L’Admiroir
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L’Admiroir
Le miroir s’est brisé. Ils se sont rués sur nous, autant qu’ils sont, des milliers, des millions. Forcément ils étaient irrésistiblement attirés vers nous. Notre domaine était trop étroit pour les contenir. Ils se massaient contre nous, ils nous écrasaient. Je suffoquais. Alors je me suis réveillé. Ce n’était qu’un cauchemar. Comment notre cerveau peut-il imaginer de telles absurdités ? Seul l’un de nous pourrait briser le miroir, mais c’est interdit, il est même interdit de franchir la ligne rouge qui le précède. Ce sont les premiers préceptes de la Loi.
Ici, sur le Domaine, nous sommes heureux, nous mangeons à notre faim, nous n’avons ni chaud ni froid. Tout est parfait dans ce cercle parfait, limité par le mur de verre du miroir, qu’est le Domaine. Mais ce qui nous rend le plus heureux, c’est de savoir que nous aussi ,nous sommes parfaits, que nous sommes les Seigneurs, l’Elite, les Elus et c’est pour cela que sommes admirés. Nous disons communément « le miroir », mais le vrai nom, c’est « l’Admiroir », parce qu’Eux, de l’autre côté, ils nous admirent. Ils ne savent faire que ça, nous admirer et ils le font très bien. La preuve qu’ils nous admirent, c’est qu’ils reproduisent nos gestes, nos moindres gestes, ils s’habillent comme nous et s’efforcent de nous ressembler, d’ailleurs ils y parviennent sans la moindre faille. Une fois, j’ai essayé de les prendre en défaut, je me suis installé face au miroir, tout près de la ligne rouge et je suis resté immobile des heures. Bien sûr, les autres ont pris la même pose. Et tout d’un coup, de façon imprévisible, j’ai tiré la langue. Hé bien ils ont fait de même. Ça, il n’y a pas a dire, pour imiter ils sont forts. Normal, ils n’ont que ça à faire, puisqu’ils sont incapables d’initiative. Personne ne les a jamais vus faire un pas, bouger le petit doigt ou cligner de l’œil sans que nous-mêmes l’ayons fait.
Chacun de nous bénéficie d’un grand nombre d’admirateurs, une infinité peut-être. Celui du premier plan est très net, visible dans tous ses détails. Les autres sont progressivement moins distincts et tout au fond du miroir ils ne sont plus que des fragments de lumière et des touches de couleur. Parfois il nous prend l’envie d’être seuls, sans admirateurs. Alors nous nous retirons dans ces petites maisons installées par endroits sur le Domaine. Mais je ne suis pas si sûr que même là ils ne nous imitent pas, car chez eux aussi, ces petites maisons existent et quand on yentre, on les voit y entrer aussi.
Il court beaucoup de rumeurs sur l’autre côté du miroir. Certains prétendent que ce que nous voyons à travers ce mur transparent ne correspond pas à la réalité, que ce n’est qu’un leurre destiné à nous persuader de notre importance. On m’a parlé d’un livre que quelques uns ont feuilleté bien qu’il soit interdit. Il parait qu’on y voit des images du monde extérieur semblable à celui des contes, avec des montagnes, des arbres, de la neige, de grandes étendues d’eau. Difficile à croire.
Depuis quelques temps, je me pose beaucoup de questions et je me sens dévoré de curiosité pour le monde extérieur : jusqu’où va-t-il, y a-t-il autre chose au-delà, Est-ce que la température y est la même qu'"ici ? Il y a quelques jours, une fissure est apparue dans le miroir et hier, il y avait un minuscule éclat de verre brillant au sol. La fissure était devenue une fente par laquelle passait un courant d’air glacé, bien plus froid que l’air du Domaine. Par là, on voyait des choses inattendues, mais difficiles à identifier ; j’ai agrandi avec un tournevis et cette fois le spectacle m’a stupéfié. Rien ne ressemblait à ce que continuait pourtant à montrer le reste du miroir. Pas trace de la foule des admirateurs, mais des arbres, de la neige, des herbes, comme dans les contes. Moi qui avais cru que tout cela n’existait que dans l’imagination. N’y tenant plus, je suis allé chercher une lourde planche et j’ai frappé, frappé, taillant une large brèche hérissée de tessons. Je les ai enjambés et je suis sorti. Ma tête tournait, ivre de cet air glacé mais vivifiant, et je n’avais aucun repères dans ce monde extérieur qui ne ressemblait en rien à ce que nous croyions voir du Domaine. J’ai marché au hasard. Enfin j’ai aperçu un homme. Il tenait une hache avec laquelle il taillait le tronc d’un arbre. Il m’a vu, mais son regard n’était pas du tout admiratif. Il m’a contemplé de haut en bas d’un air moqueur, comme si mes vêtements étaient ridicules.
