C'était toi !

A l’aube de ma vieillesse je me surprends
A courir vers ma jeunesse, à pas lents vers l'avant
Quand s’étiole sous mes mots l’avenir
Puisqu’il ne reste qu’un passé à saisir…

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui

Il me vient dans la tête toutes ces images
Ton sourire aux lèvres qui faisait des ravages
Devant la mercerie, au coin de cette rue
Je te redessine, belle, à peine vêtue.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui

Dans ta robe de soie, tu rougissais d’un regard
J’avais fière allure à te voir au hasard
Béret sur la tête, baguette sous le bras
La vieille m’attendait, mais l’amour c’était toi.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui

Je ressens, je revis la lueur dans mon cœur
Quand ensemble on bravait avec force et sans peur
Tous nos bas, nos soucis, tous les riens de la vie,
Chaque jour près de toi était Ôde à l’envie.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui

Puisqu’il ne reste qu’un passé à saisir…
Quand s’étiole sous mes mots l’avenir,
A l’aube de ma vieillesse je me surprends
A courir vers l’adresse où j’espère que tu m’attends.

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui