "amer/amertume" lui-même...mais je ne l'ai pas choisi, çui-là

C'est une interprétation très originale de la consigne!
Le ton est léger, mais le ressenti de l'enfant fait mal à entendre ...