J’ai emprunté un sentier qui descendait et je suis arrivé à un village. Un village avec de hautes constructions, comme dans les livres, pas des petites maisons comme celles du Domaine. Sur une place une jeune fille se tenait, avec à la main… un miroir, un miroir minuscule mais dans lequel on distinguait très bien son admiratrice, qui imitait ses mimiques. Je la contournai, mais là non plus, il n’y avait personne derrière le rond de verre. Surpris, je demandai :
- Mais où est-elle donc votre admiratrice ?
Elle répliqua en riant, avec une pointe de coquetterie :
- Mon admiratrice ? Oh, je crois que j’ai surtout des admirateurs.
Il me sembla saisir le sens de ses paroles car elle était très belle. Et pour la première fois j’eus l’impression que j’admirais quelqu’un et que c’était bien meilleur que de contempler des admirateurs fantoches dans un miroir. Je commençais en effet à entrevoir la réalité du Domaine, dont Le cercle tout là- haut était à peine visible, rotonde dérisoirement petite et qui se prenait pour le centre du monde, dans le délire narcissique de ses occupants. Je me promis de ne jamais y retourner.
Ici, sur le Domaine, nous sommes heureux, nous mangeons à notre faim, nous n’avons ni chaud ni froid. Tout est parfait dans ce cercle parfait, limité par le mur de verre du miroir, qu’est le Domaine. Mais ce qui nous rend le plus heureux, c’est de savoir que nous aussi ,nous sommes parfaits, que nous sommes les Seigneurs, l’Elite, les Elus et c’est pour cela que sommes admirés. Nous disons communément « le miroir », mais le vrai nom, c’est « l’Admiroir », parce qu’Eux, de l’autre côté, ils nous admirent. Ils ne savent faire que ça, nous admirer et ils le font très bien. La preuve qu’ils nous admirent, c’est qu’ils reproduisent nos gestes, nos moindres gestes, ils s’habillent comme nous et s’efforcent de nous ressembler, d’ailleurs ils y parviennent sans la moindre faille. Une fois, j’ai essayé de les prendre en défaut, je me suis installé face au miroir, tout près de la ligne rouge et je suis resté immobile des heures. Bien sûr, les autres ont pris la même pose. Et tout d’un coup, de façon imprévisible, j’ai tiré la langue. Hé bien ils ont fait de même. Ça, il n’y a pas a dire, pour imiter ils sont forts. Normal, ils n’ont que ça à faire, puisqu’ils sont incapables d’initiative. Personne ne les a jamais vus faire un pas, bouger le petit doigt ou cligner de l’œil sans que nous-mêmes l’ayons fait.
Chacun de nous bénéficie d’un grand nombre d’admirateurs, une infinité peut-être. Celui du premier plan est très net, visible dans tous ses détails. Les autres sont progressivement moins distincts et tout au fond du miroir ils ne sont plus que des fragments de lumière et des touches de couleur. Parfois il nous prend l’envie d’être seuls, sans admirateurs. Alors nous nous retirons dans ces petites maisons installées par endroits sur le Domaine. Mais je ne suis pas si sûr que même là ils ne nous imitent pas, car chez eux aussi, ces petites maisons existent et quand on yentre, on les voit y entrer aussi.
Il court beaucoup de rumeurs sur l’autre côté du miroir. Certains prétendent que ce que nous voyons à travers ce mur transparent ne correspond pas à la réalité, que ce n’est qu’un leurre destiné à nous persuader de notre importance. On m’a parlé d’un livre que quelques uns ont feuilleté bien qu’il soit interdit. Il parait qu’on y voit des images du monde extérieur semblable à celui des contes, avec des montagnes, des arbres, de la neige, de grandes étendues d’eau. Difficile à croire.
Depuis quelques temps, je me pose beaucoup de questions et je me sens dévoré de curiosité pour le monde extérieur : jusqu’où va-t-il, y a-t-il autre chose au-delà, Est-ce que la température y est la même qu'"ici ? Il y a quelques jours, une fissure est apparue dans le miroir et hier, il y avait un minuscule éclat de verre brillant au sol. La fissure était devenue une fente par laquelle passait un courant d’air glacé, bien plus froid que l’air du Domaine. Par là, on voyait des choses inattendues, mais difficiles à identifier ; j’ai agrandi avec un tournevis et cette fois le spectacle m’a stupéfié. Rien ne ressemblait à ce que continuait pourtant à montrer le reste du miroir. Pas trace de la foule des admirateurs, mais des arbres, de la neige, des herbes, comme dans les contes. Moi qui avais cru que tout cela n’existait que dans l’imagination. N’y tenant plus, je suis allé chercher une lourde planche et j’ai frappé, frappé, taillant une large brèche hérissée de tessons. Je les ai enjambés et je suis sorti. Ma tête tournait, ivre de cet air glacé mais vivifiant, et je n’avais aucun repères dans ce monde extérieur qui ne ressemblait en rien à ce que nous croyions voir du Domaine. J’ai marché au hasard. Enfin j’ai aperçu un homme. Il tenait une hache avec laquelle il taillait le tronc d’un arbre. Il m’a vu, mais son regard n’était pas du tout admiratif. Il m’a contemplé de haut en bas d’un air moqueur, comme si mes vêtements étaient ridicules.
J’ai emprunté un sentier qui descendait et je suis arrivé à un village. Un village avec de hautes constructions, comme dans les livres, pas des petites maisons comme celles du Domaine. Sur une place une jeune fille se tenait, avec à la main… un miroir, un miroir minuscule mais dans lequel on distinguait très bien son admiratrice, qui imitait ses mimiques. Je la contournai, mais là non plus, il n’y avait personne derrière le rond de verre. Surpris, je demandai :
- Mais où est-elle donc votre admiratrice ?
Elle répliqua en riant, avec une pointe de coquetterie :
- Mon admiratrice ? Oh, je crois que j’ai surtout des admirateurs.
Il me sembla saisir le sens de ses paroles car elle était très belle. Et pour la première fois j’eus l’impression que j’admirais quelqu’un et que c’était bien meilleur que de contempler des admirateurs fantoches dans un miroir. Je commençais en effet à entrevoir la réalité du Domaine, dont Le cercle tout là- haut était à peine visible, rotonde dérisoirement petite et qui se prenait pour le centre du monde, dans le délire narcissique de ses occupants. Je me promis de ne jamais y retourner.
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: L’Admiroir
Excellent
Tu nous embarques complétement dans ton histoire.
Tu nous embarques complétement dans ton histoire.
Sherkane- Kaléïd'habitué
- Humeur : ....
Re: L’Admiroir
un vrai scenar de SF j'ai envie de tout savoir, ce qu'ils font la, ce qui se passe a l'exterieur, comment ton perso vas surivre et tout et tout.
Myriel- Kaléïd'habitué
- Humeur : Girouette
Re: L’Admiroir
Déjà, j'adore ton titre qui est la promesse d' un texte original.
Ensuite je suis embarquée dans une histoire hyper originale en effet . Elle se déroule de très belle façon, sans accroc, tout y est limpide . Et en plus, elle est prenante cette histoire.
Elle est aussi mystérieuse et fait travailler notre imagination : qui est derrière le miroir, qui est devant. Ou se trouve le monde réel, est-ce un monde imaginaire.
C'est tellement prenant comme histoire que je suis finalement un peu déçue de la fin. Moi, pour ma propre lecture à moi, pour que je puisse laisser aller mon imagination, j'aurais aimé que tu stoppes ton texte au moment ou ton personnage ouvre la brèche et passe de l'autre côté . En donnant juste une vague idée de ce qu'il voit de l'autre côté ( le sentier par ex) et terminer par une fin ouverte , une fin qui donne envie de prendre la plume pour continuer ton histoire
Encore un excellent texte, cette consigne est un régal pour l'inspiration on dirait
Ensuite je suis embarquée dans une histoire hyper originale en effet . Elle se déroule de très belle façon, sans accroc, tout y est limpide . Et en plus, elle est prenante cette histoire.
Elle est aussi mystérieuse et fait travailler notre imagination : qui est derrière le miroir, qui est devant. Ou se trouve le monde réel, est-ce un monde imaginaire.
C'est tellement prenant comme histoire que je suis finalement un peu déçue de la fin. Moi, pour ma propre lecture à moi, pour que je puisse laisser aller mon imagination, j'aurais aimé que tu stoppes ton texte au moment ou ton personnage ouvre la brèche et passe de l'autre côté . En donnant juste une vague idée de ce qu'il voit de l'autre côté ( le sentier par ex) et terminer par une fin ouverte , une fin qui donne envie de prendre la plume pour continuer ton histoire
Encore un excellent texte, cette consigne est un régal pour l'inspiration on dirait
Admin- Admin
- Humeur : Concentrée
Re: L’Admiroir
Le genre d'histoire de SF que j'adore où se mêlent l'étrange, le mystère, la confrontation avec une réalité autre Nous ne saurons pas qui est au juste ton personnage, mais nous le suivons avec empathie, éprouvant tour à tour de la curiosité et de l'angoisse, frissonnant avec lui au moment du "passage", et nous demandant si le monde qu'il découvre sera aussi admirable qu'il le pense.
Nerwen- Modératrice
- Humeur : Légère
Re: L’Admiroir
Comme les autres je suis admirative...
Du titre, une vraie trouvaille...
De ta description du Domaine...
De l'évolution de ton personnage...
De ton art de nous emmener, Dieu sait où mais on te suit, on y va...
Je suis preneuse d'une suite...
Du titre, une vraie trouvaille...
De ta description du Domaine...
De l'évolution de ton personnage...
De ton art de nous emmener, Dieu sait où mais on te suit, on y va...
Je suis preneuse d'une suite...
Amanda.- Modératrice
- Humeur : résolument drôle
Re: L’Admiroir
En te lisant, j'ai compris tes réflexions.
Tu as écrit un mini-livre. Une histoire très originale,très bien racontée, j'ai été accrochée dès les premières lignes. Mais j'ai été déçue par la chute.
Il manque l'explication de l'existence du Domaine par rapport au petit miroir de la fin.
Peut-être as-tu laissé l'interprétation au lecteur ?
Moi, cela m'a frustrée de ne pas avoir celle de l'auteur.
Mais bravo... j'ai bien aimé.
Tu as écrit un mini-livre. Une histoire très originale,très bien racontée, j'ai été accrochée dès les premières lignes. Mais j'ai été déçue par la chute.
Il manque l'explication de l'existence du Domaine par rapport au petit miroir de la fin.
Peut-être as-tu laissé l'interprétation au lecteur ?
Moi, cela m'a frustrée de ne pas avoir celle de l'auteur.
Mais bravo... j'ai bien aimé.
Anneh- Occupe le terrain
- Humeur : Joyeuse
Re: L’Admiroir
Très joli néologisme que ton titre !
Il faut dire que moi j'admire ton imagination, moi qui suis incapable d'aller chercher mon inspiration dans ce genre d'imaginaire.
Te lire est souvent un vrai régal pour moi !
Il faut dire que moi j'admire ton imagination, moi qui suis incapable d'aller chercher mon inspiration dans ce genre d'imaginaire.
Te lire est souvent un vrai régal pour moi !
July_C- Kaléïd'habitué
- Humeur : qui vagabonde
Re: L’Admiroir
Merci pour vos commentaires. Rendons à César : le mot-valise du titre est celui d’un roman d’Anny Duperey ( qui n’a strictement rien à voir avec mon texte, mais qui m’est venu tout de suite à l’idée en écrivant.)
Je ne sais pas au juste si c’est une histoire de SF, fantastique, insolite, absurde ou conte. J’ai eu de vagues idées d'explication dans ces divers genres. Par exemple une expérience menée par un savant plus ou moins givré, une thérapie pour personnes manquant de confiance en elles etc.
C’est vrai que la fin est un peu expéditive. Comme le suggère Admin, ça aurait très bien pu se terminer au premier aperçu du monde extérieur.
Anneh : l’épisode de la jeune fille au miroir permet au héros de comprendre ce qu’est un miroir. Dans le monde du Domaine, on peut supposer qu’il n’y avait pas de miroir ni de surfaces réfléchissante.
Pour ceux qui aiment ces histoires de microcosmes étranges, qui sont souvent des paraboles sur le monde et la condition humaine, en voilà trois qui me viennent à l’esprit :
« Croisière sans escales » de Brian Adliss : classique de la SF, et qui relève des « histoires de « vaisseaux générationnels » : un gigantesque vaisseau spatial est parti pour un voyage de plusieurs générations ; à la suite d’une catastrophe, la vie sur le vaisseau a été désorganisée, les passagers, ont régressé. Peu à peu, ils ont oublié leur origine et leur destination tandis que les cultures hydroponiques et les animaux embarqués se développaient librement en un écosystème : pour ces passagers, cet environnement mi métallique mi végétal constitue l’univers. Un groupe parti en exploration va progressivement découvrit les mystères de ce monde que certains appellent encore « Le Vaisseau » et peut-être reprendre en main leur destin.
L’inoubliable « Bibliothèque de Babel », une des nouvelles les plus connues de J.L. Borges, qui commence par cette phrase : « La Bibliothèque, que d’autres appellent l’Univers… »
Beaucoup plus récent : « Room » de Emma Donoghue » : une jeune femme enlevée et séquestrée par un déséquilibré, donne naissance à un enfant. Pour éviter sa frustration, elle lui fait croire que l’univers s’arrête aux murs de leur prison…
Je ne sais pas au juste si c’est une histoire de SF, fantastique, insolite, absurde ou conte. J’ai eu de vagues idées d'explication dans ces divers genres. Par exemple une expérience menée par un savant plus ou moins givré, une thérapie pour personnes manquant de confiance en elles etc.
C’est vrai que la fin est un peu expéditive. Comme le suggère Admin, ça aurait très bien pu se terminer au premier aperçu du monde extérieur.
Anneh : l’épisode de la jeune fille au miroir permet au héros de comprendre ce qu’est un miroir. Dans le monde du Domaine, on peut supposer qu’il n’y avait pas de miroir ni de surfaces réfléchissante.
Pour ceux qui aiment ces histoires de microcosmes étranges, qui sont souvent des paraboles sur le monde et la condition humaine, en voilà trois qui me viennent à l’esprit :
« Croisière sans escales » de Brian Adliss : classique de la SF, et qui relève des « histoires de « vaisseaux générationnels » : un gigantesque vaisseau spatial est parti pour un voyage de plusieurs générations ; à la suite d’une catastrophe, la vie sur le vaisseau a été désorganisée, les passagers, ont régressé. Peu à peu, ils ont oublié leur origine et leur destination tandis que les cultures hydroponiques et les animaux embarqués se développaient librement en un écosystème : pour ces passagers, cet environnement mi métallique mi végétal constitue l’univers. Un groupe parti en exploration va progressivement découvrit les mystères de ce monde que certains appellent encore « Le Vaisseau » et peut-être reprendre en main leur destin.
L’inoubliable « Bibliothèque de Babel », une des nouvelles les plus connues de J.L. Borges, qui commence par cette phrase : « La Bibliothèque, que d’autres appellent l’Univers… »
Beaucoup plus récent : « Room » de Emma Donoghue » : une jeune femme enlevée et séquestrée par un déséquilibré, donne naissance à un enfant. Pour éviter sa frustration, elle lui fait croire que l’univers s’arrête aux murs de leur prison…
tobermory- Kaléïd'habitué
- Humeur : Changeante
Re: L’Admiroir
Moi aussi je me suis laissé "happer" par le volet fantastique de ton histoire, quelle imagination! Un beau voyage du "dedans" vers le "dehors", très bien mené.
virgul- Kaléïd'habitué
- Humeur : optimiste
Re: L’Admiroir
Rien à rajouter aux commentaires précédents, si ce n'est que j'ai bien aimé aussi. Quelle imaginaire fertile!
Mesange- Kaléïd'habitué
- Humeur : en phase de reconcentration
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